Ces démonstrations de force n'avaient aucun sens. C'était simplement pour réduire à l'humiliation ceux qui possédaient un sang comme Alienor. C'était puéril et tellement lassant à force. Des journées qui se répétaient. Les sang-purs ne faisaient qu'alimenter une culture de la haine. Un jour viendra où les sang-mêlés et les nés-moldus en auront assez d'être des victimes. Viendra ce jour où la pureté ne sera plus qu'un mot, une idée stupide. La jeune femme aurait pu passer à côté, mais ce n'était pas son genre. Ce besoin de justice qui grandit en elle hurle comme un loup à la lune. De toute façon, sang-mêlés et nés-moldus, se soutenaient à leur façon parce qu'il n'y avait que ça de vrai. Qu'importe la maison où ils se trouvaient, il fallait bien trouver une amitié vraie, mais aussi utile.

Alienor dégustait un morceau de pain alors qu'elle vit un sang-pur, plus avancé dans l'entraînement mettre à terre un jeune né-moldu. Si ça c'est pas du courage. Franchement, où est l'honneur là-dedans. « Tenez-moi ça. » Fit-elle en donnant le pain à un homme qui passait par-là. Alienor ne l'avait pas regardé plus que ça en vérité, le regard trop rivé sur la scène d'humiliation qui la mettait en rage.

Avant même que le sang-pur n'abatte un autre coup sur sa victime déjà à terre. Alienor le stoppa en emprisonnant son poignet dans sa main. Pas trop de force, mais assez pour qu'il crispe son visage sous une certaine douleur naissante. L'envie de démontrer ce qu'elle sait faire ne manquait pas à la guerrière, mais elle restait plus intelligente et trop loin de ces jeux depuis le temps. À 29 ans, on a d'autres priorités. « Frapper un jeune homme qui n'a même pas le même niveau. Est-ce réellement un combat équitable ou une simple envie d'humilier et de jouer dans la cours des grands. » Autant dire que les paroles ne furent pas bien perçues par ce dernier, mais Alienor se contenta d'aider le jeune garçon à se relever et lui fit un clin d’œil. « A votre place, je n'en ferais rien. » Fit-elle en sentant bien le mouvement de ce dernier dans son dos. « J'suis peut-être une née-moldue, mais niveau combat, je te surpasse largement gamin. » Elle appuya bien sur le dernier mot pour le faire sentir aussi minable. N'est-ce pas le jeu auquel il a joué tantôt ?

« La ferme saleté d'impur ! Comment oses-tu t'adresser à moi avec une telle impudence. »

Alienor lui fait face, un petit sourire aux lèvres. « Sache une chose gamin, je m'adresse à toi comme je veux. Et de ce que j'ai vu, tu ne mérites aucune once de respect ni de politesse. Je ne m'incline pas envers les seigneurs moldus alors si tu crois que je vais faire une exception pour un gamin qui connaît rien de la vie, tu te trompes lourdement. »

« Outrage ! Je demande réparation ! »

Elle soupira alors. Il faut dire qu'Alienor s'attendait un peu à cette réaction. Sans doute, la jeune femme l'avait-elle un peu chercher. Mais une bonne leçon ne faisait jamais de mal. Elle restait droite et aussi digne qu'une femme du monde alors que son sang n'avait rien de noble. Peut-être se considérait-elle comme une princesse dans son enfance. La princesse des voleurs, mais c'était plus par jeu que pour se sentir au-dessus des autres. « Le respect, ça se gagne. C'est pas une chose qui s'offre. » Fit-elle simplement avant de le laisser commencer à l'attaquer. Honnêtement, il n'y avait rien de bien impressionnant. Il n'était pas au niveau de la jeune femme, et même ces camarades, qui entraient dans la danse ne rétablissaient pas la balance. Alienor se prenait autant de coups qu'elle en évitait. « Bon... Tu veux un combat. Tu vas en avoir un. » Elle sortie ses armes dans l'espoir d'effrayer un peu, mais même si elle les touchait, elle ne les blessait pas. Alienor cherchait juste à leur faire mal à coup de poings, coude, genoux et pieds. Il y a d'autre manière d'apprendre la politesse à quelqu'un qu'en voulant le tuer. Au dernier garçon au sol, elle rangea ses armes, qu'au final, elle avait peu utilisé. « La prochaine que tu t'en prendras à un impurs comme moi. Souviens-toi de ça. » Fit-elle avec un dégoût prononcé muni d'un calme plutôt effrayant. On ne peut pas dire qu'Alienor appréciait ce genre de personne. Retournant vers l'homme à qui elle avait laissé son morceau de pain, la jeune femme reprit sa bonhomie habituelle. « Merci d'avoir gardé mon pain messire. » Elle inclina respectueusement la tête avant de reprendre sa petite promenade.

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Il t'arrive bien souvent de venir faire un petit tour à Poudlard, surtout car tu sais que tes futures recrues s'entraînent dans la maison des courageux, à savoir les Gryffondor. Et tu aimes venir jeter un coup d’œil aux futurs soldats qui viendront grossir tes rangs. Bien souvent tes camarades te disent qu'avec ton rang et tout ce que tu dois faire, tu devrais éviter de perdre ton temps à venir observer des gamins. Mais tu aimes cela, n'ayant pas eu la chance d'étudier la magie de cette façon, tu apprécies de venir dans cette école où la bonne humeur, la joie et l'érudition prime à chaque instant. Il fait bon vivre à Poudlard et tu ne seras jamais du genre à dire le contraire. Ainsi encore aujourd'hui, tu t'habilles de ta simple tenue de chef des nécromanciens, elle est richement ornée et témoigne de ton rang très élevé dans les armées royales. D'un coup d’œil on s'assure de qui tu es, de ce que tu représentes et du pouvoir que tu peux avoir. Tu aimes ça, car cette tenue te confère énormément de respect venant des sorciers qui t'entourent, qu'ils soient militaires ou simple sang-purs et ducs d'un duché quelconque. Tu as le tiens c'est vrai, ayant eu l'immense honneur d'être anobli par ton roi mais ce n'est pas le plus important pour toi. Tu es avant tout le représentant des nécromanciens.

Alors tu te poses dans le parc du château avec ton sombral. Ténébrus s'en va dans son coin pour rejoindre dans la forêt les quelques sombrals en liberté qui font leur vie. Tu sais qu'il reviendra dés que tu siffleras, il t'a toujours écouté au doigt et à l’œil et de toute façon, votre relation est fusionnelle. Puis tu prends le temps de faire ton chemin vers le château. Mais avant que tu ne puisses entrer dans l'enceinte, tu es arrêté par un combat plus que déloyal entre un jeune homme et un gamin, qui prend une belle raclée. Pourtant tu n'as pas le temps d'intervenir qu'une femme te donne son morceau de pain, avant d'aller régler son compte au jeune homme peu loyal. Elle revient auprès de toi pour reprendre son pain, pendant que celui qui a pris une raclée derrière elle se relève. « Merci d'avoir gardé mon pain messire. » « Pourrais-je avoir votre nom ? » Que tu demandes avant de voir que l'homme sort son épée. Tu en fais de même, plus vite que lui cependant et tu la pointes vers lui. « Je vous le déconseille. Savez-vous qui je suis ? » Le jeune homme hésite une seconde. « C'est une impure et je suis duc de... » Mais tu le coupes en agitant Damoclès. « Je suis tout aussi impur qu'elle et pourtant je suis votre supérieur. Alors baissez cette arme avant que je ne vous renvoi chez vous, avec une phalange en moins. »

Le jeune homme range son arme non sans râler, avant de repartir vers le château en faisant des grands gestes, que tu ne vois pas. Toi tu cours presque pour revenir auprès de la jeune fille. « Vous avez du talent. Où avez-vous appris à vous battre comme ça ? » Que tu demandes en essayant de lui poser la main sur le bras pour la retenir mais en te ravisant. « Laissez moi me présenter. Ciaràn McLaren, je suis le général en chef des nécromanciens de sa majesté. »

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« Pourrais-je avoir votre nom ? »

C'est un peu surprise qu'Alienor regarde l'homme qui lui fait face. Elle ne s'était pas attardait plus que ça pour aider plus rapidement le gamin, mais maintenant qu'elle se concentre un peu, elle peut remarquer un habit fort distingué. Sans doute, un haut gradé de l'armée. En plus de ça, elle lui avait donné son morceau de pain pour le garder tandis qu'elle s'était occupé de cette bande sang-pur sans honneur. Voilà quelque chose qui ferait rougir de honte une certaine professeur de savoir-vivre. La jeune femme passe une main sur sa nuque ne sachant plus vraiment où se mettre, elle qui devait faire honneur à sa maison et surtout à Helga, pour le coup, c'était raté. Néanmoins, les choses ne se passèrent pas comme prévu que ce dernier sort son épée pour la pointer derrière elle. Alienor tourne la tête pour voir celui qu'elle avait humilié et qui demandé encore réparation. Agir dans son dos, c'est d'une lâcheté dans limite. Qu'est-ce qu'Alienor pouvait haïr ce genre de comportement. Après, on disait que les mercenaires étaient les pires. Elle aurait voulu agir, se défendre elle, mais cet homme la prit de cours.

« Je vous le déconseille. Savez-vous qui je suis ? »

Alienor avait l'impression d'être une demoiselle en détresse et ce n'était franchement pas une place qu'elle appréciait et dans laquelle, elle voulait rester. Cependant, elle croisa les bras sur sa poitrine tout en observant la scène. Décidément, est-ce tout ce dont certains sang-purs sont capables ? Agir derrière le dos des autres ? Pas très étonnant quand on sait que parfois les mercenaires sont contactés pour assassiner des gens. Une chose à laquelle ne s'est jamais abaissé ses compagnons d'armes et elle. Ils s'étaient plus spécialisés dans le vol que dans le meurtre. Néanmoins, les combats ne leur étaient aucunement inconnus.

« C'est une impure et je suis duc de... »

Alienor soupira fortement. Ces personnes-là n'avaient donc que ce mot en bouche !

« Je suis tout aussi impur qu'elle et pourtant je suis votre supérieur. Alors baissez cette arme avant que je ne vous renvoi chez vous, avec une phalange en moins. »  

La guerrière regarde son défenseur du jour avant de tourner le dos et de s'éloigner. Elle avait mieux à faire pour le moment, comme se promener pour calmer sa rage intérieure. Elle avait parfois une colère quasi-insondable qui montait en elle. La seule façon de la calmer, c'était de se promener au cœur de la nature.

« Vous avez du talent. Où avez-vous appris à vous battre comme ça ? »

Ne répondant pas tout de suite, puis qu'elle venait de mettre un morceau de pain en bouche, la jeune femme tourna néanmoins la tête vers lui réduisant ainsi l'allure de son pas. « Auprès d'un bande de mercenaires et de voleurs. » Fit-elle simplement. C'est le genre de mot qui donnait lieu à pas mal de critique. « Merci pour m'avoir secouru, même si je n'apprécie pas la place de demoiselle en détresse. » Elle esquisse néanmoins un petit sourire. « Agir dans le dos, y a rien de plus lâche. » Rajouta-t-elle avec un dégoût certain.

« Laissez moi me présenter. Ciaràn McLaren, je suis le général en chef des nécromanciens de sa majesté. »

Alienor finit par s'arrêter quand elle entendit qui il était. Sérieusement ? Un général qui lui est venu en aide. « Alienor. » Répondit-elle simplement. « Simple élève de Poufsouffle. Pardonnez-moi la question, mais qu'est-ce qu'un général vient faire ici ? » Elle fronça les sourcils. « Attendez... Nécroman quoi ? » Alienor n'avait pas réellement entendu ce terme. Elle se posa contre un arbre pas loin d'un troupeau de sombral qu'elle contemplait avec une certaine curiosité.

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Il ne te faut qu'une seconde pour sortir ton épée et remettre à sa place, ce jeune homme prétention et mauvais joueur. Il a voulu combattre, il a trouvé plus fort que lui et maintenant il doit digérer sa défaite. Certes cela ne fait jamais plaisir de prendre une raclée, ça t'est arrivé bien souvent de terminer avec la tête dans une flaque de boue, les joues rouges et les larmes aux yeux d'avoir été humilié. En étant au sein de l'armée on ne pouvait pas s'attendre à mieux de toute façon. Mais tu as appris à te servir de tes défaites pour en apprendre d'avantage au lieu de quémander vainement, une réparation inutile. De toute façon il ne gagnera jamais, alors pourquoi essayer ? Parce qu'il est sang-pur et se pense au dessus des autres, parce qu'il est persuadé que sa pureté lui apporte une puissance qu'il n'a pas au final. C'est idiot, tu le sais et tu en as conscience, en effet tu t'es rendu compte depuis longtemps que tes meilleurs hommes étaient mêlés ou né-moldus au mieux. Mais pas sang-pur, ils sont trop arrogant et pensent tout connaître, tout savoir. Ainsi ils font des mauvais militaires, du moins chez tes nécromanciens. Ils pensent que tes conseils sont inutiles et quand ils reviennent avec la queue entre les jambes, comme des idiots, tu prends plaisir à leur rappeler qui tu es et que si tu as ce rang, ce n'est pas pour rien.

