île bara, entrainement des élèves de Poudlard
Il foulait de nouveau les terres humides de l'île Ecossaise, son sourire ne disparaissant pas alors qu'observant autour de lui, il recouvrait les milles souvenirs qui habitaient ces lieux. Inspirant l'air iodé, il vit Cyna s'envoler vers le volcan, gueulant d'un hurlement libérateur de rentrer chez elle. Elle était née sur cette île, comme la plupart des Noirs des Hébrides que l'on trouvaient dans l'armée anglaise, les dragons étant protégés par les maitres des lieux. Le Clan MacFusty était aussi grand que redoutable, les sorciers écossais se faisant voir comme des sauvages prétentieux et manquant de savoir-vivre dans la plupart des autres duchés. Godric les adorait, assurément, y voyant là une seconde famille qui avait permis de sauver son père, et de le sauver lui.
Il ne se trouvait de lieux qu'il préférât à celui-ci, outre l'école de Poudlard. C'est de là qu'il venait, ayant user de quelques calèches pour le voyage avec la dizaine d'étudiants-soldats qu'il accompagnait de l'école. L'hiver s'installait, amenant avec lui la première épreuve de l'armée sorcière. Il ne pouvait le nier à ses étudiants, l'ayant traversé des années auparavant en pensant en crever de douleur. La volonté n'aurait pas été suffisante pour qu'il la passe avec flamboiement - il avait été aussi déterminé que fort ce jour-là, sa septième année mourant doucement aussi bien que lui sur le haut de cette falaise.

Face à l'immensité, observant les vagues pour ne plus rien voir lorsque son corps devint de pierre, et la soif lui tailladait la gorge. Il était resté cependant, l'esprit vide de toute pensée, se pensant autre - ne se pensant plus. Il avait disparut, pour renaitre en étant le dernier à tenir. Il avait pu alors prétendre à devenir Dragonnier, rencontrant Cyna quelques mois plus tard alors qu'elle se trouvait n'être encore qu'un oeuf. Il était temps que d'autres passent par là - à la différence qu'il connaissait chacun d'eux pour les avoir entrainés à Poudlard durant quelques mois - à quelques années pour d'autres. Il les observait de loin, se tenant sur la falaise, et tombant les uns après les autres. Mais il restait cette silhouette, fière et tendue face à l'océan. Il sourit. Il sourit, et s'approcha quand l'aube jaillit, que le soleil entama sa course, que les autres tombèrent, et qu'elle resta debout sans bouger. Il n'en était pas tant étonné, trouvant chez elle ce qu'il pensait reconnaitre depuis le premier jour. Mais il ne dit rien, se tenant silencieux à plusieurs mètres attendant qu'elle se décide à faire demi-tour. Il ne restait qu'elle, finalement, elle et le soleil qui à présenter tomber vers l'obscurité. « Savez-vous que le dernier soldats à se tenir droit face à l'immensité, se verra l'honneur de devenir dragonnier ? » Demanda-t-il finalement, avant de s'approcher avec une flasque d'eau fraiche qu'il lui tendit sans attendre qu'elle ne dise un mot. « J'ignorais cependant que vous vouliez y prétendre, Lady McLloyd » Continua-t-il avec un sourire vers elle, se tournant pour croiser son regard brillant.