Marchant dans le cresson frais du matin, il oubliait la foule, les hurlements, les rires, les pleurs; Les baisers de son matin au matin, ses soupirs le soir lorsqu'ils s'enfermaient dans le secret de leur chambre. Il refusait d'y penser, se perdant entre les arbres de la forêt qui bordait Poudlard pour trouver l'arbre qui brûlait au-milieu de ce chaos. Il se trouvait là depuis toujours, brûlant toujours de la même ardeur, bien avant qu'ils n'eurent décider d'implanter l'école à cet endroit précis. Impossible de savoir qui avait placé les encens et les bougies qui ne cessaient de briller constamment. La flamme était préservés par la magie qui entourait le lieu, les esprits des anciens dieux se tenant là en protecteur.
Godric y venait une fois par semaine, y passait son temps pour prier l'esprit de son frère, lui demandant pardon pour ses pêchers, et ses passions qui le consumaient et le rendaient ivre. Sa passion - car en réalité il n'en posséda qu'une qui le torturait tant et si bien qu'il craignait souvent de devenir fou. Alors il s'approchait, se laissant tomber à genoux devant l'arbre enflammé, il se perdit dans la danse d'une flamme pour y voir un avenir qu'il pensait peu glorieux. Il laissa les émotions lui étreindre la poitrine, et l'envie de hurler lui enserrer la gorge. C'était toujours ainsi, sa manière de s'émanciper de tout ce qu'il tenait en dedans - jusqu'à imploser. Il laissait aux esprits le soin de le guérir de son mal - ou s'ils ne le pouvaient pas, il espérait du moins pouvoir continuer de se battre, de faire le plus de bien qu'il pouvait avec ce qui lui restait de volonté.

Parfois il pensait qu'un mourrait devant cet arbre, si les dieux désiraient le voir cesser de pourrir sa vie et son nom en infâmes émotions. Mais il se relevait constamment, et reprenait le combat, avec des armes gorgées du sang de ses ennemis.
C'est un bruit sur sa droite qui le fit se redresser soudainement - observant les arbres et les troncs chaotiques qui l'entouraient, il cherchait à trouver l'origine de ce bruit étrange. Pas qu'il en fut capable, alors il s'approcha des bougies, laissa sa main frôler le feu, et inspira profondément pour sentir la magie l'entourer entièrement. Il termina ses prières, et se détourna pour rejoindre le château - mais le craquement d'une branche le stoppa encore. Là, se trouvaient deux yeux énormes et rouges l'observant. L'animal était aussi haut que lui, le fixant depuis sa presque cachette sans sembler craindre de le voir approcher. Un lycanthrope - il avait assez lu et perçu de gravure pour être capable d'en reconnaitre un. Si proche du château - cependant - ce n'était pas pour lui plaire. Et levant son épée, il sentit l'adrénaline lui enflammer les veines et lui donner envie de s'offrir un beau manteau en peau de loup. « Tu n'aurais jamais dû t'aventurer ici toi... »

Les lycanthropes étaient des créatures méconnues, bien qu'il avait lu des choses plus que dérangeantes à leur sujet. Ces êtres mythiques vivaient plus souvent en meute, les alphas cherchant naturellement à s'entourer de quelques loups moins impressionnants - parce qu'à plusieurs ils étaient plus dangereux encore que seul. Mais déjà face à un loup, un sorcier n'avait aucune chance de survivre. Leur peau était assez épaisse pour contrecarrer n'importe quel sortilège. La lame des épées Gobelins pouvaient les briser si elles étaient en argent - parce que le métal les brûlait, non parce qu'elles pouvaient mordre la chaire. Leur morsure pouvait passer la malédiction - il suffisait qu'ils fassent couler le sang. Et cela s'ils ne tuaient pas simplement leur victime. Leur griffes étaient assez acérés et dures pour ouvrir un homme en deux. Et au vue de la taille de l'animal, Godric n'eut aucun mal à le croire. Mais il était assez imprudent et téméraire pour passer outre ces fadaises et sortir son épée.
Il ne pouvait prendre le risque de laisser un loup près de Poudlard ou près de l'arbre des esprits. Il ignorait ce que faisait la créature aussi près de l'école ou comment elle avait pu s'approcher sans être occire par Cyna, mais il n'en avait cure. Elle disparaitrait avant que le jour ne se lève. Il avait eut de la chance - sans doute - de sortir avant le retour du matin. Si c'était les premières heures de la journée, la lune était encore dans le ciel à éclairer la forêt de sa lueur argentée. Le loup ne resterait pas animal longtemps - mais cela n'importait peu.

