Quel est votre opinion sur l'intégration des nés moldus et des sangs mêlés à Poudlard ?
La nature curieuse de Cadmus ne lui permet qu’une seule réponse : l’intégration des nés-moldus et des sang-mêlés à Pourdlard lui paraît indispensable à son bon fonctionnement. Il a rencontré, au cours de ses voyages, nombre de mages extraordinaires qui n’étaient pas tous issus de lignées entièrement sorcières. D’ailleurs, pareille rigueur en la matière n’est pas classique dans d’autres coins du monde, bien au contraire, il existe des cultures où la magie est moins cachée des moldus, et où ainsi, se faisant plus commune, plus répandue, ses pratiques en sont d’autant plus extraordinaires. Cadmus espère que la Grande-Bretagne pourra un jour faire partie de ces contrées dont la magie rayonne dans le monde entier, et pour cela, il faut absolument que ses sorciers puissent être formés. Laisser des sang-mêlés et des nés-moldus vaquer dans la nature alors qu’une école de magie extraordinaire existe revient à du gâchis, que Cadmus ne veut pas tolérer.

Deuxième frère, cadet, enfant du milieu. Cadmus fête aujourd’hui ses sept ans, et c’est son aîné Antioch qui le réveille, à coup de pincements sur le bras. Ignotus regarde ses grands frères depuis l’encadrement de la porte. Il ne comprend pas bien pourquoi ce jour est spécial, et pourquoi cette fois-ci, c’est Cadmus qui a droit aux farces de l’aîné de la fratrie. D’ordinaire, les deux grands ont tendance à s’allier pour embêter le petit. Que celui-ci n’ose se plaindre, cependant ! C’est lui le favori de leur mère, il peut bien subir ses canailles de frères en échange. Cadmus se réveille ainsi en sursaut, et bouscule Antioch à peine réveillé. Une servante du château vient les séparer, et les entraîne déjeuner.
Cela fait déjà quelques semaines que Cadmus a montré ses premiers signes de magie. Il avait – une fois de plus – échappé à la surveillance de ses gouvernantes pour se faufiler dans le bois entourant le château familial. Plus que bois, d’ailleurs, il s’agit plutôt d’une forêt. Cadmus était parti en exploration, se croyant chevalier puis pirate, à la recherche de feuilles toutes plus colorées et différentes les unes que les autres, qu’il pourrait assembler dans ce petit carnet que lui avait offert sa mère. Celle-ci, ne voyant pas revenir son fils s’était montrée morte d’inquiétude, si bien qu’elle avait poussé son époux à l’extérieur de son bureau où il passait la majeure partie de son temps enfermé pour qu’il parte à la recherche de leur cadet. Quelle ne fut pas la surprise du patriarche quand il retrouva son fils à l’orée de la forêt, le visage éclairé par un volute bleu flottant dans les airs. Un feu follet, sans nul doute, venu aider le jeune sorcier à retrouver sa route, et ainsi, prouvant à tous qu’il était bel et bien magique. Quand il avait demandé au garçon pourquoi il avait tant tardé à revenir vers la maison, alors qu’il était plutôt du genre prudent, Cadmus avait répondu qu’il avait passé quelque temps assis dans une clairière, avec un loup. La créature ne lui avait pas fait de mal, Mrs Peverell s’en était assurée à peine son fils retrouvé. Ils étaient simplement restés là, à s’observer, la bête allant même jusqu’à s’approcher et le renifler un peu, avant que les premiers feux follets n’apparaissent, poussant Cadmus et son trésor de feuilles à rentrer à la maison. C’est un événement qui marquera Cadmus pour la vie, et qui, il en est certain, façonnera sa magie. Effectivement, il apprendra plus tard qu’en se métamorphosant en animal, c’est un loup qui prend sa place, et qu’en conjurant un patronus, c’est aussi cet avatar qui apparaît. Ses parents se souviennent surtout des feux follets, apparus pour lui indiquer son chemin et donc, prouvant sa nature magique, mais lui se souvient du loup, de l’immense loup blanc aux yeux clairs qui a participé à faire de lui le sorcier qu’il est devenu.
Cadmus fête ses sept ans, donc, et le patriarche Peverell est satisfait. Son gamin est un sorcier, il a donc fait venir au banquet servi en son honneur tout l’arbre généalogique pour leur annoncer la bonne nouvelle. C’est l’occasion que choisit le parrain et oncle de Cadmus, Brandon Peverell, pour lui offrir un ventricule de dragon, cadeau particulier mais absolument essentiel. C’est à partir de ce cœur-là qu’on lui fabriquera sa baguette, dont il pourra commencer à apprendre à se servir dans la foulée. Et bientôt, lui jure le chef de famille, on l’enverra à Poudlard, cette école de magie fondée par quatre des plus grands sorciers du dernier siècle. Cadmus, assis sur les cuisses de son parrain, rêve déjà du château et de tout ce qu’il y apprendra. Il veut y aller tout de suite, il supplie alors Brandon de le laisser s’y rendre, mais celui-ci est formel. Il faut attendre, encore un peu, même si la patience n’est pas la qualité première de son filleul …


