Quel est votre opinion sur l'intégration des nés moldus et des sangs mêlés à Poudlard ?
A quoi bon ouvrir l'école aux nés moldus et sang-mêlés si c'est pour les regarder avec autant de suffisance ? Qu'on les excuse d'être nés avec des pouvoirs, ils ne l'ont pas tout à fait décidé. Ça l'énerve Cathbad, surtout que c'est le même problème de classe que chez les moldus : d'une part les nobles, de l'autre, les autres. Alors il voudrait devenir le meilleur pour leur montrer à tous que les gueux peuvent faire bien mieux que leur élite à deux écus puis renverser leur système et cramer deux ou trois de leurs jolis châteaux. Mais il prend son mal en patience : Helga Poufsouffle intime à la tolérance, des deux côté, et il la respecte trop pour ne faire que risquer la décevoir.

L'Enfant maudit

Il était étrange le dernier en date de la mère Vivian. Déjà, le père, on arrivait pas à mettre la main dessus. Alors oui, ce n'était pas inhabituel : la réputation de Vivian était connue au village et même dans les villages voisins.  Tout le monde savait que le mari tirait à blanc et que la femme était enceinte mais, en général, il y avait des indices de l'amant du moment. Là, il n'y avait rien, juste des rumeurs sur la venue d'un homme étrange qui aurait passé quelques jours dans la vieille masure de Vivian. Mais oui, il était bizarre le dernier morveux et tout frêle comme il était, on ne lui donnait pas trois ans à vivre. Et pourtant, il poussa, toujours plus chétif que les autres garçons mais il arriva à ses six ans plus vivant que la majorité d'entre eux. Et il s'en était passé des choses étranges en six ans : déjà les maladies infantiles communes semblaient l'ignorer, les objets lévitaient autour de lui et, quand il était en colère, les portes claquaient. On crut à une malédiction des dieux, pour punir la légèreté de la mère. On crut que le gosse portait la poisse et que le regarder provoquait mille mots. On crut même un jour qu'il valait mieux le sacrifier aux dieux pour calmer leur courroux. Deus ex machina, ce fut ce jour-là que le druide parut et déclara que le gamin n'était rien d'autre qu'un élu. Il n'y avait plus qu'à l'initier. Et s'il y survivait alors c'était qu'il était digne des dieux et qu'il pourrait s'élever.

L'Enfant des bois

Pieds nus dans la forêt, larmes qui lui dégoulinaient sur les joues, il avait peur. A cause de la nuit noir, des mille bruits d'animaux, du froid, de la faim. Au loin résonnait le cri des loups et lui, il n'avait que six ans et il ne voulait pas mourir. Alors il grimpa à un arbre, se percha sur la plus haute branche et attendit. Une nuit, un jour, une autre nuit, puis la faim le fit redescendre. Il erra. Peu assuré au début, il se contenta de voler les réserves des écureuils, puis il s'en prit aux lapins comme il avait vu les hommes du village faire. Pour le feu, ce fut plus compliqué mais il se souvint de ce que lui avait conseillé le druide avant de l'abandonner en forêt : il suffisait de se concentrer. Alors l'enfant s'assit face à son tas de brindilles, en tailleur, yeux fixant là où se trouverait le foyer et il se concentra. Au commencement, il n'y eut rien. Le contraire aurait été étonnant. Au bout d'une heure, il n'y eut rien non plus, puis à l'heure suivante, il plut. Il avait faim, il avait froid, il avait sommeil, il était sale et il avait peur. Ce fut là que le corbeau lui apparut. On racontait de nombreuses choses sur les druides alors le gamin était au fait des animaux totems. Le corbeau était donc le sien et, impressionné, il l'observa sans bouger. Peut-être bien qu'il hallucinait, peut-être bien que c'était la magie. L'enfant, il croyait que c'était la magie, les esprits des ancêtres, les dieux alors le corbeau lui redonna de l'espoir. Il se remit en tailleur, se reconcentra sur ses bouts de bois et, sous la pluie, le feu s'alluma. Il passa un mois dans la forêt et ce fut certainement le meilleur mois de sa vie. Aux plafonds défoncés, il préférait la futée et l'odeur de la pluie à celle de la poussière. Même en grandissant d'ailleurs, il continua à ne se sentir chez lui qu'à l'ombre des arbres.

L'Enfant druide

Le maître n'était pas des plus patients ni des plus pédagogues - d'un côté, il était rare de tomber sur des druides hautement sympathiques - mais il était exigeant et sévère. Alors le gamin apprit ses plantes, ses premières potions, à lire dans les étoiles, à lire tout court, à se faire pousser des ailes, à méditer jusqu'à ce que les voix des dieux retentissent et de manquer de les toucher des doigts. Il apprit à ne plus avoir peur du noir et à apprivoiser les loups. Il apprit qu'on pouvait marchander avec les dieux et que la monnaie n'était autre que le sang, que face à la Nature l'homme n'était rien. Il apprit les prières, les rituels, les fêtes, les légendes et comprit qu'il ne finirait jamais d'apprendre. Il eut droit à un nom aussi et ce fut presque la consécration. Curieux, intéressé, travailleur, il fut un bon apprenti, un excellent même. Et il avait la hargne, il voulait s'élever, il voulait devenir le meilleur, il voulait commander aux arbres et aux oiseaux et, surtout, qu'on arrête de le commander lui.

L'Enfant gueux

Poudlard, une école de sorciers. Mais il n'était pas sorcier lui, il était druide. Pourtant cela avait semblé être une bonne idée à son maître, de l'y envoyer. Il pourrait apprendre des choses que les druides ne savaient pas et leur enseigner ensuite, il pourrait se faire des alliés de choix, savoir comment le monde fonctionnait hors de la forêt et de son trou paumé. A son arrivée, on l'envoya directement à Poufsouffle à cause d'un concept qui lui sembla bien obscur au premier abord : la pureté du sang. Puis il comprit qu'en fait, sorciers ne valaient pas mieux que moldus. Que les camarades avec lesquels il partageait ses origines n'étaient pas si nuls que ce qu'on leur sous-entendait Ils avaient tous des bases plus ou moins complètes, des bases différentes, pas forcément en magie même, et c'était là leur force. Alors, si l'air de rien il semblait élève docile, il commençait à chuchoter à ses frères qu'un jour, il faudrait se soulever.

Bienvenue sur Founder's Era !
ce personnage est la perfection. rien de mieux à dire là-dessus - j'suis fan du début à la fin, et j'ai juste envie d'le voir s'enrager de tous les culs serrés qui se trouvent à Poudlard

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