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Et s'il ne revenait pas ? Rhaegar posait ses mains sur les épaules de Mère. Je n'avais que six ans, l'âge requis pour passer quelques jours dans la forêt de notre territoire, seul, pour tester mon courage. Psychologiquement, j'étais prêt. Ma mère beaucoup moins. J'étais et je le demeure encore, son petit dernier. Mon frère tentait alors de rassurer ma mère, il avait 20 ans à cet époque.
Ne vous en faites pas mère. Nous sommes tous passés par là, Vhagar reviendra, comme nous sommes revenus. Elle baissait le visage, elle était très apeuré pour moi.
Mes filles ne sont pas revenues, Rhaegar. Elle marquait un point, Rhaegar grimaçait d'ailleurs, puis c'est ma sœur qui intervenait.
Mère, Sophie et Marie n'étaient simplement pas digne de notre famille, elles manquaient de courage et de ruse, contrairement à Vhagar. Ne craignez rien, Vhagar reviendra. Mes sœurs, Sophie et Marie sont mortes à l'âge de six ans, tuées sauvagement par des créatures qu'elles essayaient de fuir. Ce fut dur au départ, mais ils ont réussi à ce détacher, moi je n'étais qu'un bébé à cet époque là. Lyanna eut raison de la peur de Mère, elle me regardait et je la fixais dans les yeux.
Tu feras attention, mon fils ? J'hochais la tête et d'une petite voix, je répondais avec discernement à ma mère.
Je dois le faire Mère. Je reviendrai, je vous le promet. Mes frères souriaient et ma sœur croisait les bras sur sa poitrine d'un air fier. Ma mère me déposait un baiser sur mon front. C'était le départ.
Je marchais donc au milieu de cette forêt à l'âge de six ans. Vous trouvez sans doute cela un peu rude, mais en vérité, c'est primordiale pour la continuité de notre famille. Cependant, je me souviens que plus je marchais plus je regrettais d'être un Rosier. Plus j'avais froid. Plus mes lèvres devenaient bleus. Plus j'avais faim aussi. Je ne savais pas comment on pouvait discerner les baies comestibles des baies empoisonneuses. J'avais pas vraiment écouté mes frères, prenant cette histoire à la rigolade, mais une fois qu'on y est, ce n'est plus la même chose. Pour la nuit, je m'étais collé à un arbre, à la recherche de chaleur. Je savais que ma mère visualisais ce que je faisais avec des sorts en tout genre, je ne voulais pas la décevoir, mais le premier jour avait été clairement décevant et annonçait sans doute que j'allais mourir dans d'atroce souffrance, que ce soit de faim, de froid ou dévorer… Pourtant, ça ne s'est pas passé comme ça, je suis resté courageux, loyal et un Rosier jusqu'au bout de cet expédition au milieu de la forêt et des créatures.
Lorsque le deuxième jour se levait, lorsque les rayons matinales du soleil me frottait le visage, j'ouvrais les yeux, je ne sentais plus mes orteils, j'avais encore terriblement froid. Mais, j'avais aussi très faim. J'aimais la hauteur, alors je grimpais en haut d'un arbre et cassais une branche que je taille afin de me faire une lance avec le couteau familial qu'on m'avait laissé. Quand la faim prend le dessus, je peux vous dire que vous revenez à l'état primitif. Je me débrouillais avec ce que j'avais sous la main et je redescendais de l'arbre. Je parcourais mon chemin dans la forêt. Je trouvais une créature en train de se nourrir de baie sur un arbuste. Il m'avait entendu, mais il prend la fuite sans chercher à comprendre ce que j'étais ou ce que je voulais. Je sautais sur l'arbuste et avalais chaque baie présente dessus qui ne pouvaient être empoisonneuses d'après la créature que j'avais fait fuir.