Un genou au sol, appuyé sur son épée dont le pommeau lui fait face. Sa tête touche un instant celle loup aux yeux d’onyx qui l’ornemente. Son père, debout face à lui, déclame quelques mots comme il aime le faire. Sa mère est accrochée aux bras du patriarche. Elle montre un regard sévère, mais Cadmus sait ce qu’il se cache en dessous. C’est l’inquiétude qui la pousse à s’accrocher ainsi à son mari. Inquiétude de voir partir son cadet, alors âgé de dix-sept ans, partir pour un tour d’Europe qui le ramènerait, un an plus tard, sur les terres familiales pour célébrer son dix-huitième anniversaire et son introduction à la cour. En attendant, elle devrait le laisser partir, comme elle avait laissé son aîné, Antioch, le faire une année auparavant.
Cadmus n’a encore que quelques poils au menton. Il ne sait pas quoi dire, pas quoi faire, où partir. Ce voyage lui foutra la claque du siècle. Le coup de pied au cul que son père attendait qu’il reçoive. Fils à maman, enfant gâté, qu’il l’appelait. Cadmus était traité par son père comme un miséreux, et espérait le rendre fier par ses péripéties européennes. Maximus Peverell avait la fâcheuse tendance à se montrer particulièrement bienveillant envers tous les miséreux qui n’étaient justement pas ses enfants. Il ouvrait sa porte aux gueux, aux paysans et aux femmes battues, il avait même accueilli entre ses murs un enfant sorcier rejeté par ses parents moldus, qu’il avait élevée comme la fille qu’il n’avait jamais eue. Cadmus trouvait ces dispositions paternelles particulièrement injustes, mais il faut dire qu’à dix-sept ans, on a tendance à croire que tout est trop injuste. Effectivement, son père aurait raison, ce voyage allait le changer. Cadmus verrait la puissance de sorciers de l’Europe entière, et comprendrait sans avoir besoin de poser la question qu’il n’y a aucun lien entre la puissance magique du sorcier et la couleur de son sang. Peu importe s’il est bleu ou s’il est pur. La magie se trouve ou ne se trouve pas à l’intérieur de l’humain. Une fois qu’elle y est, il faut la travailler, et c’est seulement ainsi que grandit sa puissance. Aucun lien avec l’argent, la noblesse ou la pureté. C’est le travail, la persévérance, l’acharnement qui prime. C’est en tout cas ce que comprendrait Cadmus de ses mois à l’étranger. Il verrait des sorciers gâcher leur talent en trimant dans les champs, à défaut d’avoir de quoi s’acheter une baguette pour canaliser leur magie. Il verrait des nés-moldus se battre aux premiers rangs des armées de leurs seigneurs, pas parce qu’ils étaient jugés comme des fantassins, mais plutôt parce qu’ils étaient considérés aptes à vaincre. Mais n’allons pas trop vite, il n’y est pas encore. Reprenons.
Cadmus a dix-sept ans, il quitte Poudlard où il évolue depuis quatre ans déjà à l’occasion d’une quête qui doit lui permettre de rapporter une relique au coffre familial. Agenouillé face à son père qui lui souhaite un bon voyage, il est mort de peur. Il ne se sent pas prêt, il a l’impression que ça arrive trop vite, trop tôt, même s’il a l’impression d’en entendre parler depuis qu’il est né. C’est ce que les Peverell doivent faire, pour rentrer dans l’âge adulte. Trouver et rapporter une relique. Poudlard ne lui a pas suffisamment enseigné, il a besoin de plus. Ça, c’est tout à fait typique de Cadmus, élève modèle de la maison de Rowena Serdaigle. Toujours plus de savoir, toujours plus de connaissances, n’arrive jamais le moment où on est prêt, car être prêt signifierait se reposer sur ses lauriers. Quelle terrible perspective ! Pour réussir à se relever, Cadmus s’appuie sur son épée, et se nourrit de l’image de sa cousine Gwynevere Peverell, qui se tient dans l’assemblée. Plus jeune, elle évoluait dans la maison de Godric Gryffondor, et n’aurait certainement pas manqué de courage face à une telle mission. Il faut dire que dans sa branche à elle, branche principale de la famille des Peverell, l’honneur familial se démontre autrement. Il s’agit de grimper sur le dos de dragons et de faire la guerre au nom du Roi. A côté de ça, faire un tour de l’Europe à la recherche d’un vieil objet ? Facile. Et pourtant …