Il devait fuir ou mourir.
Mourir de préférence, le Gryffondor ne prenant point le risque de voir la bête se tenir si proche de ses étudiants plus longtemps. Il s'élança, lorsque le loup disparut, pour le suivre, sautant par-dessus les buissons. Il vit la bête lui tirer la langue, prenant ce geste comme une moquerie, et grognant pour aller à sa suite. Il ne portait guère sa tenue de soldat, et d'une chemise si légère l'animal pourrait le tuer sans mal. Mais il avait son épée, et sa baguette - il avait la certitude et la prétention suffisantes pour penser pouvoir s'en tirer. Alors il courrait plus vite, allant à une allure assez rapide pour ne pas perdre le loup de vue. Bien qu'il n'aurait pas eut de mal à le distancier. Il ne savait pourquoi, mais l'animal semblait vouloir le garder proche.
Fort heureusement pour lui, plus ils s'enfonçaient dans la forêt, et plus les arbres se rapprochaient pour faire un amas si épais qu'un loup de cette taille ne pouvait pas se faufiler sans détruire les troncs. « Je vais t'occire, monstre. » Dit-il alors une fois arrivé non loin, pensant que la bête ne pouvait plus lui échapper.

(oui - le loup n'a plus d'autre choix que de faire face à Godric.
non - Godric a oublié les grottes. Il s'en trouve une à droite du loup. On continue la poursuite dans le noir ! )

Il vit la bête disparaitre dans le tunnel, la suivant sans jamais s'arrêter en ignorant la brûlure de ses muscles à l'effort. Il y était accoutumé fort heureusement, et pouvait bien courir encore quelques longues minutes avant de devoir faire un arrêt sans tomber à terre. Il grogna, continuant son chemin dans la pénombre en espérant ne pas tomber sur une pierre ou autre chose. Il levait les pieds plus haut, avant de sentir le monde autour de lui se faire plus vibrant. Fort heureusement, il se sentait toujours étrangement bien dans les forêts et les grottes, près d'une nature dont les énergies et la magie se trouvaient enharmonie avec les battements de son palpitant. Il inspira profondément, ralentissant assez pour ne plus entendre ses pas mais ceux du loup qui galopait devant lui. Il pensait les loup-garous plus rapides - sans doute s'était-il trompé.
Il courut encore, se demandant où se trouvait la sortie - ou le mur qui mettrait la bête face à son destin. Rapidement cependant il en vit rien de plus - et s'arrêta pour se concentrer un peu, les énergies l'entourant et sa magie lui piquant la paume de la main droite. « Flambio. » Dit-il doucement, alors que la flamme se créa dans sa main, la lueur orangée éclairant la grotte autour de lui - il devina l'ombre de la créature plus loin et continua son chemin, le bras devant lui pour éclairer son passage.

Il retourna dans la forêt, soudainement. Le bruit des arbres, et la flamme éclairant les ténèbres lui fit voir qu'il était bien assez éloigné du château. Dans un recoin qu'il ne connaissait pas assez bien. Une clairière où ... où la créature se trouvait allongée sur le dos, jappant joyeusement comme un dragon en pleine saison des amours. Il resta alors interdit à l'observer, l'épée toujours dans la main et l'esprit divaguant. « Qu'est-ce que... Dois-je t'envoyer un bâton ou te gratter le ventre ? » demanda-t-il avec un air perplexe, l'impression que le loup le comprenait lui était de plus en plus évident. Mais troublant. « En garde, Loup, tu ne m'auras pas avec quelques ruses. Est-ce ainsi que tu chasses tes proies ? »

Il ne savait comment se battre avec la créature devant elle. Elle lui semblait étrangement inoffensive, bien qu'il soit convaincu que tous les lycanthropes étaient des tueurs. C'est ainsi que tous les livres qu'il avait sur le sujet les décrivaient. C'était des mangeurs d'hommes, incapables de se retenir face à la chaire humaine. Peut être n'était-il guère appétissant, et il ne savait comment il devait prendre cela. Il supposait qu'il n'était pas assez bon pour le lycan, et peut être ne sentait-il pas assez bon. Il avait pourtant une hygiène irréprochable.
Il se sentait vexé, croisant les bras devant la créature qui partit en trottinant pour revenir avec un bâton. Il arqua un sourcil devant la réaction de la bestiole, se demandant bien ce qu'il devait faire avec ca. Mais le loup était plus téméraire que lui encore, attendant simplement que Godric s'approche pour prendre le baton - ce qu'il fit. « Sérieusement ? » Demanda-t-il bien qu'il n'avait qu'une seule idée de ce qu'il pouvait faire avec ca. « Je suis encore en train de rêver. Autrement je ne serais pas là à jeter un bâton à un lycanthrope. » Décréta-t-il. Même avec Cyna il n'avait pas jouer à ce genre de jeu depuis longtemps.
C'était totalement délirant mais soit. Il prit son élan et jeta le baton.