Je passais quelques jours comme ça à apprendre à survivre dans un milieu naturelle juste avec une lance. Je puais, je fatiguais, mais je parvenais à esquiver les créatures dangereuses du coin. Toutefois, alors que j'arrivais à la fin de mon séjour, un centaure me prend en chasse après que je me sois aventuré sur son territoire. Je courrais aussi vite que je peux, puis je m'arrêtais, repensant à mes sœurs. De toute façon, si je devais mourir pour avoir manquer de respect à un centaure, autant que ce soit en Rosier. Je me tournais, lance à la main. Il me chargeait dessus, mais je gardais ma lance abaissée et pointée sur lui, prêt à me défendre jusqu'à mon dernier souffle. Le centaure freinait subitement, alors que le sol tremblait derrière moi. Le centaure fixait quelques choses derrière moi. Je me retournais, et c'est là que je la voyais pour la première fois. Ma dragonne. Je ne vous cache pas qu'au début j'ai eu affreusement peur, j'en suis même tombé sur le sol. Elle n'était pas adulte, mais elle était déjà très grande, et moi…. moi je n'étais qu'un petit garçon. J'ai bien cru que j'allais me faire dévorer par un dragon, le premier des Rosier vous me direz. Puis, le centaure reculait de derrière moi, jusqu'à pivoter et partir en courant. L'instant d'après était magique. Je m'en souviendrai sans doute toute ma vie. Elle a approché son gros nez de moi, j'étais terrifiée, c'était le premier dragon que je voyais et surtout les histoires sur eux qu'on m'avait raconté n'était pas des plus délicate. Pourtant, elle ne semblait pas me vouloir du mal, mais qu'est ce que j'en savais ? J'étais ignorant. Je tendais ma main ceci dit et elle glissait son nez sur la paume de ma main. Je plongeait mon regard dans le sien et j'ai compris que nous serions liés pour toujours. Je caressais son visage et je me relevais. Il me restait quelques heures à faire dans la forêt, mais ma famille avait surement décidé de venir à mon secours, un dragon étant inhabituel chez nous. Mais, quand ils ont vu qu'elle ne me faisait pas de mal, ils se sont arrêtés et on regardait la scène, les yeux écarquillés. J'allais devenir le premier dragonnier des Rosier.
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Allez Rosier ! Concentre toi ! Je le regarde en coin. Selenia me regardait, cela faisait un an que j'avais commencé la formation de dragonnier à Barra. L'épée, je n'arrivais vraiment pas à la maitriser, c'était trop fin pour moi, je me faisais battre à chaque fois. J'avais remettre ça sur le dos de l'équilibre de l'épée, cela ne fonctionnait, on me regardait toujours comme un bon à rien. Je cherchais régulièrement réconfort dans le regard de ma dragonne qui semble avoir de la compassion pour ma difficulté.
Je fatiguais, on me collait toujours cet épée dans les mains, Godric Gryffondor disait qu'il fallait bien que j'y arrive. Il n'avait pas spécialement tort, mais il avait cette manière de nous prendre de haut qui m'insupportait déjà à 8 ans. Je me faisais bousculer par d'autres de l'île, je ne disais trop rien, essayant de rester calme. Puis, un beau jour, c'était l'heure du repas.
Hey, Rosier ! Fais attention ou tu marches ! je n'avais pas eu le temps de regarder mes pieds qu'on me fait croche pied et que je me retrouve avec mon assiette sur la tête, assis sur le sol. Bien entendu, tout le monde se moque de moi. Je me relève et enlève cette nourriture sur moi posant l'assiette en bois sur la table. J'allais sagement repartir pour aller râler dans les pattes de Selenia alors qu'on me bouscule de nouveau sur un camarade, puis encore une fois, puis une autre. On s'acharne sur moi… Peut-être parce que moi j'ai déjà mon dragon est pas eux ? Je n'arrivais pas à comprendre ce comportement, mais je savais qu'il fallait que ça s'arrête, alors j'attrape la première chose qui me vient sous la main, et c'est une masse qui sert à la construction, je la manie aisément cassant le bras du premier, la jambe du second, alors que le troisième part en courant.
L'entraineur avait tout vu, mais n'avait rien dit à Vhagar s'étant concentré sur mes camarades qui devaient aller faire un séjour à l'infirmerie. L'entraînement suivant, j'allais prendre désespérément l'épée, alors qu'il m'arrête.
