Il fait froid. C'est l'hiver. La terre s'est parée d'un immense manteau blanc dénué de toute chaleur, hélas la neige n'est plus qu'une horrible boue grise dans la cours du petit château. Un peu intimidée, l'enfant est accrochée à la grande robe de sa mère. Son visage est dissimulé dans la fourrure de sa cape. Une buée s'échappe entre ses lèvres fines. Du haut de ses six ans elle n'a qu'une envie, rentrer se mettre au chaud auprès du foyer. Pourtant on attend, tous au garde à vous à l'extérieur. Elle jette un regard à ses sœurs aînées. Depuis deux jours elles les entends glousser, murmurant qu'elle rencontrera bientôt son fiancé. Le mots éveilles de vagues images dans l'esprit de la petite. Un mariage, ça lui semble si abstrait à son âge. Enfin les portes s'ouvre, laissant entrer un étrange équipage aux armoiries inconnus. La curiosité l'emporte sur la timidité enfantine. Gwynevere se hisse sur la pointe des pieds, observant les hommes d'armes qui encadre l'homme le plus blond qui lui ait été donné de voir. « -
Est-ce une vélane? » songe-t-elle, sa grande sœur lui avait raconter d'horrible histoire sur ces créatures magnifique. On salut respectueusement les arrivant. Elle entend un nom, Lord Malfoy. Elle essaye de le garder en mémoire. « -
Gwynevere, vient saluer le fils de Lord Malfoy. » La brunette avance et s'arrête un moment, interdite devant un jeune blond de son âge. Elle l'ignorait encore, mais jamais plus ce visage ne quitterait ses pensées.
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C'était un printemps. Le jour même de son anniversaire. Son père lui tenait fermement la main. C'était la première fois qu'elle transplannait, ou plutôt qu'elle accompagnait son père dans un transplannage. Un mélange d'excitation et d'appréhension lui tordait le ventre. Elle allait voir des dragons. Commencer l'apprentissage de sa famille. Celui que son père avait suivit, à laquelle sa grand-mère s'était également soumise. L'apprentissage des dragonniers. La grande salle du domaine se brouilla, le monde se mit à se mélanger, lui offrant une magnifique nausée. Enfin tout se stabilisa. L'odeur de la mer et du souffre emplit ses narines. Barra. « -
Tu sera forte ma fille. Le chemin qui t'attend n'est pas aisé. Garde l'esprit ouvert et va jusqu'au bout de cet enseignement. Rend-moi fier, Gwynevere. » La jeune femme ouvrit la bouche, prête à répondre mais un autre son lui fit tourner les regard. Une ombre passa sur le sol, un battement d'aile puissant. Un dragon. Son regard émerveillé suivait la créature dans les cieux. Gwynevere était tombé amoureuse pour la seconde fois.
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Elle se tient au bord de la falaise. Immobile. Son regard fixe l'immensité de l'océan. Son esprit est égaré. Elle pense au dragon. A ses ailes immenses qui caressait l'air. Elle imaginait sa main qui parcourait ses écailles, pouvoir voler sur son dos, sentir le vent dans ses cheveux. Toutes ses pensées n'étaient tournées que vers l'immense reptile. Le bruit de ses ailes, son ombre qui dansait sur le sol. La douleur qui crispait son corps s'effaçait, repoussée par la pensée de pouvoir un jour chevaucher une de ces immenses créatures. La nuit commençait à tombée quand une main se posa sur son épaule. Elle était la dernière. Elle aurait le droit de voler parmi les dragons.
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Elle a dix ans. Trois ans qu'elle suit l'entraînement. Trois ans qu'elle apprend, gagne en maturité. Aujourd'hui on l'abandonne à elle-même. Aujourd'hui elle devra survivre au feu et au volcan. Celle qui veut se rendre maître d'un dragon ne doit craindre ni la lave, ni les monstres. Alors elle s'accroche. Son cœur bas vite. Peur ou adrénaline ? Elle ne saurait le dire. Une fois de plus une seule chose compte : l'odeur du souffre et de la mer. Le vent et les flammes. Elle sent déjà son cœur battre au rythme d'ailes imaginaire. Elle se débrouille avec ses bribes de magie, évite avec prudence les dangers qu'elle se sait incapable d'affronter. Envie le jour où elle pourra y faire face avec fierté. Deux jours, quarante-huit heures pour retrouver son chemin. Il lui en fallut trente-quatre.