Sur son auriculaire droit, Cadmus porte désormais une bague montée grossièrement, en or. Une chevalière, comme on les appelle, gravée de minuscules runes rendues illisibles par les années. Sur le dessus, un peu aplati, de la bague, des armoiries familiales. Celles d’une des plus vieilles familles sorcières de Scandinavie, décimée aujourd’hui. Le bijou doit pouvoir, au travers des runes qui ne sont pas qu’ornementales, protéger le sorcier qui le porte. Toutefois, Cadmus n’est pas – encore – parvenu à rendre active cette magie très ancienne. Il s’attèlera à cette tâche en rentrant à Poudlard. Il est sur le chemin du retour, mais s’arrête beaucoup. Il n’a plus envie de rentrer, maintenant. L’Europe est trop riche pour qu’il l’abandonne tout de suite, pour qu’il s’enferme à nouveau sur ce territoire insulaire qu’est la Grande-Bretagne. Douce époque où il tremblait à l’idée de la quitter. Ce soir, il est sur des terres de l’Empire Romain Germanique. Sa troupe et lui doivent s’envoler pour le Royaume de France dès le lendemain, on les y attend depuis quelques jours déjà. Cadmus est assis dans sur sa couche, entre les murs d’un castelet appartenant à une famille sorcière germanique, alliée des Peverell. Ça fait déjà quelques semaines que ses camarades et lui se sont installées sur leurs terres, et bénéficient de leur hospitalité. Cadmus, peut-être un peu trop. Assise sur le lit avec lui, une jeune femme, qui lui applique un onguent sur le dos. Une immense brûlure qui le balafrera à vie, héritée d’une rencontre récente avec un crabe de feu à qui il a volé un joyau. Son idée ? Faire tailler la pierre pour ensuite l’incruster dans la bague qu’il vient de récupérer, et ainsi, masquer les armoiries qui ne sont pas celles de sa famille. Là encore, c’est un ouvrage qui devra attendre son retour à Poudlard.  
Pendant son voyage, Cadmus a eu l’impression de tomber amoureux mille fois. En effet, celle qui partage son lit n’est pas la première et ne sera pas la dernière à le faire, pas même en Germanie. C’est là un autre détail de sa personnalité qui s’est révélé à lui pendant ce tour d’Europe. S’il est passionné de livres, d’histoires et de savoir, il est aussi passionné par les femmes. Mais comme avec le reste, il se lasse vite. Il n’y a qu’une chose à laquelle il s’est accroché, il y a de cela déjà bien des années : la métamorphose, et particulièrement celle qu’il fait vivre à son corps quand il se transforme en loup. C’est un art dans lequel il s’est perfectionné pendant son voyage, particulièrement ces dernières semaines en Germanie, dont il a parcouru les forêts à quatre pattes. Ce sont des moments qui lui sont extraordinaires, car il ressent dans ces instants-là une liberté absolue, gagnée grâce à sa solitude. Aussi attaché aux femmes puisse-t-il être, il se lasse de leur compagnie comme de celle de tout le monde. Cadmus aime être seul, c’est ainsi qu’il se sent le plus épanoui. Ses rencontres avec les plus grands mages d’Europe lui ont appris à se montrer fier, charismatique, sûr de lui. Pourtant, il n’en reste pas moins un introverti, un de ceux qui, sans être timides, n’aiment pas la compagnie des autres. Lui qui avait tant aimé Poudlard grimaçait désormais à l’idée d’y retourner. Il allait se retrouver dans la masse, dans la foule, et ça l’angoissait déjà. En revanche, c’était là un détail de sa personnalité qui n’avait pas beaucoup changé. Les changements drastiques de style de vie ne lui conviennent pas. Maintenant qu’il embrassé cette vie de vagabond, il ne sait plus bien comment il pourra revenir à celle d’étudiant ordinaire.

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Il est tellement parfait Franchement je trouve que les trois frères ont tellement de classe J'te souhaite la bienvenue et j'ai hâte d'en voir d'avantage

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