« Auprès d'un bande de mercenaires et de voleurs. » « Ils étaient doués et vous ont bien formé, mes félicitations. » Dis-tu avec un sourire. « Merci pour m'avoir secouru, même si je n'apprécie pas la place de demoiselle en détresse. » « Nulle intention de vous traiter de la sorte, mes excuses si mon intervention vous a semblé déplacée. » Que tu rajoutes, ne voulant pas t'en faire une ennemie car tu comptes bien l'approcher et discuter avec elle. « Agir dans le dos, y a rien de plus lâche. » Tu hausses les épaules. Tu as l'habitude de voir des jeunes faire cela, ils essayent lorsqu'ils arrivent à la caserne mais récoltent le plus souvent des belles raclées. Ils finissent par comprendre qu'ils devraient éviter d'agir comme cela. Tu finis par te présenter, ayant oublié tes bonnes manières une seconde. Tu apprends qu'elle s'appelle Aliénor et tu lui offres un sourire en découvrant son prénom. Au moins c'est un bon début, tu viens de t'assurer un premier contact et tu es assez content de cela. « Simple élève de Poufsouffle. Pardonnez-moi la question, mais qu'est-ce qu'un général vient faire ici ? » « Nous venons... » Mais elle te coupe pour te demander ce que signifie les nécromanciens. Elle s'installe sous un arbre avant que tu n'en fasses de même. Tu remarques qu'elle observe les sombrals. « Vous les voyez ? » Que tu demandes après un instant de silence. « Savez-vous que seul ceux qui ont vus la mort, peuvent voir les sombrals ? Ce sont les créatures que nous montons, nous les nécromanciens. » Dis-tu en commençant un peu à expliquer ce que signifie le corps militaire que tu représentes.

« Les nécromanciens sont les soldats les plus nombreux de l'armée de sa majesté. Nous sommes sur-entraînés et nous accueillons tous types de sorciers. Nous apprenons à servir notre roi, à nous soutenir et nous aider comme des frères. Il n'y a pas de distinction de sang, de rang social ou de richesse au sein des nécromanciens. La guerre est pour nous un jeux c'est pourquoi, nous n'avons plus peur de la mort. Nous l'attendons avec joie et nous l'accueillons entre nos bras lorsqu'elle vient nous cueillir. » Tu marques un temps d'arrêt, jouant avec l'herbe devant toi. « Comme je vous le disais, nous volons sur des sombrals et ceux qui n'ont pas vus la mort et de ce fait, ne voient pas les sombrals ont l'impression que nous volons dans le ciel. Cela crée un sentiment de terreur chez nos ennemis, c'est pourquoi nous sommes lors des conflits, les premiers envoyés. Nous devons courir vite, frapper fort et prendre l'ennemi par surprise. Ainsi au contraire des dragonniers et des thaumaturges, notre armure est plus légère mais sans être moins efficace. » Tu t'arrêtes et tu l'observes. « Je suis ici pour recruter des sorciers talentueux qui savent se battre. »

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« Ils étaient doués et vous ont bien formé, mes félicitations. »

De coutume, la réponse que donne Alienor à propos de ceux qui l'ont entraîné engendre un certain dégoût, une crainte et une critique dite franchement ou bien détourné. Le genre qui ne plaît pas du tout à la guerrière. Honnêtement, cet homme l'étonne de par sa réponse et d'un hochement de tête, elle le remercie silencieusement. C'est tellement qu'on félicite ses anciens compagnons d'armes et de méfaits, qu'elle en profite grandement. Néanmoins, malgré ces paroles, Alienor ne manque pas de lui faire savoir qu'être dans la position de la demoiselle en détresse n'est pas le rôle le plus apprécié par cette dernière. C'est vrai qu'elle aurait très bien pu se défendre par elle-même, même si elle aurait reçu un coup en traître.

« Nulle intention de vous traiter de la sorte, mes excuses si mon intervention vous a semblé déplacée. »

Haussant les épaules, la jeune femme préfère oublier cet épisode. Elle a mieux à penser comme à poursuivre ses études et à profiter de la vie paisible que lui offre Poudlard. Loin de la pauvreté qu'elle a connu, de la violence et de la perte de son fiancé ainsi que de l'enfant qu'elle portait. Sentir le manque de vie en son ventre lui est très lourd, mais elle apprend toujours à vivre avec, préférant penser à des choses plus joyeuses qu'à la tristesse qui peut la gagner par moment.

Alienor avoue être un peu perdu sur sa venue à Poudlard tout autant que sur les Nécromanciens dont elle n'a pas entendu parler. L'étalage des dragonniers est plus populaire que l'autre groupe. Cependant, cela ne l'attire pas des masses même si elle a beaucoup de respect envers ces derniers. Son regard se tourne pour observer les sombrals qui vivent dans le parc de l'école. Ils sont plutôt silencieux, discrets et agréables. Parfois, Alienor aime venir et leur donne des pommes pour gourmandise. D'ailleurs, ces derniers s'empressent toujours de profiter du geste de la née-moldu.

« Vous les voyez ? »

« Oui, bien sûr. » Fit-elle simplement sachant que seuls les êtres qui ont vu la mort de prêt ont le droit de les contempler.

« Savez-vous que seul ceux qui ont vus la mort, peuvent voir les sombrals ? Ce sont les créatures que nous montons, nous les nécromanciens. »

« Oui, je sais. » Fit-elle presque dans un souffle. Un soupire mélancolique. La mort, elle l'a croisé enfant pour ensuite sentir cette dernière lui arraché l'enfant qui grandissant en elle, sans parler de voir son fiancé brûler sur un bûcher. La mort a comblé sa vie d'une façon tellement odieuse. Mais en même temps, elle ne pouvait pas la haïr. Son fiancé s'était sacrifié pour la sauver elle et le bébé. Au contraire du bébé, Alienor était sauve et se promettait de vivre au mieux sa vie. D'apprendre ce qu'on lui a refusé et de dompter cette magie qui fait partie de ses chairs.

« Les nécromanciens sont les soldats les plus nombreux de l'armée de sa majesté. Nous sommes sur-entraînés et nous accueillons tous types de sorciers. Nous apprenons à servir notre roi, à nous soutenir et nous aider comme des frères. Il n'y a pas de distinction de sang, de rang social ou de richesse au sein des nécromanciens. La guerre est pour nous un jeu c'est pourquoi, nous n'avons plus peur de la mort. Nous l'attendons avec joie et nous l'accueillons entre nos bras lorsqu'elle vient nous cueillir. »

« Servir un roi. » Fit-elle dans un léger rire. « Alors, que j'exècre celui des moldus. » Autant dire qu'Alienor a toujours tenu à sa liberté, à son libre-arbitre. « La guerre est un jeu pour ceux qui savent se battre et en connaissent les règles. » C'est logique après tout non ? « J'ai appris que la mort n'est qu'une continuité de la vie. On arrête de vivre ici pour exister d'une autre manière. »

« Comme je vous le disais, nous volons sur des sombrals et ceux qui n'ont pas vus la mort et de ce fait, ne voient pas les sombrals ont l'impression que nous volons dans le ciel. Cela crée un sentiment de terreur chez nos ennemis, c'est pourquoi nous sommes lors des conflits, les premiers envoyés. Nous devons courir vite, frapper fort et prendre l'ennemi par surprise. Ainsi au contraire des dragonniers et des thaumaturges, notre armure est plus légère mais sans être moins efficace. »

C'est une belle vision que lui offre le haut gradé. Mais est-elle véridique ? Alienor sait par avance que l'armée enjolive parfois trop rien que pour recruter.

« Je suis ici pour recruter des sorciers talentueux qui savent se battre. »

« C'est mieux pour un chef de voir la valeur de ces soldats, je suppose. » Elle finit par tourner la tête vers lui un instant avant de sortir une pomme de sa poche. Un sombral se démarque des autres s'avançant vers la jeune femme. Grand, majestueux, presque royal. Le contraire de la guerrière en somme. Tendant le bras, elle jette à ces pattes le fruit vert avec un sourire sur les lèvres. « Savoir se battre n'est pas tout. Il faut de la réactivité, la concentration, du calme autant que de l'impulsivité. Manier le tout n'est pas évident et je sais de quoi je parle. J'ai mis longtemps avant de trouver mon équilibre. » Au bout d'une minute, elle regarde à nouveau le chef des nécromanciens. « Vous avez déjà vos préférences pour le recrutement ? »

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Il ne t'arrive pas souvent de tomber sur des jeunes gens aussi doués, qui semblent manier l'épée depuis qu'ils sont tout petit. Tu attends le meilleur de tes hommes et pour cela ils doivent s'entraîner pendant des années, laisser de côtés leurs envies, leur famille pour simplement apprendre à devenir des guerriers incroyables et imbattables. Mais pour elle tu es certain que l'entraînement serait inutile, simplement car elle manie déjà l'épée à la perfection et elle a une posture quasiment parfaite. Si ce n'est qu'elle ne tient pas bien sa droite, c'est son point faible sans doute. Et c'est le problème de tous les droitiers, ils ont tendances à avoir leur droite un peu faible ce qui permet de les frapper facilement à cet endroit. Mais en dehors de cela, elle est parfaite dans sa façon de se battre et tu te vois déjà lui proposer de venir faire quelques passes dans l'optique d'un recrutement. Tu tires un peu des plans sur la comète c'est vrai, mais tu n'aimes pas laisser passer quelqu'un de doué. Ce n'est pas souvent.

Tu as vite fait de lui présenter le corps militaire que tu représentes, enchanté à l'idée de sortir ta longue litanie que tu connais par cœur, à force d'avoir à présenter les qualités des nécromanciens. Tu aimes ce que tu es, tu en es fier et tu portes les couleurs des tiens avec honneur. « Alors, que j'exècre celui des moldus. » « Et celui des sorciers ? » Dis-tu avec un petit sourire en regardant au loin, dans le parc du château. Les élèves qui partagent quelques fruits sur une herbe bien verte. « La guerre est un jeu pour ceux qui savent se battre et en connaissent les règles. J'ai appris que la mort n'est qu'une continuité de la vie. On arrête de vivre ici pour exister d'une autre manière. » Tu hoches la tête doucement. « C'est pour cela que nous n'avons pas peur d'elle. Nous connaissons son visage, nous savons de quoi elle est capable et nous acceptons son sort, quoi qu'il arrive. » Les nécromanciens aiment la mort, ils l'apprécient et la respectent pour ce qu'elle est. Ainsi vous ne la craignez plus et il t'arrive de penser que c'est pour cela que tes hommes sont si fort. Ils n'ont pas peur de mourir, ils n'ont rien à perdre alors, cela les rend imbattables. Logique quand on prend le temps d'y penser.

« C'est mieux pour un chef de voir la valeur de ces soldats, je suppose. » Tu approuves d'un geste de la tête avant de la voir qui sort un fruit et qui le lance au sombral. La créature le prend et croque dedans avec appétit, cela te fait sourire. Tu les as toujours trouvé magnifique et depuis que tu peux les voir... Tu n'as de cesse de les trouver si beaux. Tu es fier d'en monter un à présent. « Savoir se battre n'est pas tout. Il faut de la réactivité, la concentration, du calme autant que de l'impulsivité. Manier le tout n'est pas évident et je sais de quoi je parle. J'ai mis longtemps avant de trouver mon équilibre. » « Et vous l'avez trouvée, cela se voit. » Que tu dis, sans cesser ton éloge. Après tout tu ne vas pas taire le fait que tu es impressionné. C'est le cas et cela n'arrive pas souvent, non plus. « Vous avez déjà vos préférences pour le recrutement ? » « Je recherche des sorciers avec une prédisposition pour le combat, un savoir faire particulier avec le maniement des armes. Je recherche également des gens qui se soumettent à l'autorité, afin d'éviter de me retrouver face à des rebelles comme il y en a trop souvent chez les dragonniers. Et concernant mes vues... J'ai repéré quelques personnes. Dont vous. » Dis-tu en l'observant tout autant, guettant sa réaction.

« Si je peux me permettre, vous m’intéressez Dame Aliénor. Vous avez ce que je recherche et votre entraînement, qui semble avoir été poussé, vous donne des prédispositions certaines pour le combat. J'apprécie cela. » Tu assures tes mots d'un signe de tête.

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« Et celui des sorciers ? »

« Bonne question. » Commença-t-elle par dire avant de poursuivre. « Je vous dirais ça, quand je le connaîtrais un peu. » Ce n'était pas le style d'Alienor de se faire un premier jugement sur une personne qu'elle ne connaît même pas. Pourquoi le qualifier de bouse d'hippogriffe parce qu'il est un homme de la royauté ? Ce ne serait pas très intelligent et puis d'une stupidité sans mesure. La jeune femme aime se faire une idée précise petit à petit. Seuls les faits comptent pour elle, les agissements d'un homme envers un peuple prouvent sa valeur. Ce n'est pas parce qu'il descend du grand Merlin que ça fait de lui quelqu'un de bien. Combien de fois la guerrière n'a-t-elle pas croiser un homme d'honneur alors, que son fils ou sa fille sont de véritables raclures qui n'auraient jamais dû voir le jour. Une autre preuve. L'église. Soit disant agissant dans la bonté de ce Dieu alors, qu'elle n'a vu que des horreurs perpétrés en son nom. Comment apprécie une divinité qui demande du sang à tout moment ?

