feat Cassiopée Black et @Alienor La soirée était particulièrement silencieuse. La lune semblait scintiller sur l'autel qui me faisait face. J'avais l'impression qu’aucun son ne pouvait percer cette bulle qui m'entourait. j'étais là, au cœur de la nuit, seule face à mes erreurs, à prier des Dieux qui ne m'entendaient surement pas. Je ressentais presque le poids de la malédiction de ma famille qui pulsait dans mes veines. mais qu'avais-je fait ?
Un cœur reposait face à moi, un cour d'un être pur qui n'avait rien demandé. L'approcher avait été difficile car je n'étais plus vierge et les licornes sont connues pour se laisser toucher par des être non souillé. ce n'était plus mon cas malheureusement. Et malgré toutes les précautions que j'avais prise un être grandissait en moi. Je sentais sa puissance magique qui s'infiltrait dans mes veines et plus le temps avançait et plus c'était fort. Je devais à tout prix me débarrasser de cette erreur. Je ne pouvais pas le laisser grandir davantage. la fuite, la solitude, le déshonneur, c'était ce qui m'attendait si je le laissais ici. Et je ne pourrais le supporter. Pas après tous les efforts que j'avais fait pour en arriver là.
Tuer la licorne m'avait été difficile je dois l'avouer. Je n'aimais pas le meurtre mais la magie du sang exigeait toujours un prix malheureusement. Le prix était bien souvent une vie. Une vie d'un être puissant. Arracher son cœur n'avait pas non plus été une partie de plaisir. Je devais avoir l'air d'un être abjecte, couverte de sang, ma robe blanche tachée de ce liquide précieux, mes cheveux au vent ébouriffait par les efforts que je venais d'accomplir dans la forêt. Seul Serpentard comprendrait un tel prix. Les autres maisons n'étaient pas aussi ouvertes d'esprits pour savoir que le Bien et le Mal était une frontière mince et que l'un ne pouvait pas exister sans l'autre.
Je pris le couteau d'argent serti d'une émeraude, celui que ma famille m'avait légué depuis mon baptême de la nuit et je m'entaillais le poignet, laissant couler mon précieux liquide dans la coupe qui me faisait face. Avec ce sang je traçais un cercle dans l’herbe fraiche tout autours de moi. J'entrepris de me dévêtir de ma robe blanche pour tracer un nouveau cercle sur mon ventre. Maintenant il me suffisait de manger le cœur et d'attendre que la magie fasse son œuvre. Je devrais expulser le bébé qui grandissait en moi avant la fin de la nuit et je serais enfin libérée de cette erreur infâme. Je sais que les Dieux exigerait plus tard un autre prix et j'étais prête à le payer. Peut-être une fausse couche de mon premier né ? Mais il valait mieux pour tous le monde que cette enfant ne voit jamais le jour.
Des larmes ne cessait de dévaler le long de mes joues alors que je regardais fixement le cœur qui m'attendait. Je n'y arrivais pas, pourquoi ? Cet enfant était le fruit d'un amour que j'allais perdre. Une folie qui m'avait envahi le cœur et à laquelle je n'avais pas réussi à ignorer. Les sentiments sont la perte des jeunes femmes de mon âge. J'étais tellement dans mes pensées que je n'entendis pas le léger bruit de pas derrière moi. Une personne m'observait, en silence et elle n'allait pas tarder à se montrer.
Cette soirée semblait idéale pour Alienor pour se promener et prendre un peu l'air. Le contact avec la nature ne manquait pas à Poudlard. Nature et magie sont intimement lié et elle l'apprenait que plus encore à chaque jour qui pouvait passer. Respirant le bon air frais, elle sentit néanmoins quelque chose de pas très clair qui se passait dans les environs. Une sorte d'alerte lancée par la terre alors que sa main se posa sur un des nombreux arbres du grand jardin. Le sang a coulé, c'est indéniable. Et un sang d'une pureté sans nul autre pareil. Le genre qui sauve autant qu'il peut maudire. La née-moldu avait développé sa magie élémentaire de la terre depuis son apparition. Et bien que ce fut plutôt hasardeux au début, en définitive, elle pouvait être fière de ce parcourt fait depuis le début. Certes, elle aurait changé bien des choses selon elle. Des injustices qui n'auraient jamais dû se produire. Le feu d'une justice bien cruelle qui crépitait encore à l'heure actuelle et qui n'en finirait jamais.
Secouant sa tête vivement pour reprendre une certaine contenance. L'ancienne mercenaire et voleuse s'avança bien décidée à découvrir ce que cet air du soir caché de si horrible. Ce que la terre lui criait sans pouvoir le définir exactement. Quelques pas d'un mouvement silencieux et Alienor progressa jusqu'à tomber sur une silhouette frêle qui tremblait. Elle entendait vaguement les pleures de cette jeune fille. Alienor pouvait sentir une immense détresse en émanait. Mais le sombre de cette nuit et la distance ne pouvaient pas l'aider à mieux distinguer ce qui se trouvait sur cet autel. Cependant, elle pouvait sans mal reconnaître l'odeur du sang. C'était un fait indéniable pour Alienor.
Bras croisés sur la poitrine, elle assista à une sorte de sacrifice. Est-ce en rapport avec la religion ? Non, Alienor était convaincue que le sujet était tout autre que la dévotion envers une quelconque divinité. Arquant un sourcil devant le geste suspendu de la jeune fille alors qu'elle s'était mise à nue, un peu comme une enfant démontrant sa faiblesse, la jeune femme décida de s'avancer à part léger.
« Quelque chose me dit, que ce n'est pas un simple sacrifice que vous faites là. » Finit-elle par dire pour faire son entrée. Alienor finit par croiser le regard de la blonde qu'elle reconnaît comme l'héritière d'une famille pure. Le genre qui n'apprécie pas vraiment sa venue en ces lieux. « Pardonnez-moi, je ne voulais pas vous effrayer. Mais je n'aime pas voir une enfant pleurer et encore moins sentir l'odeur du sang par une si belle nuit. » La poufsouffle était convaincue que quelque chose n'allait pas chez cette enfant. Une perte ? Une douleur quelconque ? Alienor pouvait le sentir parce qu'elle-même a été et est toujours la propriétaire de certaines douleurs. De ce fait, délaisser une personne dans le désespoir le plus total n'était pas quelque chose qu'elle faisait. « La terre me murmure une grande douleur qu'elle comprend, mais elle ne peut concevoir la dureté de votre acte. Quel est-il ? » Fit-elle en avançant à petit pas. « Vous n'avez rien à craindre de moi lady Black. » Et oui, Alienor se souvient de ce nom. On ne peut pas dire que la première rencontre fut chaleureuse, mais elle n'a pas été aussi pédant que la plupart des sang-pur. L'ignorance est une chose qu'Alienor accepte mieux que les insultes.
CODAGE PAR AMATIS AVATARS PAR DANDELION & Arcadia
Un terrible choix
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