(1 à 4 : le baton tombe aux pieds du lycan.
5 à 7 : le baton s'enfonce dans l'obscurité et on l'entend tomber.
8 à 10 : il lance le baton tellement fort que Godric ignore où il tombera)

Il ne pouvait croire ce qu'il voyait. Alors que le baton fendit l'air, il vit l'énorme créature partir à sa poursuite, arquant un sourcil quand il fut entouré de couinement, gémissement et jappement. Il avait vu des créatures plus petites faire ce genre de choses mais n'avait aucun intérêt pour les canidés. Il préférait les dragons - les dragons étaient des créatures capricieuses, possessives et lunatiques. Cyna était de ces êtres qui pouvaient le faire brûler si jamais il agissait à l'encontre de ses émotions. Elle était terrible, cruelle et intransigeante. Tout autant que loyale et dévouée, se comportant parfois avec la même immaturité que lycanthrope qui revient avec la queue battant l'air et un regard joyeux.
Avant de reposer le baton devant Godric, ce dernier ne bougeant pas. « On va jouer à cela jusqu'au levé du soleil ? » demanda-t-il en levant les yeux - décrétant qu'il restait sans doute moins d'une heure avant le moment fatidique. Mais cela fut suffisant pour que le lycanthrope s'avance encore, le surprenant - il fit un pas en arrière, grognant devant l'intrusion soudaine de la bestiole.  « Qu'est-ce que --- Je te lance le baton mais je ne vais pas me mettre à te caliner l'encolure. J'ai une dragonne assez farouche qui refuse de partager mon affection vois-tu. » Il était loin d'être habitué à la familiarité mais ne pouvait s'en empêcher. SAns doute parce qu'il était persuadé de rêver.

Il s'avança pour prendre le baton alors, et le lancer encore.

Il y avait des évidences contre lesquelles il ne désirait pas se battre. Le fait que les créatures magiques étaient des monstres en faisait partie. Il détestait les centaures, n'hésitant pas à les chasser lorsqu'ils s'approchaient de Poudlard. Il exécrait les sirènes, sachant se méfier d'elles et de leurs chants terribles. Il savait les lycanthropes cruels et sadiques, les vils créatures pouvant déchirer un homme en un coup de croc - bien que celui-ci semblait plutôt être un chien géant et un brin idiot. Il ne se trouvait que les dragons pour atteindre le coeur de Godric, et la sienne en particulier. Mais Cyna et lui avaient un lien unique.
Outre cela, il savait aussi que les tarentules étaient aussi violentes et viles que les lycanthropes. Alors qu'il s'amusait avec le sien - ou celui qu'il avait trouvé - qui récupéra son baton, il le vit grogner et se placer entre lui et autre chose. Il se tourna pour être face à face avec l'immense araignée. « Par les anciens dieux... » Souffla-t-il alors que les deux créatures se jetèrent l'une contre l'autre, les grognements et les pincements faisant un chaos parfait. Il vit le lycan être blessé, et ne réfléchit pas pour se lancer à son tour contre l'araignée - sortant son épée qui s'illumina sous la magie qui circulait autour de lui. « J'espère que t'es pas mort le loup, ton aide peut être précieuse pour tuer celle-ci ! » Jeta-t-il pour ne pas montrer qu'il s'inquiétait pour son nouveau compagnon, malgré tout, et sans aucune logique. « Confringo »  Dit-il en même temps qu'il abattit son arme sur la créature.

(oui : voila que la Tarantule perd deux pattes
non : le sortilège est inefficace. La Tarantule se retrouve face à Godric et lui mord le bras, injectant son venin mortel)

La douleur lancinante lui prit les côtes et le fit hurler. Durant une seconde il ne vit rien de plus que l'obscurité autour de lui et les mouvements rapides du loups et de la tarentule. Il inspira profondément, mettant sa main sur la plaie pour tenter d'arrêter le sang de couler. Il se redressa encore, sous le hurlement du loup qui se trouvait devant lui. Il ne pouvait pas abandonner de la sorte, et brandit son épée une fois encore, dans un hurlement de rage, s'élança sur l'araignée dans un dernier effort - qui lui conterait sans doute sa conscience.
(oui : il tue l'araignée sous la coup de rage. non : il blesse la créature et lui en même temps, sombrant dans l'inconscience)
Il n'entendit que le crie de la tarentule avant de se sentir tomber à terre. Tout autour de lui tourner, et l'odeur du sang devenait de plus en plus prenante. Impossible de pouvoir continuer de tenir debout - il n'eut aux lèvres qu'un mot : « Poudlard » avant de tomber dans les pommes, les ténèbres envahissant son esprit.