C'est pour cela que croire en plusieurs dieux est bien mieux. Chacun possède sa propre fonction. Il ne reste plus qu'à mentionner son nom et faire sa prière, son rituel ou encore un sacrifice, une offrande aussi. Non, le sang ne vaut rien comparé aux actes d'un homme. Prendre des décisions pour tout un peuple n'est pas chose aisée, c'est une chose qu'Alienor comprend parfaitement, mais si le peuple en question doit être triste, alors l'homme n'a pas de valeur et se battre pour lui et en son nom n'a que peu d'intérêt.

« Tout ce que je veux, c'est me faire une place ici. » Là où elle l'a perdu dans le monde des moldus avec son fiancé et son bébé qui n'a jamais pu voir le jour. Elle a tant affronté qu'elle continuera à se battre jusqu'à son dernier souffle.

« C'est pour cela que nous n'avons pas peur d'elle. Nous connaissons son visage, nous savons de quoi elle est capable et nous acceptons son sort, quoi qu'il arrive. »

Alienor pose son regard sur lui. La mort est bien vite venue sur le tapis. Après tout, n'est-ce pas ce que sont les nécromanciens ? Ils adulent la mort et l'acceptent pour devenir des êtres à craindre et qu'ils ne valent mieux pas croiser sur un champ de bataille. Un guerrier qui n'a pas peur de mourir, c'est un guerrier qui ne démontre aucune faiblesse. Et un guerrier sans faiblesse, c'est une personne contre qui l'on perd forcément. Dans la plupart des cas en tout cas. On ne peut pas dire que la jeune femme éprouve une quelconque crainte envers la Faucheuse. Bien au contraire, elle a ressentit cette sérénité que l'on ressent quand elle s'apprête à vous enlacer. Il y a une certaine étreinte maternelle venant d'elle et le sourire monte à ses lèvres lorsqu'elle y songe. Croisée enfant puis plusieurs fois au cours de sa vie. Autant dire, que l'une et l'autre se connaissent plutôt bien.

« Et un guerrier qui n'a pas peur de la mort est un guerrier qu'il faut craindre plus que la mort elle-même. » Fit-elle simplement.

Accepter l'évidence, c'est pouvoir avoir une sorte de contrôle sur ses émotions. Chose qui est loin d'être aisée, alors quand le chef des nécromancien lui dit qu'elle a trouvé son équilibre, Alienor pose un regard peu convaincu sur lui et rit un peu. « Je reste une foutue de tornade rousse quand même. » Fit-elle d'un air amusé. « Et c'est pas plus mal. Éclater pour mieux se reprendre. »

« Je recherche des sorciers avec une prédisposition pour le combat, un savoir faire particulier avec le maniement des armes. Je recherche également des gens qui se soumettent à l'autorité, afin d'éviter de me retrouver face à des rebelles comme il y en a trop souvent chez les dragonniers. Et concernant mes vues... J'ai repéré quelques personnes. Dont vous. »

Tout en mangeant son pain qu'elle partage avec l'homme à ses côtés, s'il le désire, la jeune femme l'écoute avec un silence quasi-religieux. Cependant, elle suspend son geste alors, qu'elle s'apprêtait à manger un autre morceau. « Moi ? » Elle prend le temps de manger avant de poursuivre. « Faut savoir que je ne me soumets à personne. Je suis les gens que je respecte, les résultats sont plus sûrs que la soumission. Le respect d'un chef vaut beaucoup. » Elle reste une mercenaire qui voit la valeur de l'homme et son rang lui importe peu. « On n'arrête pas de me dire, qu'il faut se soumettre et se taire devant un sang-pur, mais j'en ai rien à foutre de la pureté de leur sang. Pour un sorcier qui agit comme un abruti restera un abruti. Je considère un être comme noble parce que ces actes le sont. On peut naître avec une cuillère en argent dans la bouche que je m'en fous royalement. »

« Si je peux me permettre, vous m’intéressez Dame Aliénor. Vous avez ce que je recherche et votre entraînement, qui semble avoir été poussé, vous donne des prédispositions certaines pour le combat. J'apprécie cela. »

« Pas de Dame Alienor avec moi. Juste Alienor suffira. » Fit-elle avec un léger sourire avant de lui faire face. « Mon entraînement est poussé parce que j'ai quelqu'un qui m'apprend à agir de manière plus académique. Je l'harmonie à mon style pour le rendre un peu plus perfectionné. Mais je sais que j'ai encore des lacunes. » Alienor le regarde longuement dans le silence. « C'est une décision importante que je dois prendre. Et je voudrais plutôt apprendre à vous connaître sur le terrain. Mais je me vois mal vous demander de faire une ronde à l'orée de la forêt interdite. La jeune sœur de Godric Gryffondor s'est faite attaquer par une acromentule. C'est trop proche de Poudlard, on doit vérifier s'il n'y en a pas d'autre. Donc, si ça vous dit un peu d'action, vous pouvez vous inviter à la fête. »

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« Je vous dirais ça, quand je le connaîtrais un peu. » Tu doutes qu'elle ne le connaisse un jour, même si elle pourrait en entendre parler et plus d'une fois. Votre roi est quelqu'un d'apprécié pour sa bonté et pour sa recherche de paix avec les moldus et d'entente entre vos deux mondes. Il veut que les sorciers vivent libres et surtout qu'ils vivent en paix dans leur coin, en se mélangeant très peu avec les moldus. Mais surtout il veut vous éviter la traque dont les tiens ont été victimes à une époque pas si reculée que cela. Tu respectes cet homme, après tout tu es membre de son armée et il t'a offert des privilèges auquel tu n'aurais jamais pu espérer en d'autres temps. Grâce à lui tu es duc d'un grand duché, tu es respectable et tu bénéficies d'une place enviée à la cours de sa majesté. Pourquoi ne pas admirer quelqu'un qui récompense ses sujets et qui punit ceux qui le méritent ? Au lieu du contraire, comme on le voit bien trop souvent à ton goût. « Tout ce que je veux, c'est me faire une place ici. » « Nous cherchons tous une place. » Que tu dis, que ce soit dans une école ou alors dans l'armée. Toi, c'est au sein de cette armée que tu as trouvé ce que tu voulais faire, que tu es devenu quelqu'un et que tu as réussi à canaliser ton énergie, ton besoin de bouger qui ne t'a pas souvent rendu service. « Et un guerrier qui n'a pas peur de la mort est un guerrier qu'il faut craindre plus que la mort elle-même. » Tu hoches la tête doucement, appuyant ses mots d'un signe. Il est vrai que vous êtes le corps d'armée le plus craint qui existe sur le champ de bataille car vos assauts sont terribles. Vous partez à la guerre en souriant, en chantant et lorsque vous attaquez vous riez, espérant emporter avec vous le plus d'ennemis possibles. C'est ainsi, vous n'avez rien à perdre, vous n'avez que des choses à gagner. Et vous n'avez pas peur, jamais.

« Faut savoir que je ne me soumets à personne. Je suis les gens que je respecte, les résultats sont plus sûrs que la soumission. Le respect d'un chef vaut beaucoup. » Tu as un morceau de pain qu'elle vient de te donner et tu mords dedans, appréciant la saveur de cette petite collation. Tu te rends compte que tu avais faim finalement et le pain est bienvenue. Tu manges encore, la regardant alors qu'elle a arrêtée de se nourrir elle, en revanche. « On n'arrête pas de me dire, qu'il faut se soumettre et se taire devant un sang-pur, mais j'en ai rien à foutre de la pureté de leur sang. Pour un sorcier qui agit comme un abruti restera un abruti. Je considère un être comme noble parce que ces actes le sont. On peut naître avec une cuillère en argent dans la bouche que je m'en fous royalement. » Tu hoches la tête avec un sourire, comprenant ce qu'elle veut dire. « Je comprends. Je suis un sang-mêlé et pourtant j'ai réussi à me hisser au sommet, au même titre que les grands de ce monde. Soyez tranquille, vous ne devrez pas vous soumettre à n'importe qui. De moi seul vous recevrez des ordres et je peux vous prouver ma valeur sans attendre. » Que tu lui réponds. « Il est normal d'avoir besoin de respecter son supérieur, dans le cas contraire on refuse ses ordres et on met toute l'armée en danger. » Que tu rajoutes en remettant ton pain dans ta bouche pour en manger un morceau.

Elle te reprend sur sa façon de la nommer et tu lui offres un sourire d'excuse. Tu as l'habitude de nommer les dames de cette façon et le fait d'utiliser son prénom, te donne une familiarité nouvelle. Mais si elle veut cela alors tu ne seras pas du genre à refuser de l’appeler simplement, comme si vous vous connaissiez depuis longtemps. Tu comprends qu'elle vient d'un endroit, d'un pays, d'une région où vos coutumes sont étrangères. Et c'est à toi de t'habituer à cela après tout. « Mon entraînement est poussé parce que j'ai quelqu'un qui m'apprend à agir de manière plus académique. Je l'harmonie à mon style pour le rendre un peu plus perfectionné. Mais je sais que j'ai encore des lacunes. » « Que je comblerais sans hésiter. Votre façon de vous tenir est un peu bancale et vous rend vulnérable mais rien qui soit impossible à corriger. » Que tu lui réponds en terminant le pain et en te frottant les mains, pour ôter tes miettes. Tu décroches de ta ceinture une gourde qui contient un peu de vin sucré mélangé à de l'eau puis, tu la lui tends pour lui offrir à boire. Une fois fait, tu avales une gorgée pour faire passer le pain. « C'est une décision importante que je dois prendre. Et je voudrais plutôt apprendre à vous connaître sur le terrain. Mais je me vois mal vous demander de faire une ronde à l'orée de la forêt interdite. La jeune sœur de Godric Gryffondor s'est faite attaquer par une acromentule. C'est trop proche de Poudlard, on doit vérifier s'il n'y en a pas d'autre. Donc, si ça vous dit un peu d'action, vous pouvez vous inviter à la fête. » « Mais avec grand plaisir ! » Que tu lui dis avant de te lever. Puis tu te tournes vers elle et tu lui tends ta main, d'un geste amical pour l'aider à se relever. « Je vous suis. Cela vous permettra de voir ce dont je suis capable et de réfléchir plus intensément à ma proposition. Qui reste valable, même si vous prenez votre décision dans plusieurs semaines, voire plusieurs mois. » Que tu rajoutes avec un hochement de tête. Tu n'es pas pressé et tu es prêt à attendre, surtout quand tu as devant toi quelqu'un de doué. Enfin tu te met en route vers la forêt interdite. Prêt à l'action, prêt à protéger un peu le château comme on te le demande si souvent.

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Une place. Au final, que l'on soit moldu ou sorcier, et ce, qu'importe notre rang, on la cherche. On la désire, parce qu'au fond, cela nous rend plus complet. Alienor a su ce fait très tôt dans son enfance et l'a continuellement pourchasser comme un rêve presque inaccessible. Quand elle a pensé le trouver auprès de son fiancé, la vie s'est montré bien cruelle. Le Dieu des moldus le lui a arraché ou peut-être est-ce plutôt ces adeptes qui traduisent les saintes écritures à leur façon éliminant ce qui est différent parce qu'il n'est pas conforme à l'idée qu'ils font de Dieu. Elle prend un bon morceau de pain dans l'espoir que la nourriture puisse apaiser la colère qui ronge ce ventre à présent vide de cette vie qui lui a tant manqué à une époque. Aujourd'hui, l'absence est moins lourde certes, mais le souvenir reste tellement vivace encore. La compagnie de ce chef d'armée est plutôt agréable, loin de l'idée qu'elle a pu s'en faire avec ceux du monde moldu qui lui paraît bien plus inaccessible d'ailleurs.

« Je comprends. Je suis un sang-mêlé et pourtant j'ai réussi à me hisser au sommet, au même titre que les grands de ce monde. Soyez tranquille, vous ne devrez pas vous soumettre à n'importe qui. De moi seul vous recevrez des ordres et je peux vous prouver ma valeur sans attendre. »

Alienor le regarde, un peu surprise d'ailleurs. Elle retenait de ces mots, qu'il était anobli malgré le fait qu'il soit sang-mêlé. Cela lui donna une information importante sur ce roi qui gouvernait le monde des sorciers. Anoblir une personne telle que lui, cela ne se serait jamais fait autrefois, qu'importe la valeur humaine et guerrière de cet individu. Autant dire que la jeune femme allait de surprise en surprise. Et heureusement, ces dernières étaient agréables à l'oreille de la guerrière.

« Il est normal d'avoir besoin de respecter son supérieur, dans le cas contraire on refuse ses ordres et on met toute l'armée en danger. »

« Cela serait effectivement très chaotique, mais quelque chose me dit que le respect est une chose que vous recevez facilement des hommes et des femmes qui vous suivent. Je sens ce genre de chose. » Après tout, gamine, elle a appris à observer les gens et le monde pour connaître son fonctionnement et savoir à qui faire confiance ou pas. C'est un sixième sens qui vous prend au fur et à mesure des années qui défilent et qui est intensifié aujourd'hui.