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Elle est épuisée. Elle vient de rentrer du volcan. Pourtant le repos n'existe pas dans l'armée. On l'a convoqué. Aussi droite que possible elle traverse les couloirs. Hâtant le pas. Et puis subitement. L'éclat d'une chevelure d'un blond presque blanc, des traits si fins qu'ils semblent avoir été tracé par les dieux. Son cœur fait un bond, loupe un battement. Elle ne l'a pas revu depuis ses six ans, pourtant jamais elle n'a oublié son visage. Ni l'émotion qu'elle avait ressentit. Elle ignore pourquoi il est là. Leur regard se croise, un sourire timide. Rien de plus. Pourtant il y a cet espèce d'élan. Cette envie de s'élancer vers lui, de lui parler un peu... mais ce n'est pas le lieu, pas le moment. Alors juste un sourire timide qui transperce sa poitrine et s'accroche à son cœur. Elle s'éloigne, se retourne une dernière fois avant de disparaître dans les couloirs. Dans une petite pièce son père l'attend. Debout, l'air grave. « -
Gwynevere, je suis venue t'annoncer deux nouvelles aujourd'hui. Je ne resterais pas longtemps. Dans quelques mois tu entreras à Poudlard, il faudra, par conséquent que tu te concentre deux fois plus. Ensuite, tes fiançailles avec le fils Malfoy ont été rompu il y a deux mois de cela. Le garçon n'a toujours pas fait preuve de magie. Si il est très impressionnant qu'il puisse suivre une formation militaire dans ses conditions, il est impensable que tu épouses un cracmol. » Son cœur se brise, son regard se fait interdit. Pourquoi ? Alors qu'elle se réjouissait tant de cette alliance ? Le père ne remarque pas les yeux humide de son enfant. « -
Je suis très fier de ton succès dans les épreuves. Ta mère aussi. » Une visite rapide, froide. Il la laisse déjà. Livré aux affres d'un chagrin dont elle ne comprend pas encore l'origine.
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Elle observe le château avec une expression de défis. Ce temps que lui vole la magie sur son enseignement militaire, loin du souffre et de la mer, loin des dragons. Elle est pressée d'en finir, elle a hâte de revenir à Barra. Elle sait que sa vie se fera désormais entre ces deux lieux. La patience n'est pas son fort... pourtant elle devra se faire violence. C'est ainsi que sa vie se définira désormais. Entre les murs de Poudlard, entre les rives de Barra. Gwynevere observe ses camarades. Des visages inconnus pour la plus part. Elle peut presque devinez lesquels n'ont jamais entreprit de rejoindre l'armée du roi. Un vague sentiment de supériorité l'envahit malgré-elle. Un jour elle chevaucherait les cieux sur le dos d'un dragon, quand eux serait coincé sur la terre. Le défis s’intensifie dans ses yeux. Elle est déterminée. Elle réussira ici aussi.
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Elle a treize ans. Elle observe la créature qui lui fait face. Il n'est pas encore pleinement adulte, un adolescent qui faisait déjà preuve d'un caractère épouvantable. La plus part des dragonniers l'évitait comme la peste. Le jeune Magyar avait déjà infliger quelques sérieuse blessure à ceux qui avaient tenter de l'approcher ou d'établir un lien avec lui. Il était un des fils de Fafnir. La dragonne de son père et il était tout l'opposé de sa mère. Une dragonne qui fut remarquable par son calme et sa docilité, elle accompagna son père partout jusqu'à ce qu'elle décède au combat. Pourtant Gwyn n'avait jamais ressentit la moindre peur. Comme si un lien invisible les reliait déjà l'un à l'autre. Malgré l'interdiction des formateurs, elle s'était faufiler jusqu'à lui. Avançant malgré tout et finissant par poser une main sur les écailles sombre du Magyar : « -
Et bien ? Tu as finis de ronchonner mon grand? » Pour toute réponse, un nuage de fumé s'échappa de la gueule fermée d'un dragon qui fermait les yeux de plaisir sous les caresses. C'est ainsi qu'elle établis son lien avec son dragon, Uther.
