Ce n'est pas ton poste normalement, mais pour aujourd'hui il le devient. Tu fais des rondes autour du château, pestant à moitié contre le garde ayant eu la bonne idée de tomber malade – le faible, car maintenant tu te trouves à devoir le remplacer alors que tu pourrais être en train de t'entraîner. Tu n'as jamais été très patiente et les tâches comme celle-ci sont loin d'être tes préférées dans ton métier, mais il faut bien que quelqu'un les exécute et aujourd'hui c'est tombé sur toi. C'est lors de ton deuxième tour des remparts que tu te rappelles pourquoi tu étais heureuse de ne pas être affecté à la protection de l'école, il ne se passe pas grand chose d'exaltant perché sur ces murs. Lors du quatrième tour, tu te dis que la vue n'est pas trop moche tout de même, ce qui arrange un peu ton humeur. Tu en es au sixième tour et tu te mets à espérer une attaque viking sur le château pour enfin avoir le droit à un peu d'action quand tu remarques quelque chose bouger du coin de l'oeil. Enfin, tu penses, bien que ce ne soit probablement pas la bataille que tu attendais. Mais peut importes ce que c'est, tu ne vas pas louper une occasion de sortir de ton ennui, alors tu te diriges vers l'endroit ou tu as cru voir du mouvement, sait-on jamais, cela pourrait être quelque chose de dangereux. Tu ne le trouves pas tout de suite, mais t'entends du bruit plus bas, tu vois du mouvement dans l'herbe et tu ne réfléchis pas longtemps avant de descendre des remparts à la chasse à la créature – parce que tu en déduis que ça ne peut être qu'un animal, qui a décidé d'infiltrer l'école. Tu suis le mouvement jusque devant la porte du hall et là tu le vois. Un niffleur, il te regarde droit dans les yeux, ou du moins c'est ce que tu crois, avant de disparaître dans le château. « Vous ! Vous n'auriez pas vu un niffleur passer à tout hasard ? » Tu demandes à la première personne que tu croises dans le couloir.

Ça parait inoffensif ces petites bêtes avec leur air tout mignon et attendrissant, mais tu es loin d'être dupe, tu sais qu'elles peuvent faire des ravages. D'ailleurs tu constates que celle-là ne met pas longtemps avant de se faire remarquer dans le château, quand une jeune femme arrive en courant et criant que l'animal lui avait pris quelque chose. Parfait, ça te fait une aide précieuse pour retrouver la créature et qui en plus n'est pas susceptible de s'émouvoir en la voyant. « Et vous ne savez pas par où elle est partie à tout hasard ? » Tu demandes juste avant qu'elle pointe en direction d'un couloir et s'y élance. Tu ne prends pas trop de temps à réfléchir et tu te mets, toi aussi, à courir derrière elle, refusant de laisser la bestiole s'enfuir comme ça. Tu ne connais pas le château, alors tu essaies de ne pas perdre l'autre jeune femme de vue. (dé) Puis tu la vois, la bestiole, elle s'est arrêté au milieu du couloir. Elle vous fixe et avant que tu ai pu comprendre ce qu'il se passe, le niffleur se jette sur toi et rentre dans l'une des poches de ton uniforme pour fouiller à la recherche de tu ne sais trop quoi, quand il en ressort, avec un air que tu jures être victorieux et une pomme que tu gardais pour plus tard. « Saloperie ! Revient ici ! » Tu cries alors qu'il s'en va avec ton en-cas.