« Que je comblerais sans hésiter. Votre façon de vous tenir est un peu bancale et vous rend vulnérable mais rien qui soit impossible à corriger. »

« Oui, je sais, Alberic m'a dit que mon côté droit est un peu ouvert aux attaques. C'est le défaut des droitiers comme il dit si bien. » Elle esquisse un sourire. « Encore un qui veut m'enseigner à peaufiner mon art du combat, j'vais me sentir comme privilégier à force. » Fit-elle en riant un peu.

Cependant, une impression ne fait pas tout. C'est pour ça qu'Alienor a l'audace de faire cette proposition à Ciaràn. Venir faire une ronde avec elle à l'orée de la forêt interdite afin de constater si oui ou non, il n'y a pas d'autres acromentules sur les terres de Poudlard. C'est son rôle après tout. En plus d'être élève, elle a souhaité être un soldat qui protège ce lieu auquel Helga tient tant. Elle ne pouvait décemment pas laisser ces créatures.

Alienor sourit lorsqu'il accepta, alors qu'elle lui rendait la gourde tendue plus tôt. Un peu de vin sucré ne faisait pas de mal et ça lui donné un bon coup de fouet pour la suite des opérations. Elle dévora avec plaisir son dernier morceau de pain et se leva avec l'aide du nécromancien. Elle prit le temps de s'étirer et de pousser un long soupire de bien-être.

« Je vous suis. Cela vous permettra de voir ce dont je suis capable et de réfléchir plus intensément à ma proposition. Qui reste valable, même si vous prenez votre décision dans plusieurs semaines, voire plusieurs mois. »

« Je ne pense pas prendre de décision avant la fin de mes études. Je tiens à être diplômé ici et faire honneur à Helga. Elle m'a redonné beaucoup de force alors que j'avais beaucoup perdu. » Trop même. Mais Alienor n'en discutait que peu. Elle ne le cachait pas, mais ce n'était pas le genre de femme à trop parler de son passé.

Elle entraîna donc le nécromancien vers une tombe décoré de bouquet de fleurs digne de la jeune Jewel. « C'est ici qu'a été enterré le cheval de lady Gryffondor. Son cheval l'a protégé d'une attaque de l'acromentule. La pauvre a dû mal à s'en remettre de sa perte. »

Alienor observa partout puis reprit sa route vers le lieu où la bataille, courte certes, avait eu lieu. « C'est là que ça a commencé. C'est une zone sécurisée normalement, mais cette créature s'est trop rapproché. À savoir si c'est par pur acte de folie ou bien si c'est autre chose. » Les acromentules sont plutôt intelligentes comme créatures. Effrayantes, velus, sombres et aimant la chair fraîche. Humaine ou animale, qu'importe, quand la nourriture est à portée, elles en profitent et attaquent. « On va devoir s'engouffrer un peu plus dans la forêt. » Elle s'était agenouillée pour regarder une trace qu'elle touche du bout des doigts. En se concentrant un peu, elle pouvait ressentir des picotements. Sorcière ayant pour élément la Terre, certaines choses liées à la faune et la flore lui étaient plus facile qu'à d'autres. « Cette trace date de l'acromentule. Ce qui m'inquiète, c'est que je ne vois pas le corps de cette créature. À savoir qui ou quoi, l'a emmené. Une idée ? » Fit-elle en se relevant et se tournant vers le chef des Nécromanciens.

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Tu as l'habitude de rencontrer des sorciers qui sont perdus dans votre monde, qui semblent ne pas avoir leur place ou pire encore, qui ont l'impression qu'ils n'auront jamais autant d'importance que les sang-purs. Il est vrai que ces derniers peuplent le monde magique et c'est parfois difficile lorsqu'on a pas leur pureté de sang, de se faire respecter par ces personnes. Tu sais de quoi tu parles, lorsque tu as fait tes classes tu étais entouré de ces hommes et de ces femmes, purs et qui réclamaient du respect sous prétexte que leur nom de famille était illustre. Mais ce serait trop simple si seulement on se mettait à respecter une famille simplement parce qu'un membre, à une époque lointaine, c'est illustrée. Non, toi tu respectes ceux qui prouvent leur valeur et qui sont capables d'assurer leur honneur, sans pour autant se cacher derrière comme un nom ou une réputation comme si elle était un bouclier. Tu es passé devant tous les sang-purs et te voilà au sommet de cette armée que tu aimes tant, alors que tu ne partais de rien et que d'autres sorciers s'attendaient à avoir ta place. Mais ils n'étaient pas valeureux, pas autant que toi et votre roi a su voir cela. Il a su voir en toi ce que les autres ne voyaient pas, que ton sang n'avait rien à voir et que tu étais plus brave encore que d'autres sorciers transpirant la pureté. Tu es fier de ton rang, de ton statut et de ce que tu es. Et tu sais que parfois cela t'apporte des jalousies mais tu n'y fais pas attention, après tout tu n'as plus rien à prouver à personne. « Cela serait effectivement très chaotique, mais quelque chose me dit que le respect est une chose que vous recevez facilement des hommes et des femmes qui vous suivent. Je sens ce genre de chose. » « J'espère que leur respect est sincère. Mais effectivement, je traite mes hommes et mes femmes comme des membres de ma famille car ils le sont. Pas simplement comme des soldats. » Que tu dis en haussant les épaules avec un sourire dans sa direction. L'armée est devenue ta seule famille depuis que ta mère n'est plus de ce monde et depuis que ta sœur est partie loin, faire sa vie et honorer son mari avec plusieurs enfants. Toi, tu t'es jeté corps et âme dans l'armée et pas un seul jour tu ne regrettes ce choix.

Même si parfois tu aimerais trouver quelqu'un à tenir à ton bras. Mais ce n'est pas encore le moment pour ça peut-être, tu n'es pas certain de toute façon d'avoir envie de t'investir dans un quelconque mariage. Toi, tu es peut-être trop romantique pour penser à un mariage arrangé. Pas que ce serait difficile à trouver de toute façon, tu es maintenant duc et ta situation est plus qu'enviable. Mais tu ne veux pas être vu que comme un mari agréable qui peut fournir à une épouse tout ce qu'elle désire. Tu aspires à autre chose, peut-être un peu naïvement. « Oui, je sais, Alberic m'a dit que mon côté droit est un peu ouvert aux attaques. C'est le défaut des droitiers comme il dit si bien. » « Cet Alberic semble être bon bretteur, alors. » Dis-tu en découvrant que tu n'es pas le seul à avoir remarqué qu'effectivement, son côté droit était souvent ouvert aux attaques. Mais rien qui ne soit terrible. « Encore un qui veut m'enseigner à peaufiner mon art du combat, j'vais me sentir comme privilégier à force. » « Est-ce si terrible de l'être ? » Dis-tu en répondant à son sourire par un petit rire. Après tout tu te tournes uniquement vers ceux qui le méritent.

Vous vous levez sans effort et tu ajustes le fourreau de ton épée, à ta ceinture. Puis tu sors ton armes et tu vérifies la lame, qui est comme toujours parfaitement propre et brillante. Tu aimes que ton épée soit toujours prête au combat. « Je ne pense pas prendre de décision avant la fin de mes études. Je tiens à être diplômé ici et faire honneur à Helga. Elle m'a redonné beaucoup de force alors que j'avais beaucoup perdu. » Tu hoches la tête sans un bruit. « Je comprends parfaitement. Sachez que ma proposition reste d'actualité. Peut importe si votre réponse prend plusieurs mois à venir. » Dis-tu avant qu'elle ne te guide vers une petite tombe et un instant, tu te demandes si les acromentules n'auraient pas attaquées un étudiant. Mais non c'est l'animal de Miss Gryffondor et tu prends le temps d'observer la couronne de fleurs. « Les attaques sont régulières ? Comment va Miss Gryffondor ? » Dis-tu en partageant avec elle un rictus désolé, lorsque tu apprends qu'elle se remet difficilement de la perte de son animal. Tu comprends, quand on est attaché à un autre être vivant c'est difficile de surmonter sa mort. Elle te guide vers le lieu de l'attaque et tu prends le temps de regarder au sol, observant l'herbe afin de déceler un éventuel petit nid mais non, tu ne vois rien. Rien si ce n'est de l'herbe pliée et abimée, signe que la bataille c'est déroulée sous tes pieds. « Cette trace date de l'acromentule. Ce qui m'inquiète, c'est que je ne vois pas le corps de cette créature. À savoir qui ou quoi, l'a emmené. Une idée ? » « Les autres acrometules ont l'habitude d'emporter avec elle le corps des pondeuses afin que les œufs ne meurent pas. Si cette créature était pleine, ce n'est pas impossible qu'elle ce soit montrée agressive afin de défendre ses œufs. Par contre... » Tu t'approches un peu de l'orée de la forêt. « C'est aussi possible qu'un nid soit proche d'ici et que l'acromentule pondeuse ai cherchée un coin pour faire ses œufs. Elle ce serait approchée du château qui était encore vide il y a dix ans de cela, pour faire ses petits. Savez-vous si le château était totalement vide lorsque les fondateurs en ont pris possession ? Ou était-il habité par quelques créatures qu'il a fallu déloger ? » Dis-tu en te tournant vers elle. Tu suis des yeux la trace des créatures qui mène jusqu'à la forêt. « L'attaque est récente ? »

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Alienor ne doutait aucunement du fait que cet homme se faisait respecter par ces hommes. Cela se sentait qu'il n'était pas du genre à abuser de sa position comme certains moldus que la jeune femme a eu la malchance de croiser enfant et plus tard en tant qu'adulte. Les humains en général, oublient facilement le mot respect. Il n'est plus qu'une notion utopique, quelque chose qui est une obligation pour quelqu'un venant des hautes sphères et le peuple ne peut que crier dans un silence pesant leur colère autant que de subir les traitements avec un poids certain sur le cœur. Beaucoup préfèrent partir et vivre loin de tout quitte à être constamment en danger. Tandis que d'autres se soumettent sans aucun plaisir à ce qui paraît plus à une dictature qu'une monarchie saine. C'est un sourire léger qui se dessine sur les lèvres de la jeune femme. La phrase du dénommé Ciaràn McLaren. La sincérité s'échappe de chaque pore de sa peau et honnêtement, la jeune femme ne voudrait pas être une de ces ennemies.

« Cet Alberic semble être bon bretteur, alors. »

« Il est doué oui. C'est pour ça que Godric lui fait suffisamment confiance pour donner des cours. » De ce fait, il m'était logique d'accepter l'aide d'un homme qui pourtant, a combattu dragon et impurs durant toute sa vie. À croire que la roue tourne d'une façon plutôt étrange parfois. Il se rend compte que les êtres tels que nous, ne sont pas si différents des moldus auquel il pensait appartenir.

« Est-ce si terrible de l'être ? »

« Terrible non. Mais c'est une première pour moi. » Après tout, elle était une femme que l'on a toujours ignoré et mise de côté. Helga a été la première à la considérer comme un être important et la réciproque se fit rapidement sentir de la part d'Alienor qui ne regrette en rien d'avoir suivi la sang-pure jusqu'ici. Dans cette école afin de peaufiner le savoir qu'elle lui a enseigné depuis qu'Alienor a 19 ans. Si seulement, elle l'avait rencontré plus tôt, sans doute que son fiancé et son bébé ne lui auraient pas été arraché aussi cruellement.

Heureusement que l'échange se fait plus intéressant lorsqu'il accepte de faire une ronde en sa compagnie. Il devait vouloir la voir plus en action et Alienor souhaitait voir sa valeur sur le terrain. Après tout, si elle devait accepter sa proposition, elle voudrait se battre avec quelqu'un qui sait se servir d'une épée et qui ne fait pas que se valoriser sans raison.

« Je comprends parfaitement. Sachez que ma proposition reste d'actualité. Peut importe si votre réponse prend plusieurs mois à venir. »

« Je vous remercie. » Fit-elle humblement. Certains auraient souhaité une réponse immédiate, mais lui, lui laissait le temps d'accomplir son vœu avant qu'Alienor ne décide de s'engager chez les Nécromanciens qu'elle ne connaît que depuis peu à présent.

Devant la tombe du cheval de lady Gryffondor, la guerrière reste silencieuse par respect. Un animal qui se sacrifie pour protéger son cavalier, est un animal d'une valeur unique. Et grâce à son acte, Jewel Gryffondor fut sauve.

« Les attaques sont régulières ? Comment va Miss Gryffondor ? »

« Plutôt rares voir même quasi-inexistante. Les élèves aiment bien se promener ici, c'est sans danger en général. Lady Gryffondor n'a eu qu'une cheville foulée et une grande peur. De ce que je sais, elle a été plus bouleversée par son cheval que pour sa propre personne. »

Alienor avait eu l'occasion de croiser la jeune lady et on peut dire qu'elle était d'une douceur rare en ce monde. Pas hautaine pour une pièce, elle accueille et accepte tout le monde tels qu'ils sont. Alienor se souvient encore de ce sourire offert pour l'accueillir et lui faire visiter Poudlard. Elle soutient les projets de son frère avec une force qui échappe quand on voit la fragilité de son apparence.