Non, prend ça plus tôt. c'était un grosse massue typée viking. Je fronçais les sourcils, ne sachant pas vraiment où il voulait en venir.
Défend toi avec ça. Bien sur, au départ j'avais des gestes maladroits, mais c'était déjà beaucoup plus simple que l'épée. Depuis ce jour-là, j'ai toujours suivie un entrainement à la massue. Il s'agissait pour moi d'une victoire sur un échec. J'ai d'ailleurs obtenus ma propre massue équilibrée et ornée de mon blason sur le manche a quatorze ans. Je l'ai nommé
fleur de feu.
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J'avais onze ans, Godric Gryffondor permettait aux apprenant de l'île de Barra de quand même faire leur rentrée à Poudlard. Donc, cette année là, Mère préparait toutes mes affaires, elle m'avait même acheté une baguette qui m'avait choisi. J'ai eu tout ce que je voulais. Les livres les plus chers, le chaudrons le plus cher, j'ai vraiment eu tout ce que je voulais. Limites mes frères étaient jaloux, déjà parce que la plupart d'entre eux, n'ont pas été à Poudlard. Faut dire que si l'école avait trois ans quand j'ai fais ma rentrée, j'ai quatorze ans d'écart avec mes plus grands frères, 12 ans d'écart avec ma sœur. et quatre ans d'écart avec mon autre frère. D'ailleurs, Viserys était en troisième année, il avait fais sa première année à douze ans. J'ai donc profité de Poudlard avec mon frère. Je suis à Serpentard, la maison des nobles, la meilleure maison de Poudlard, je ne me voyais pas ailleurs de toute manière. J'y rencontre mon meilleur ami d'ailleurs, Jaqen. On fait les 400 coups ensembles, il est drôle.
Je jonglais pas mal entre Barra, les entrainements que proposé Gryffondor et les cours. Je me donnais principalement à fond sur mes entrainements pour être un bon dragonnier. Selenia était la dragonne parfaite. Je vous ai dis de quelle race est ma dragonne au fait ? Non ? Oh, veuillez m'excuser. C'est un vert gallois, elle est un peu timide mais elle est redoutable croyez-le. Je passais mes années toujours qu'avec la limite de point qu'il fallait. Je ne me fatiguais pas pour les cours, bien que si je le voulais, je pourrai avoir de meilleure note. Selenia m'a appris à être plus doux et à penser aux autres plus qu'à moi. Elle m'apprend aussi à contrôler mon impulsivité que j'ai développé à Barra. Mais, comme vous le savez sans doute, le naturel revient au galop. Quoique je ne sais pas si mon naturel c'est mon moi arrogant ou mon moi attentionné.
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Il nous reste une journée à évoquer. Vous le savez, je suis duc, grâce à mon père, que je n'ai pas vu beaucoup dans ma vie, étant donné qu'il est un des plus grands conseillers du roi, mais bon passons. J'ai donc été élevé par ma mère, mes frères et ma sœur a également participé à la tâche. Si mes frère sont les premiers héritiers de notre duchés, j'ai tout de même un rôle à jouer, et avec ma destinée d'être dragonnier, ma mère a décidé de me promettre à la fille de la famille Queensberry. Madeleine, je l'avais déjà vu à Poudlard, pas qu'elle est laide, au contraire, mais elle n'est pas la vision que j'avais de ma future femme. Toutefois, j'ai conscience de l'importance que peut être les Queensberry comme allié pour notre famille, alors je n'ai rechigné à l'idée. Au contraire, je crois que je plus la connais, plus ce mariage arrangé m'arrange également.
Cependant, lors d'un repas pour évoquer notre mariage, le comportement de Madeleine m'a rendu fou de rage, tellement fou de rage que j'ai failli mettre le feu à ma demeure. En effet, la magie du feu qui sommeillait en moi s'est réveillé, il y a peu de temps. Je ne le contrôle absolument, on essaie de m'apprendre mais je crois que ce jour-là je me suis fais peur et que j'ai peur de ce don, je ne le maitrise vraiment pas et j'ai bien peur de blesser quelqu'un sans le vouloir.