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Le noir absolu. Elle sait qu'elle n'aimera pas cette épreuve. Ce sens est si important pour elle. Son épée et sa baguette en main. Elle a dix-sept ans, ses études à Poudlard sont achevées et elle passe sa dernière épreuve pour fêter cet événement. Une façon pour le moins original de le faire. Tout repose sur ses autres sens. Le toucher, l'odorat mais surtout l'ouïe. Reconnaître les bruits de pas des alliés, les différencier des ennemis. En réalité elle s’exerçait à se petit jeu depuis plusieurs semaine déjà. Fermer les yeux, deviner qui arrive dans la salle d'entraînement, qui traverse le couloir. Un exercice qui s'est avéré payant. Puisqu'elle réussit l'épreuve avec plus d'aisance qu'elle ne l'avait imaginer... enfin, pas sans quelques cicatrices pour autant.
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L'occasion était trop belle. Un mariage entre deux nobles familles, unissant deux maison d'Ecosse et d'Angleterre. Elle avait tenu à y représenter sa famille. Son père avait accepter, trop heureux de ne pas mettre les pieds dans le sud et puis c'était l'occasion de laisser sa jeune dragonnière de fille s'exhiber un peu. Elle n'avait pas plus de dix-huit. Et si elle était venu là ce n'était que pour une seule et unique raison. Enfin elle les vit. Cette chevelure d'un blond presque blanc, ce visage trop parfait pour être réel. « -
Lord Malfoy! » Elle avait parler un peu trop vite, le rouge lui montait déjà légèrement aux joues. Elle hésite un bref instant. Relève les yeux, croise son regard. Il sourit, un peu polie, un peu … intimidé ? « -
Lady Peverell? » Un léger silence. Comment peut elle être aussi maladroite alors qu'elle a tant rêvé de cet instant. « -
Je... j'ai apprit que vous aviez finit votre formation militaire ? Félicitation. » Un nouveau sourire, une nouvelle flèche dans son cœur. « -
Je vous retourne les félicitations. Nous aurons l'occasion de nous voir plus souvent, n'est-ce-pas? » Ses yeux se relève. Elle n'est pas folle ? Il y avait bien une note d'espoir dans sa voix ? Est-ce que … ? Non, elle n'osait guère l'imaginer. « -
Oui. » « -
J'ai hâte alors. » Quelques phrases échangées, les prémices d'une après-midi passer côte à côte à rire et échanger. Il n'avait jamais été aussi douloureux pour elle que de s'arracher à la présence du jeune homme.
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Gwynevere était bien incapable de dire à quel moment Octavia Malfoy avait commencer à jouer un rôle important dans sa vie. L'impressionnante dragonnière était vite devenue un modèle, un guide, un mentor ? Peut être était-ce parce qu'elle servait sous ses ordres ? Peut être était-ce parce qu'elle la rencontrait souvent à force de saisir tout les prétextes pour se rendre dans le domaine Malfoy retrouver le frère de cette dernière ? Peu importait. Elle était en admiration devant la noble générale, observant avec fascination l'osmose entre elle et son dragons. Fidèle au poste, toujours attentive au moindre de ses ordres, Gwynevere était bien déterminée à apprendre tout ce qu'elle pouvait de son modèle. Peu à peu, l'admiration c'était muée en une affection sincère qui teintait avec plaisir leur relation. Il lui fallait bien le modèle de cette femme pour réussir à apprivoiser et à se faire obéir d'Uther. En grandissant le magyar avait continuer de développer son mauvais caractère et, si son affection pour sa dragonnière était indubitable, il restait une véritable plaie pour les autres dragons. Toujours en rivalité, toujours en refus de laisser une autre main que celle de Gwyn le toucher.