« Les autres acrometules ont l'habitude d'emporter avec elle le corps des pondeuses afin que les œufs ne meurent pas. Si cette créature était pleine, ce n'est pas impossible qu'elle ce soit montrée agressive afin de défendre ses œufs. Par contre... »

« J'ai le droit d'être répugné ? » Alienor n'a pas peur des araignées, mais certains insectes la dégoûtent et les araignées en font parties. Assez contradictoire pour une élémentaire de la Terre. Mais personne n'est obligé d'aimer toutes les créatures non plus. « Par contre ? »

« C'est aussi possible qu'un nid soit proche d'ici et que l'acromentule pondeuse ai cherchée un coin pour faire ses œufs. Elle ce serait approchée du château qui était encore vide il y a dix ans de cela, pour faire ses petits. Savez-vous si le château était totalement vide lorsque les fondateurs en ont pris possession ? Ou était-il habité par quelques créatures qu'il a fallu déloger ? »  

« Nous faisons souvent des rondes en nous éloignant un peu plus de Poudlard pour être sûre que tout est sécuritaire. Nous l'aurions remarqué depuis le temps non ? » Alienor se tait et réfléchit au reste de ces paroles. « Je ne pourrais vous le dire. Je crois que le terrain était vide. Pas de créatures quelconques. Des fantômes sans doute, mais pas aussi dangereuses que ces acromentules. »

« L'attaque est récente ? »  

« Elle date de sept jours. » Répondit-elle en levant son regard vers lui. « Allons vérifier s'il n'y a pas de nid qui s'est fait entre temps. Je ne voudrais pas que d'autres élèves ou voyageurs tombent sur ces saletés répugnantes et poilues. » Elle émet un frisson de dégoût et s'enfoncent un peu plus dans la forêt interdite. « Sir Gryffondor est très strict à ce sujet, il ne veut aucune créature quelle qu'elle soit dans le secteur mis à part les dragons, les sombrals voir même les licornes. Mais bon, je n'ai pas eu l'occasion d'en voir même pas de loin. » Elle le regarde du coin de l'œil. « Et vous ? C'est quoi votre avis sur le sujet des créatures genre vélane, harpie, centaure, loup-garou, vampire et j'en oublie peut-être encore. »

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« Il est doué oui. C'est pour ça que Godric lui fait suffisamment confiance pour donner des cours. » Alors effectivement il doit être très bon. Tu connais assez Godric Gryffondor pour savoir qu'il ne donne pas la possibilité d'enseigner le combat à n'importe qui et surtout, à des gens qui ne s'en sortent pas. Au minimum il faut combattre et gagner Godric en personne, ce qui n'est pas une mince affaire quand on connaît le talent du jeune homme. Enfin jeune, vous avez le même âge et quand tu vois les gamins qui peuplent le château, tu te sent d'un coup devenir très vieux et très dépassé. Tu as l'impression d'être d'une autre génération, où il y avait un peu plus d'honneur et où on osait pas attaquer dans le dos, pas comme l'attaque auquel tu as assisté il y a quelques minutes. Cela ne se faisait pas avant et ça ne te rassure pas pour les temps à venir. Tu espères que cela n'annonce pas un changement quelconque, une modification des mœurs. Et pas en bien malheureusement, comme si le fait de progresser était impossible pour les pauvres créatures que vous êtes. « Terrible non. Mais c'est une première pour moi. » « Il faut une première à tout. » Dis-tu avec un petit sourire. Avant que vous ne décidiez d'attaquer les choses sérieuses et notamment, d'étudier une attaque récente. Après tout c'est ton boulot et si tu peux t'occuper le temps de terminer ton tour de futurs nécromanciens, cela te convient. Tu montreras à cette jeune fille très douée que tes paroles ne sont pas vaines et qu'elle peut te faire confiance, que tu sais te battre et te défendre.

« Plutôt rares voir même quasi-inexistante. Les élèves aiment bien se promener ici, c'est sans danger en général. Lady Gryffondor n'a eu qu'une cheville foulée et une grande peur. De ce que je sais, elle a été plus bouleversée par son cheval que pour sa propre personne. » Tu hoches la tête sans rien ajouter. Tu prends le temps de réfléchir, imaginant sans mal l'attaque qui a eu lieu ici. Tu vois les marques au sol et tu devines que depuis, peu de gens ont eu l'audace de revenir ici. C'est une école après tout et tu devines que les apprentis sorciers ne veulent pas se retrouver face à une acromentule qui cherche à les dévorer. Ou juste à les massacrer comme elles aiment le faire, parfois. « J'ai le droit d'être répugné ? » « Vous pouvez mais ça ne va pas vous aider. » Dis-tu avec un petit rire avant de poursuivre tes recherches. Tu as quelques fois croisés des acromentules et surtout, il t'est arrivé de parler avec des sorciers passionnés par les créatures. Ainsi tu sais un peu comment elles fonctionnent, sans être un grand spécialiste non plus. Mais tu estimes que tu dois savoir beaucoup de choses dans beaucoup de domaines, car un général en chef d'un corps militaire doit pouvoir réagir à toutes les situations, même les pires.

« Nous faisons souvent des rondes en nous éloignant un peu plus de Poudlard pour être sûre que tout est sécuritaire. Nous l'aurions remarqué depuis le temps non ? » « Pas forcément. Si le nid est petit et accueille simplement les rejetons des acromentules avant qu'ils ne grandissent et ne rejoignent un nid plus grand, vous auriez pu passer à côté. Ce sont des créatures minuscules à leur naissance. » Dis-tu en continuant de regarder la forêt non loin. « Je ne pourrais vous le dire. Je crois que le terrain était vide. Pas de créatures quelconques. Des fantômes sans doute, mais pas aussi dangereuses que ces acromentules. » « Quelque chose a forcément perturbé ces bêtes pour que l'une d'elle s'approche. Peut-être des hippogriffes sauvages ou... Des centaures. Voire même quelques vampires de passage. Vous savez il ne faut parfois pas grand chose pour perturber tout un écosystème. » Dis-tu encore en te tournant vers elle et en lui offrant un petit sourire. Tu te sent dans ton élément là, au milieu de la nature, prêt à aller découvrir de tes propres yeux ce qui se passe non loin de là. Tu apprends que l'attaque date d'une semaine et elle termine en t'incitant à aller voir. Tu hoches la tête avant de sortir ton épée, préférant te mettre en garde tout de suite au cas où vous rencontreriez une bestiole agressive. Et puis tu sais aussi que les acromentules sont assez rapides malgré leur taille, ce n'est pas le moment de te faire surprendre sans arme.

« Sir Gryffondor est très strict à ce sujet, il ne veut aucune créature quelle qu'elle soit dans le secteur mis à part les dragons, les sombrals voir même les licornes. Mais bon, je n'ai pas eu l'occasion d'en voir même pas de loin. » Tu marches dans la forêt en l'écoutant, te concentrant également sur ton environnement en cherchant du coin de l'oeil un nid, même petit, composé de quelques toiles blanches. « Humez l'air au maximum. Un nid d'acromentules, même tout petit, sent la chair pourrie. » Dis-tu en respirant mais en ne sentant que l'odeur de l'herbe fraiche. « On dit que quelques licornes peuplent la forêt. » Tu reprends la conversation où vous l'aviez laissé. Tu regardes autours de toi plusieurs fois, cherchant une paire d'yeux mais rien ne te fixe, rien ne semble même t'accorder la moindre importance. « Et vous ? C'est quoi votre avis sur le sujet des créatures genre vélane, harpie, centaure, loup-garou, vampire et j'en oublie peut-être encore. » Tu tournes ton visage vers elle avant de hausser les épaules, simplement. « Je pense qu'on peut tous vivre en paix, si on accepte l'espace et le besoin de l'autre. J'ai côtoyé quelques créatures au sein de l'armée et j'ai appris auprès d'eux, que ce sont des humains avant tout et qu'il réclament la paix. » Dis-tu avant de continuer à observer autours de vous les traces suspectes d'un nid de créatures mais rien, pour le moment. « Et vous ? Que pensez-vous des créatures ? »

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Cela faisait du bien à Alienor de discuter avec quelqu'un de plus adulte et proche de son âge. Effectivement, à Poudlard, elle n'a fait que croiser des jeunes qui pourraient tant ses enfants que ses frères et sœurs. Elle était plutôt solitaire voir même la personne sur laquelle on aimait se diriger ou se reposer. Alienor ne laisse jamais personne de côté. Maternelle voir même un guide, elle peut comprendre la dureté d'un monde qui ne veut pas forcément vous accueillir parce que l'on est simplement différent. La différence. Il semble être une frontière trop grande à franchir et envers laquelle on finit parfois à faire marche arrière. Les anciennes pensées sont encore si bien ancrées dans l'esprit des sangs-purs. Leurs enfants ne font que suivre un mouvement qui leur paraisse juste, mais si stupide aux yeux de l'ancienne mercenaire et voleuse. Elle observe le monde de son côté et peut être une alliée de taille comme une adversaire implacable. Jeune ou âgé, elle se moque de qui est qui face à elle. Si Alienor doit dire ou faire quelque chose, celle-ci n'hésite pas. En conséquence, la jeune femme ne fait qu'agir face au comportement qu'on adopte face à elle.

Sans doute, est-ce simple de parler avec cet homme. Il se dit aussi impur et pourtant, son roi lui a offert un rôle aussi important comme dirigé une armée. Trouvera-t-elle une place parmi les Nécromanciens ? Une nouvelle famille ? Elle avait encore quelques craintes, légitimes en soi pour une femme qui pense que la vie semble prendre un malin plaisir à lui enlever ceux en qui elle tient. Fiancé et enfant qui n'a jamais pu voir le soleil et respirer le bon air de la terre ou encore voir les saisons défiler.

Mais ce n'est pas vraiment le moment de penser à ce genre de chose. Alienor était en alerte et écoutait chaque bruit alentour sachant les distinguer des uns et des autres surtout depuis que sa magie de la Terre s'est révélée. C'est très pratique et que c'est aussi grâce à cela qu'elle a pu se faire une réputation parmi son groupe. Cela en plus son caractère et le fait qu'elle ait affronté la mort à plusieurs reprise sans jamais être capturée par l'éternelle faucheuse.

Brièvement, Alienor explique la situation donnant parfois son avis. Il faut dire qu'elle-même prenait à cœur la protection de Poudlard. C'est un endroit où elle se sentait chez elle. Un endroit où Alienor pouvait être elle-même sans avoir la crainte qu'on ne l'accuse d'être différente et de la punir au bûcher. Rien que d'y songer, elle serre les dents sous les visions qui viennent prendre dans son esprit.

Une grimace de dégoût la prend à propos des Acromentules. Alienor n'est pas facilement impressionnable et encore moins dégoûté, mais il faut avouer que ces bestioles poilues sont vraiment horrible. Un haut-le-cœur lui vient quand elle se souvient d'une anecdote racontée par l'un de ses compagnons. « Désolé, j'viens de me souvenir de quelque chose. » Fit-elle avant de secouer la tête et d'avancer dans les fourrées en faisant grandement attention.

« Pas forcément. Si le nid est petit et accueille simplement les rejetons des acromentules avant qu'ils ne grandissent et ne rejoignent un nid plus grand, vous auriez pu passer à côté. Ce sont des créatures minuscules à leur naissance. »

« Je vois. Mais les rejetons doivent plutôt être curieux donc on en aurait vu quelques-unes non ? » Tout du moins, c'est ce que pense Alienor si elle doit se fier au caractère avantureux des petits quel que soit la race.

« Quelque chose a forcément perturbé ces bêtes pour que l'une d'elle s'approche. Peut-être des hippogriffes sauvages ou... Des centaures. Voire même quelques vampires de passage. Vous savez il ne faut parfois pas grand chose pour perturber tout un écosystème. »

« Le seul hippogriffe que j'ai vu est en lien à l'une des élèves, mais il est plutôt calme. Enfin, on se comprend. » Après tout, il reste sauvage envers ceux en qui ce dernier n'est pas lié. « Je crois qu'il y en a d'autre, mais c'est un terrain qu'ils aimaient déjà avant Poudlard donc... Je ne sais pas trop. »

« Humez l'air au maximum. Un nid d'acromentules, même tout petit, sent la chair pourrie. »

Alienor suit le conseil de Ciàran et respire à plein poumon. Il n'y a rien de spécial. Champignons, la mousse qui s'accroche à leurs arbres, la terre... Le ruisseau qui doucement coule et abrite des poissons. Non, aucune odeur désagréable et suspect. La chair pourri est reconnaissable pour Alienor et heureusement, rien de ce type en cet instant.

« Ou bien, j'en viens à l'idée de lady Gryffondor et une acromentule a voulu s'aventurer trop loin de son territoire par curiosité et l'odeur du cheval aura attisé sa faim. »

Malgré la quête, Alienor cherche à meubler le silence tout en inspectant ici et là. Autant mieux à se connaître s'il faut collaborer ensemble dans un avenir plus ou moins proche n'est-ce pas ? Autant en venir de ce qu'il pense des créatures dans leur ensemble.

« Je pense qu'on peut tous vivre en paix, si on accepte l'espace et le besoin de l'autre. J'ai côtoyé quelques créatures au sein de l'armée et j'ai appris auprès d'eux, que ce sont des humains avant tout et qu'il réclament la paix. »

Dos tourné à lui, la jeune femme esquisse un sourire face à cette réponse. C'est ce qu'elle pense également. On peut tous apprendre des uns et des autres, tant que l'on soit ouvert d'esprit.

« Et vous ? Que pensez-vous des créatures ? »

« Je serais mal placée pour affirmer qu'un être n'a pas sa place quelque part. » Fit-elle avant de se tourner vers Ciàran. « Je suis une née-moldu et une orpheline depuis toujours, il me semble. Les êtres n'avaient de place nul part, j'ai appris à survivre comme je le pouvais et à supporter les coups des gens de mon village. Donc, je rejoins votre façon de penser et je n'ai que plus de respect pour vous. » Elle sourit en le regardant un instant. « S'il y avait plus de gens comme vous peut-être que... » Secouant un peu la tête pour se débarrasser de sa mélancolie soudaine, Alienor finit par s'agenouiller au sol et touche la terre du plat de sa main et finit par fermer les yeux.

De sa paume, pulse une sorte de battement doux et agréable. La terre est un corps dont elle sent la vie grouiller sous terre.De sa paume, pulse une sorte de battement doux et agréable. On peut presque dire qu'Alienor sent la terre respirer et plus loin encore, un palpitant délicat et chantant. Ouvrant à nouveau les yeux, Alienor se lève. « Allons vers le nord, j'ai senti quelque chose, mais j'ignore quoi encore. » Sortant ses armes, elle se préparait déjà à quelque chose.

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Une fois que tu rentres dans la forêt, que tu commences à enquêter pour trouver des preuves d'un quelconque nid d'acromentules, ce n'est plus le Ciaràn amical qui est en face d'elle mais le chef des nécromanciens, qui agit pour le bien de l'école et pour la protection des élèves. Aussitôt tu te met en garde, attendant une attaque quelconque qui pourrait venir d'un de tes angles morts. Tu es prêt à tout envisager, tu as été entraîné afin de n'avoir aucune surprise, de ne pas tomber sous les coups d'un adversaire qui pourrait surgir sans prévenir et que tu n'aurais pas vu. Mais rien, seul le silence vous accueille en son sein quand tu rentres dans cette forêt avec Aliénor et que tu regardes partout autours de toi. Rien, si ce n'est cette forêt que vous allez devoir interdire si elle devient dangereuse comme cela. Nul doute que sa majesté prendra des bonnes résolutions ainsi que les fondateurs, si la sécurité de l'école est menacée. « Je vois. Mais les rejetons doivent plutôt être curieux donc on en aurait vu quelques-unes non ? » « Pas forcément... Ils sont plutôt méfiant, les acromentules sont des créatures dotés de paroles et d'intelligence. Ils sauraient que le château est une menace et ils conseilleraient à leurs petits de ne pas s'approcher. » Dis-tu mais évidemment les petits peuvent pas écouter les conseils des parents, cela se voit tous les jours chez les humains alors pourquoi pas chez les créatures ?

« Le seul hippogriffe que j'ai vu est en lien à l'une des élèves, mais il est plutôt calme. Enfin, on se comprend.  Je crois qu'il y en a d'autre, mais c'est un terrain qu'ils aimaient déjà avant Poudlard donc... Je ne sais pas trop. » En gros le sujet est plus que compliqué, c'est certain. Vous n'avez pas vraiment de piste, pas plus que vous ne savez ce qu'il c'est réellement passée lors de cette journée là. Pourquoi une acromentule aurait attaquée une jeune fille à cheval, pour qu'elle raison elle se serait approchée ? Tu connais ces créatures mais tu n'es pas un spécialiste non plus ainsi, tu ne peux pas dire ce qu'elle avait en tête. « Ou bien, j'en viens à l'idée de lady Gryffondor et une acromentule a voulu s'aventurer trop loin de son territoire par curiosité et l'odeur du cheval aura attisé sa faim. » « Je crois que c'est l'explication la plus simple et logique qu'on pourra fournir concernant cette histoire. » Dis-tu avec un hochement de tête avant de la regarder. De toute façon il n'y a pas d'odeur dans l'air ce qui veut dire qu'il n'y a pas de nid. Enfin pas ici, pour le moment. Car nul doute que les acromentules vont essayer de s'approcher, ce sont des créatures belliqueuses qui aiment envahir les territoires des autres espèces.

Mais ne trouvant rien elle te lance sur un autre sujet de conversation. Tu es toujours d'attaque pour discuter, surtout avec des gens intéressant qui ont quelque chose à dire et qui écoutent les autres, sans se fermer bêtement face à un avis qui n'est pas comme le leur. Tu essayes d'être le plus ouvert possible, dans une société qui est parfois trop fermée face à ce qu'elle ne comprend pas. Mais dans l'armée, tu as tout vu. Tu as vu passer des créatures, des cracmols, des né-moldus et tu as appris à les accepter comme ils sont. « Je suis une née-moldu et une orpheline depuis toujours, il me semble. Les êtres n'avaient de place nul part, j'ai appris à survivre comme je le pouvais et à supporter les coups des gens de mon village. Donc, je rejoins votre façon de penser et je n'ai que plus de respect pour vous. » Tu lui offres un sourire avant d'entendre qu'elle entame une phrase mais ne la termine pas. Tu respectes son silence, comprenant que cela fait peut-être remonter des choses, des souvenirs auquel elle ne veut pas penser. Et tu ne vas pas la questionner, ce n'est pas ton genre de toute façon.

Elle s'installe avec une main au sol et semble faire étrangement corps à corps avec la nature, avant de déclarer qu'il faut aller au nord. Tu reprends ton épée que tu avais rangé avant de te diriger vers le nord de la forêt comme elle te l'a demandée. Là vous tomber sur une petite clairière ensoleillée, calme et accueillante. Tu fronces les sourcils. « C'est trop calme. » Dis-tu avant de te tourner vers elle et de lui faire un signe de tête. « Qu'avez-vous ressenti ? » Dis-tu encore, sans te douter qu'un ennemi rode dans les arbres, qu'il vous voit et qu'il se prépare à attaquer.

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La compagnie de Ciaràn était plus qu'agréable. Ce dernier n'hésitant pas à répondre aux questions d'Alienor peaufinant un peu plus son savoir. On ne peut pas dire que les créatures soient le domaine de prédilection pour la jeune femme même si c'est une élémentaire de la terre. Cependant, cette école lui en apprenait d'avantage et aujourd'hui, son professeur était le nécromancien. Sa compagnie était légère et agréable, on sentait bien l'esprit de meneur qui émanait de lui. Ce charisme discret, mais bien présent qui coulait en lui comme une cascade qui jamais ne se tarit. La guerrière se laisse donc facilement emporter et trouvant là, la voie qu'elle souhaitait empruntait plus tard. L'action est le domaine de prédilection qui la faisait vivre. Une vie simple sans piment n'était pas ce qui la faisait véritablement vibrer. Alienor ne souhaite pas encore se poser, mille aventures l'attendaient encore et elle était impatiente de les vivre. Pour le moment, il faut qu'elle apprenne les domaines qu'elle n'a pas pu exploiter avec Helga, mais Alienor sait par avance qu'elle saura combler les vides sans grande difficulté.

« Pas forcément... Ils sont plutôt méfiant, les acromentules sont des créatures dotés de paroles et d'intelligence. Ils sauraient que le château est une menace et ils conseilleraient à leurs petits de ne pas s'approcher. »

Cependant, Alienor ne peut s'empêcher de penser qu'une attitude rebelle soit présente chez des êtres dotés d'intelligence justement. Humain ou créature, s'ils ont le pouvoir de réfléchir et de parler, alors ils choisissent comment agir. La nature des acromentules est dangereuse, elles attaquent avec un certain plaisir et sadisme. En groupe, elles sont presque invincibles, seule, l'une d'elles peut compliquer la situation. Lady Grffondor et sir Andas ont eu de la chance. Sans doute, ont-ils fait face à un jeune peu expérimenté et qui tenté de se faire un petit nom parmi son groupe.

Alienor tentait de combler les blancs face aux questions de Ciaràn, ce qui était normal s'il voulait trouver le pourquoi de cette attaque comme tous les soldats et sans doute Godric Gryffondor. Alienor le sait extrêmement attaché aux siens surtout à sa plus jeune sœur qui est plus fragile que les autres membres de la fratrie. Assez étonnant, il faut bien l'avouer, mais pas déroutant non plus.

Ensemble, ils penchent donc pour l'explication la plus logique. Celle d'une acromentule trop aventureuse et qui a répondu à l'appel de la chair face à l'équidé. S'en suit d'autres conversations tout en restant sur leur garde. Néanmoins, en s'agenouillant et posant sa main au sol, Alienor sent quelque chose se profiler au nord. Elle ne peut pas le définir exactement, mais ce n'est pas vraiment quelque chose de positif. En s'approchant, elle aura sans doute plus de sensation.

C'est donc sans hésiter et en sortant ses armes, qu'elle se dirige avec le chef des nécromanciens vers le nord. Il aurait très bien pu affirmer qu'il n'y a rien, mais faire confiance à Alienor prouvait que c'était un homme humble et bien. Arrivée à une clairière, ce qui frappa le plus Alienor, c'était le calme trop pesant d'un endroit où les oiseaux devraient chanter leur joie.

« C'est trop calme. »

« Je suis d'accord. Pas un oiseau qui chante. Même les arbres sont silencieux. » Trop même. Définitivement, l'impression mince d'Alienor se faisait un peu plus forte. Elle n'avait pas un réel besoin de toucher la terre pour sentir que quelque chose n'allait pas. La nature criait à elle seule le danger qui les entourait.

« Qu'avez-vous ressenti ? »

« C'était très faible, mais j'ai senti quelque chose de négatif. Maintenant qu'on est là, ce n'est plus une impression, mais une vérité. Les arbres me soufflent qu'un danger rôde. » Plissant le nez, la jeune femme sent quelque chose de reconnaissable pour elle qui a vécu dans le purin et qui sait ce que c'est que l'odeur d'un corps en décomposition. Vivement, elle se place dans le dos Ciaràn et dit appel à une bonne partie de sa magie pour former un bouclier de terre autour d'eux. Cela ne dura que peu de temps, mais ce fut suffisant pour surprendre l'acromentule qui avait décidé de sauter sur eux. « Bin la voilà l'acromentule qu'on cherchait. Et vu l'odeur, je dirais qu'elle a dévoré son camarade. »

« Bande d'humains puants et prétentieux. »

« Et c'est une chose poilus et laide qui le dit. Je croyais avoir vu de sacrés mochetés, mais toi, tu les dépasses. S'il y a un concours de laideur, tu le gagnerais haut-la-main. »

Sous le nouveau saut de l'acromentule, Alienor fait une roulade sur le côté ne se préoccupant pas vraiment de Ciaràn, ce serait une insulte pour un guerrier de son envergure. Ceci dit, elle gardera tout de même un œil sur lui, c'est certain.

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C'est comme avant une bataille. Le calme le plus total, apaisant pour tes hommes et toi. Vous êtes habitué, on vous a tellement entraîné que ce silence si il est angoissant pour les autres militaires, il est d'un calme royal pour les tiens. Ca annonce le meilleur à venir, ça annonce le combat et le début des hostilités pour vous et vous n'avez pas peur de vous battre, vous n'avez pas peur de la mort, au contraire. Vous jouez avec elle, d'une sorte de cache-cache qui vous permet de l'éviter depuis des années maintenant. Et le jour où elle gagne, où c'est elle qui a le dessus sur vous et bien vous l'acceptez, vous ne luttez pas contre le froid qui vous envahit, contre votre vue devenue trouble, contre l'envie de dormir qui vous prend. Vous acceptez la fin, comme des guerriers dignes et des héros, car c'est comme ça que tu vois tes hommes. Des héros qui n'ont peur de rien, qui sort fort, fier, droit, puissant. Qui se jetteraient devant n'importe quel civil afin de le sauver, simplement car votre vie a été faites pour cela, pour ce bref moment où elle vous permettra de l'offrir à quelqu'un afin qu'il survive, lui. Tu honores chaque soir ceux qui sont tombés et qui portaient la couleur sombre des nécromanciens. Et tu as hâte des autres batailles, préférant la rudesse de la guerre et du combat plutôt que l'angoisse de la paix et du calme. Là, tu sais que le pire arrive et tu tiens bien fort ton épée, tu regardes autours de toi avec cette excitation dans le regard, propre aux nécromanciens. « Je suis d'accord. Pas un oiseau qui chante. Même les arbres sont silencieux. » Tu hoches la tête avant d'observer une branche où le vent semble faire bouger des feuilles, qui ne font pas un bruit cependant. La nature se met en veille car elle sait que le danger approche, elle retient son souffle en espérant que l'attaque sera brève, rapide et que la terre ne sera pas trop imprégnée de sang frais. « C'était très faible, mais j'ai senti quelque chose de négatif. Maintenant qu'on est là, ce n'est plus une impression, mais une vérité. Les arbres me soufflent qu'un danger rôde. » Et ton nez se relève alors qu'une bourrasque de vent apporte avec elle une odeur, comme si la nature elle même te permettait de comprendre le danger qui rôde. « Elles sont là. » Dis-tu simplement en parlant des acromentules. L'odeur que tu viens de sentir, c'est celle de la chair pourrie, de la charogne, de la putréfaction qui accompagne ces acromentules partout où elles vont. Comme si l'odeur était si puissante, qu'elle imprégnée chaque parcelle de leur corps immonde.

En une seconde Aliénor se place derrière toi et tente de vous protéger, contre une acromentule qui attaque sans effet. « Bin la voilà l'acromentule qu'on cherchait. Et vu l'odeur, je dirais qu'elle a dévoré son camarade. » Tu laisses un petit rire t'échapper avant que la créature ne vous parle. Mais tu n'entends pas, tu observes les alentours pour chercher une autre bête qui viendrait mais non, elle semble être seule. Un acte isolé sans doute, d'une créature abandonnée par les autres groupes. Cela arrive et cela les rend aussi, bien plus agressive. Le danger est bien là et il ne vous reste qu'à l'affronter. Tu évites un coup de patte qu'elle essaye de te donner et bientôt tu recules, en tenant ton épée fermement dans ta main. « Et c'est une chose poilus et laide qui le dit. Je croyais avoir vu de sacrés mochetés, mais toi, tu les dépasses. S'il y a un concours de laideur, tu le gagnerais haut-la-main. » « Vous allez la vexer. » Dis-tu simplement avec un sourire avant de voir une brèche qui s'ouvre. Tu t'engouffres dedans sans attendre, frappant ton épée en argent contre une de ses pattes qui se coupe en deux et qui arrache un hurlement de douleur à la créature. Sauf qu'elle se tourne vers toi avec la ferme intention de te faire payer de ce que tu viens de lui faire. « Viens... Montre moi ce que tu as dans l'ventre ! » Dis-tu alors qu'elle se jette sur toi et que tu contres-attaque d'un autre coup d'épée sur une patte, sans la briser cependant. Ses crocs essayent de s'enfoncer dans ton ventre mais au moment où elle mord, tu met ton épée à plat et elle vient mordre l'argent magique, runique. L'effet est immédiat, vivement brûlée par les runes elle se recule en couinant de douleur et, profitant de cet instant de faiblesse, tu lui met un autre coup d'épée sur une patte, la coupant en deux celle là aussi.

Enfin tu te recules pour voir faire Aliénor, voulant observer ses capacités maintenant que vous êtes en face d'une vraie menace et pas simplement face à un étudiant mal élevé.

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Niveau action, on ne pouvait pas dire que cela se bousculait vraiment à Poudlard. Bien sûr, certains cours pouvaient être palpitants, mais il résidait encore une grande différence comparé à ce qu'à toujours eu l'habitude Alienor avant de devenir élève à l'école de sorciers. C'est pour ça que le piment de cette journée était plus que bienvenu. Si l'on omettait bien sûr l'apparence ô combien repoussant de cette acromentule. Elle ne semblait pas vraiment sympathique et détestait vraiment le genre humain. Moldu ou pas, elle ne devait pas vraiment être du genre à se faire des amis. De sa race oui, mais si l'amie se révélait inutile, elle préférait la dévorer pour on ne sait quelle raison. Ou peut-être si, mais Alienor s'en moquait comme sa dernière paire de chaussures.

« Vous allez la vexer. »

Un sourire se peint sur les lèvres de la rousse. Sa répartie semblait amuser Ciaràn et c'était tant mieux, parce que l'ancienne mercenaire avait toujours ce petit quelque chose d’humoristique, même dans la pire des situations. « La franchise ne peut pas plaire à tout le monde, c'est vrai. » Fit-elle simplement avant de voir la dextérité dont faisait preuve le nécromancien. Outre le fait d'avoir un peu d'action, elle était également là pour analyser sa façon d'être en plein cœur d'un combat, mais n'oublions pas aussi l'élimination de cette acromentule, trop dangereuse pour les étudiants de Poudlard. Lady Gryffondor aura été la première et la dernière à être attaqué par une chose aussi laide. Et pourtant, Alienor en avait vu de la laideur, mais cette bête dépassait vraiment tout.

La Poufsouffle usa de sa magie pour éviter une première attaque avant de se décaler pour reprendre un peu de son énergie. Et elle observait le combat se faire non pour se reposer, mais plutôt pour analyser chaque mouvement de la bestiole noire et poilue. Ainsi, elle pouvait aisément deviner les points faibles de celle-ci. D'ailleurs, cela n'échappa pas à l’œil averti du nécromancien qui coupe l'une des pattes en deux. Arquant un sourcil, Alienor observe, un sourire au coin des lèvres. Et voilà une autre patte de coupé. Non sans avoir fait souffrir l'acromentule avec une lame ensorcelée. Piège imparable et qui a le mérite de déstabiliser l'acromentule qui ne s'avoue pas pour autant vaincu.

Faisant un clin d'œil au nécromancien, Alienor se met à courir vers l'immense araignée qui semble se préparer pour une autre attaque, mais malgré la course de la sorcière, celle-ci put néanmoins se concentrer pour faire trembler le sol sous l'immense arachnide magique. Une nouvelle fois, celle-ci est déstabilisée tandis qu'Alienor évite un coup de patte pour prendre appuie sur celle-ci et saute sur le corps de cette monstruosité.

L'acromentule enrage, gronde et bouge dans tous les sens pour faire tomber la chose indésirable sur son dos. Mais Alienor a déjà chevauché des chevaux bien plus sauvage et indomptable, à force, elle savait comment tenir le plus longtemps sur leur dos.

« T'as d'beaux yeux, tu sais. » Dit-elle avant de planter sa lame dans un œil et en profite pour en crever un autre avant d'atterrir juste en face de Ciaràn. « Mais aussi beaux que les vôtres cependant. » Dit-elle à nouveau un brin amusé.

L'acromentule ne voulant pas s'avouer vaincue tenta une parade qu'Alienor évita en faisant une roulade sur le côté. Avant même que l'acromentule retrouve son équilibre, Alienor fonce sous le corps de cette dernière et tranche dans le vif le dard de celle-ci. Le hurlement qui s'en suivit était si strident que des oiseaux logés bien plus loin, s'envolèrent effrayés. « Dites messire et si on mettait fin à ce petit jeu. » Alienor transplane à côté de Ciaràn avec un petit sourire. « Alors, messire quelle style de sentence, on va lui donner. » Elle se tourne vers l'arachnide la bloquant en faisant apparaître plusieurs blocs de pierres pointus. « PAS BOUGÉ ! »

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« La franchise ne peut pas plaire à tout le monde, c'est vrai. » Tu marques la petite pointe d'humour d'un petit éclat de rire, sans pour autant cesser d'observer la créature devant vous. En effet tu dois constamment rester sur tes gardes, le dernier chant du cygne n'est pas loin et ces créatures ont un don certain pour se retourner au dernier moment et infliger des dégâts conséquents. Tu l'sais, car il t'est arrivé une fois de ne pas te méfier et tu en portes encore la cicatrice sur ta cuisse. Tu étais jeune à ce moment là et tu étais en formation, mais tu n'as jamais oublié de rester prudent et toujours sur la défensive depuis ce jour là. Alors même si tu rigoles un peu, tes yeux ne lâchent pas l'acromentule qui ne cherche qu'une faille, une ouverture pour vous sauter dessus et réduire votre vie à néant d'un coup de crocs. Ces derniers sont si grands, immenses même qu'ils pourraient vous tuer sans effort si seulement elle arrivait à vous toucher. Et puis elle est immense à n'en pas douter, ainsi vous n'aurez jamais la force de vous dégager de son étreinte si elle vous tombe dessus.

La jeune Poufsouffle te fait signe et termine sur le dos de l'acromentule qui se débat, avant de lui crever les yeux sans effort. Tu te met à grimacer, n'aimant pas vraiment le fait de voir une bestiole comme cela souffrir autant. Mais la torture n'est pas terminée alors que le dard est également tranché par une Aliénor très en forme et que le hurlement de douleur que la créature lâche, te fait grincer des dents. « Dites messire et si on mettait fin à ce petit jeu. » « Je pense que c'est le bon moment, en effet. » Dis-tu avant de la voir revenir à tes côtés. Tu te tournes vers elle, avant de poser tes yeux sur l'acromentule qui essaye de frapper dans tous les sens, sans vous toucher évidemment car vous êtes loin et elle ne vous voit, ne vous sent plus non plus. « Alors, messire quelle style de sentence, on va lui donner. » Elle use encore de sa magie de la terre pour se servir de blocs de pierres mais tu l'arrêtes en levant une main. « Ce serait de la cruauté et nous, les nécromanciens, n'aimons pas faire souffrir inutilement. » Dis-tu avant de ranger ton épée et de sortir une de tes dagues, ensorcelée elle aussi. Tu t'approches doucement de l'acromentule, attendant qu'elle ai le dos tourné en cherchant une victime qui n'est pourtant pas devant elle. « Il n'y a rien de plus lâche que le fait de prendre une vie en ayant fait souffrir l'autre, sans réelle motivation. » Et enfin tu t'approches rapidement avant de planter la lame de ta dague en plein dans la tête de l'acromentule.

Aussitôt elle arrête de bouger, comme pétrifiée puis elle retombe sans un bruit au sol, le corps lourd, sans vie. « Si on peut offrir une mort rapide, il ne faut pas se priver. » Que tu rajoutes avant d'ôter la dague et d'observer le corps sans vie de l'acromentule. Tu fermes doucement les yeux et tu poses ta main dessus, accordant une prière au dieu ancien que tu vénères, qui représente la guerre et le combat. Tu le remercies pour cet affrontement gagné et tu lui demandes de prendre soin de l'âme de cette créature qui vient de trépasser. Puis tu ranges ta dague et tu te tournes vers Aliénor. « Surtout que les acromentules, comme la plupart des créatures magiques sont douées de parole et d'intelligence. Rien que pour ça elles sont nos égales et nous leur devons une mort digne, vous comprenez ? » Que tu demandes avant de revenir vers elle et de regarder autours de vous. Mais aucune autre bestiole n'approche, ne serais-ce que pour venir venger la mémoire de cette bête morte, qui repose à jamais non loin de vous. « Nous devons rentrer au château pour les prévenir, qu'en dites-vous ? »

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« Je pense que c'est le bon moment, en effet. »

Alienor tiqua un peu sur le ton qu'il venait de prendre, mais n'en prêta pas plus attention étant donné que l'acromentule attaquait de l'air pour tenter de les toucher sans succès. La jeune femme avait fait en sorte d'utiliser les points forts de la créature contre elle. Sans yeux et sans son dard, elle ne pourrait plus blesser qui que ce soit. Alors qu'elle s'apprêtait à bloquer l'immonde monstre avec son don de la terre, le nécromancien la stoppa d'un geste de la main. Fronçant les sourcils, Alienor obéit tout en l'observant curieuse. Pourquoi donc cette réaction si soudainement.

« Ce serait de la cruauté et nous, les nécromanciens, n'aimons pas faire souffrir inutilement. »

Serait-ce de la pitié ? Sa camarade n'en a pas eu pour le cheval de lady Gryffondor et elle n'en aurait certainement pas eu pour la sorcière non plus si personne ne serait intervenu pour elle. Alors pourquoi agir de la sorte ? Honnêtement, Alienor peinait à comprendre ce geste ou plutôt la définition de celui-ci remontait à trop loin. Elle n'en était plus vraiment propriétaire pour sa part. D'un geste de la main, et après avoir rangé ses armes, Alienor invita ce dernier a donner le coup fatale à l'acromentule qui se battait toujours dans un espoir à présent fou. Sa fin ne fut guère longue. La guerrière croisa les bras tout en observant le nécromancien prié pour la créature. Elle était loin de tout cela. Elle acceptait la religion des anciens, mais avait toujours du mal avec tout ça. Autrefois, Alienor avait eu beau prier que rien n'avait pu sauver son fiancé et son bébé.

« Si on peut offrir une mort rapide, il ne faut pas se priver. »

Secouant doucement la tête dans un geste négatif et surtout parce qu'Alienor peinait à le comprendre, elle resta cependant très calme et observatrice. Elle ne pouvait pas porter ombrage au nécromancien parce que c'est sa manière d'agir et il ne semblait pas éprouver de colère envers la Poufsouffle pour ça. Après tout, elle a vécu dans la rue, c'était battu pour voler afin de manger. Elle a dû se défendre contre la méchanceté de certains moldus, survivre à un passage à tabac avant d'être sauvé par une bande de mercenaire qui malgré le fait qu'il pouvait être sans pitié, avait eu plus d'humanité que tous ceux que la jeune femme avait pu rencontrer dans sa vie.

« Surtout que les acromentules, comme la plupart des créatures magiques sont douées de parole et d'intelligence. Rien que pour ça elles sont nos égales et nous leur devons une mort digne, vous comprenez ? »

« Non pas vraiment non. Surtout que sa copine et elle n'auraient pas eu de pitié envers lady Gryffondor. J'ai eu des ordres et je les ai respecté. Messire Gryffondor n'a pas vraiment apprécié ce qu'il s'est passé pour sa jeune sœur. » Les mots étaient encore mesurés parce que le directeur de la maison Gryffondor a été dans tous ces états en apprenant que sa jeune sœur a été attaqué dans un coin tranquille où les rondes se faisaient quotidiennement. « Cela fait longtemps que je ne fais plus preuve de pitié. Cela ne m'a pas réellement servi, il faut dire. »

« Nous devons rentrer au château pour les prévenir, qu'en dites-vous ? »

« Une seconde. » Alienor s'avança jusqu'à la bête à présent morte et avec l'aide de sa magie, elle fit un troue assez profond pour enterrer la créature. « Prenez pas ça pour de la pitié. C'est ce que les arbres veulent. Des os d'acromentule feraient tache dans le paysage. »

Lentement, les oiseaux recommençaient à chanter autour d'eux. L'atmosphère était devenue très apaisante alors qu'avant, il n'y avait rien qu'un profond silence. Un silence glaçant et inquiétant. Sans s'en rendre compte, la guerrière posa une main sur son ventre. La dernière fois qu'elle a dû faire une tombe, c'était pour son bébé qu'elle n'a jamais pu mettre au monde. Une tombe sans corps avec juste une babiole que son fiancé voulait offrir au bébé. Elle avait eu dû mal à faire cette tombe. Elle avait longuement attendu avant d'être véritablement prête. Enterrer son passé pour suivre un nouvel avenir, il n'y a rien de plus difficile. « Vous me trouvez horrible. Ma façon d'avoir combattu cette créature. On m'a appris à faire comme ça. Et c'est comme ça que j'ai réussi à survivre chez les moldus. »

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La fin est rapide, brève pour une vie qui fut sans donte bien plus longue que la votre. Les acromentules vivent vieilles et surtout, elles ont le don de supporter beaucoup et de se régénérer sans effort lorsqu'il leur arrive un problème. Mais tu ne voulais pas la faire souffrir inutilement, tu n'aimes pas cela et puis ce n'est pas dans l'habitude des nécromanciens, la cruauté ne fait pas partie de vos défauts. Tu peux comprendre que d'autres ne partagent pas cet état d'esprit mais toi, tu es pour le moment le plus gradé et tu décides que la torture a assez durée, que maintenant la mort peut accueillir cette créature qui demande grâce, par ses râles de douleur. La silence se fait quand ta lame met fin aux douleurs de la bestiole et rapidement, tu la laisses reposer sans bouger au sol, pendant que tu ranges ta lame. « Non pas vraiment non. Surtout que sa copine et elle n'auraient pas eu de pitié envers lady Gryffondor. J'ai eu des ordres et je les ai respecté. Messire Gryffondor n'a pas vraiment apprécié ce qu'il s'est passé pour sa jeune sœur. » « Je ne remet pas en doute votre respect des ordres. Certes elles n'auraient pas eu de pitié mais nous, êtres humains, nous en avons. Et c'est notre devoir de faire preuve d'humanité. » Que tu lui dis avec un petit sourire, sans vouloir qu'elle se sente jugée ou qu'elle se sente mal. C'est comme cela que tu vois les choses toi, tu comprends que d'autres ne partagent pas ton avis ou même qu'ils aient vécus des choses trop choquantes pour faire preuve de pitié. « Cela fait longtemps que je ne fais plus preuve de pitié. Cela ne m'a pas réellement servi, il faut dire. » Tu comprends que son passé est sans doute douloureux et tu ne la questionnes pas sur cela, ne voulant pas éveiller des souvenirs douloureux qu'elle essaye sans doute de refouler.

Alors que tu te prépares à partir elle te demande un peu de temps et elle recouvre la créature de terre, après l'avoir placée dans un trou formé par la magie de la terre. Tu hoches la tête, la remerciant silencieusement pour ce geste que tu trouves touchant et respectueux, même si elle pense que cette créature ne le méritait pas. En quelques minutes la forêt recommence à vivre, comme si elle retenait son souffle jusque là. Les oiseaux chantent, l'air dans les arbres fait bouger les branches et le bruit typique de la forêt revient jusqu'à vos oreilles. Tu te sent apaisé, même si le silence entre vous est on ne peut plus gênant, comme si il y avait un non-dit qu'aucun de vous d'eux n'osait prononcer. Pas que tu te sentes mal à l'aise cependant. « Vous me trouvez horrible. Ma façon d'avoir combattu cette créature. On m'a appris à faire comme ça. Et c'est comme ça que j'ai réussi à survivre chez les moldus. » « Absolument pas, vous combattez très bien. Je respecte votre façon de faire, je vous explique simplement que nous les êtres humains sommes doué d'empathie et de pitié. Et que si nous pouvons abréger les souffrances d'une créature qui, sous le coup de la douleur deviendrait encore plus agressive, nous devons le faire. Je ne vous trouve pas horrible et je ne vous juge pas. » Dis-tu en continuant ton chemin dans cette forêt dense et épaisse, où tu as l'impression que le soleil ne passe pas parfois.

« Comprenez simplement que si on oublie l'empathie, la pitié et notre humanité, plus rien ne nous sépare des bêtes, des monstres et des barbares qui tuent et pillent pour le plaisir. Notre différence, c'est ce qui nous élève. » Que tu expliques encore avec un sourire dans sa direction, voulant la rassurer. Tu ne veux pas qu'elle se sente mal ou qu'elle ai l'impression que tu la juges car ce n'est pas du tout le cas, tu sais que tout le monde combat d'une manière différente, tu as aussi des hommes à toi qui ne font preuve d'aucune douceur quand il est question de prendre les armes. C'est comme ça, notre passé nous influence et parfois cela se voit dans notre façon de nous battre. Toi tu as la chance d'avoir un passé douloureux certes, quand cela concerne ton père mais en somme, tu es conscient d'avoir un passé qui est moins lourd que certain.

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« Je ne remet pas en doute votre respect des ordres. Certes elles n'auraient pas eu de pitié mais nous, êtres humains, nous en avons. Et c'est notre devoir de faire preuve d'humanité. »

Malgré le respect, il y avait entre eux, une certaine divergence d'opinions. L'humanité a été remise en cause depuis trop longtemps pour qu'Alienor agisse autrement. Depuis son enfance, avant même de croiser ce petit groupe qui allait lui sauver la vie, elle n'a vécu que dans les coups et le fait qu'on ne peut s'en sortir sans démontrer une certaine forme de violence. Dans le but de survivre, il faut être inhumain et égoïste. Alienor s'est beaucoup assagit avec le temps, sachant comment introduire cette mauvaise part d'elle, mais il réside encore au fond d'elle, des traces indélébiles de ce passé si tortueux.

Avez-vous déjà entendu parler d'enfants abandonnés du monde qui ne reculent devant rien. Volant et tuant parce que c'était soit ça ou bien finir en victime. Et ce n'était pas acceptable. Alienor a dû cacher sa sensibilité et faire en sorte que le fait d'être une femme ne changeait rien à ce dont elle était capable.

« Je suis désolée de vous contredire, mais j'ai dû mal à vous croire. Vous êtes peut-être différent, mais j'ai connu plus d'hommes et de femmes à agir comme des bêtes. Ce que j'ai appris à mes dépens, c'est que la bête est l'homme et l'homme est la bête. »

C'est un fait indéniable que tous les gamins des rues conscients de la logique immorale d'un aspect différent du monde comprennent de façon houleuse et douloureuse. C'est ainsi que va le monde. Tous nous connaissons des moments où la souffrance devient reine, mais chacun en tire une leçon différente. Pour Ciaràn, il a su à ne pas trop dévier contrairement à Alienor qui admettait être parfois horrible. C'est une part d'elle qu'elle tente d'effacer, mais les mauvaises habitudes ont la vie dure.

« Absolument pas, vous combattez très bien. Je respecte votre façon de faire, je vous explique simplement que nous les êtres humains sommes doué d'empathie et de pitié. Et que si nous pouvons abréger les souffrances d'une créature qui, sous le coup de la douleur deviendrait encore plus agressive, nous devons le faire. Je ne vous trouve pas horrible et je ne vous juge pas. »

« Merci. » Fit-elle sincèrement en le suivant vers la forêt qui semble plus sombre bien que les cimes des arbres sont transpercées par quelques rayons de lumière. Le soleil est présent, bien qu'il semble aussi quelque peu timide.

« Comprenez simplement que si on oublie l'empathie, la pitié et notre humanité, plus rien ne nous sépare des bêtes, des monstres et des barbares qui tuent et pillent pour le plaisir. Notre différence, c'est ce qui nous élève. »

Un sourire à la fois heureux et triste s'affiche sur les lèvres de la jeune femme. « Vous me rappelez quelqu'un. » Fit-elle après une minute de silence à marcher. Il lui semble que le chemin du retour soit plus difficile que l'allée. « Mon fiancé a eu les mêmes paroles. » Cela semble venir d'une vie où elle se reconnaît à peine. Léandre a tellement fait pour elle. Il l'a rendu meilleur et ce sont toutes ces bonnes choses vécues qui lui manquent terriblement. « Je promets rien, mais je vais essayer d'être plus humaine dans ma manière de faire. » C'est loin d'être gagné.

Alienor pose une main sur son épaule. « Pas par-là c'est ce chemin. » Fit-elle remarqué. « On se perd facilement dans cette forêt. Mais avec ma magie, j'ai un bon lien avec quelques arbres. » La jeune femme le conduit vers un coin proche de l'école, mais aussi à une bonne distance. « Doucement. » Elle l'invite à se concentrer un peu mieux sur ce qui se trouve devant pour découvrir des sombrals. « Ils aiment ce coin. J'y viens souvent pour les regarder. »

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« Je suis désolée de vous contredire, mais j'ai dû mal à vous croire. Vous êtes peut-être différent, mais j'ai connu plus d'hommes et de femmes à agir comme des bêtes. Ce que j'ai appris à mes dépens, c'est que la bête est l'homme et l'homme est la bête. » « Certes, nous vivons dans des temps sombres où l'homme oublie son humanité. » Que tu avoues bien volontiers, hochant la tête d'un air désolé. Elle a vécue des choses compliquées, difficiles et elle a été obligée de devenir plus violente, plus dure et plus courageuse que les autres. Tu comprends mais face aux créatures, tu ne peux simplement te montrer cruel et jouer avec la douleur d’autrui, ce n'est pas dans tes habitudes, dans ton éducation, dans les idées auxquelles tu crois bien souvent. Non toi, tu penses vraiment que l'être humain peut se montrer bon quand il le veut, mais que le plus souvent il préfère se réduire à l'état de bête car c'est plus simple, plus facile de réagir comme un monstre sans âme.

Elle t'avoue que tu lui rappelles quelqu'un et tu te tournes vers elle, tout en continuant de marcher dans cette forêt qui vous englobe lentement et où vous pourriez vous perdre bien trop facilement. « Mon fiancé a eu les mêmes paroles. » Tu te demandes si c'est une bonne chose au final, si elle aimait ce fiancé où si c'était au contraire quelqu'un qu'elle avait en horreur. Mais au sourire triste qu'elle affiche tu comprends que c'est une bonne chose, tout en étant un souvenir douloureux pour elle. Tu lui offres un sourire désolé, n'ayant pas voulu faire remonter encore une fois un souvenir pénible pour elle. Décidément tu as l'impression de mettre les deux pieds dans le plat à chaque fois que tu ouvres la bouche. « Je promets rien, mais je vais essayer d'être plus humaine dans ma manière de faire. » « Je vous remercie. » Dis-tu toi aussi avec un nouveau sourire. Si chacun y met un peu du sien, ce sera facile de changer et de modeler ce monde où la cruauté est bien trop présente à ton goût. Ca ne mettra pas longtemps qui plus est, mais faut-il que l'être humain veuille vraiment faire quelque chose. Tu en doutes, cependant.

Elle te montre un nouveau chemin alors que tu prenais par la gauche et tu la suis sans hésiter, après tout elle doit mieux connaître l'endroit que toi, tu n'en doutes pas. « On se perd facilement dans cette forêt. Mais avec ma magie, j'ai un bon lien avec quelques arbres. » « J'avoue que cette forêt est fourbe. » Dis-tu avec un petit sourire avant qu'elle ne te montre un coin où des sombrals sauvages viennent se promener. Aussitôt tu t'accroupis sans un bruit et tu les observes, le sourire aux lèvres. « Ils aiment ce coin. J'y viens souvent pour les regarder. » « Vous savez, si l'un d'eux se donne à vous, vous devenez aussitôt une nécromancienne. » Dis-tu avec un petit rire avant de te tourner vers elle. « Bon il y a l'entraînement et tout mais... Ce sont ces créatures qui nous choisissent et non pas le contraire, ils ont le nez pour ces choses là. » Que tu avoues, ayant côtoyé toute ta vie des sombrals tu finis par savoir de quoi tu parles. « Il se fait tard miss Aliénor, je vais rentrer à la caserne. J'ai vu tout ce que j'avais à voir... Il ne reste qu'à vous de prendre une décision. » Dis-tu avec un clignement d'oeil avant de sortir de ta cachette et de sortir de la foret. Tenebrus, ton sombral qui te cherchait sans doute, arrive en quelques coups d'ailes et se pose non loin de vous, dans le parc. « Je crois que nous nous reverrons, vous savez. Ne serais-ce que pour patrouiller ensemble. »

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