Quel est votre opinion sur l'intégration des nés moldus et des sangs mêlés à Poudlard ?
Bien que venant du maison de sang-pur importante, la jeune femme n’a pas été élevée dans l’idée dégradante que les nés-mordus et les sangs-mêlés étaient une insulte à leur sang. Plus poussé que cela, les terres du duché de la maison Serdaigle compte de nombreux moldus sous sa protection et la maison Serdaigle entretient des liens avec la maison royale d’Écosse. De fait, elle est extrêmement ouverte à l’idée de voir de nouvelles têtes à Poudlard et s’est même prononcée, auprès de sa mère, comme une aide pour qu’ils puissent s’intégrer dans l’école. Helena semble avoir à coeur qu’ils trouvent leur place.

« Serdaigle. Déjà dans le nom, on peut se rendre compte de toute la prestance de cette maison. D’un simple coup d’oeil, on peut voir les origines royales qui se cachent derrière le sang bleuté de ses membres. Son palpitant est pur, exaltant tout son corps du liquide vermeil qui coule dans ses veines. Les origines lointaines remontent à des rois d’antan, quand l’Écosse était indépendante. C’était un temps lointain, où rayonnait la prestance de leur maison jusqu’au jour où ils ployèrent le genou. Cependant, leur maison ne perdit nullement de leur force car parmi toutes les autres, c’est elle qui conserva la primauté sur leurs terres ; leur duché, puissant et gigantesque, s’étendait sur plusieurs hectares. Et avec leur serment envers le roi-sorcier et sa famille, ils gardèrent un rôle politique de premier plan en entretenant les liens entre les rois d’Alpin - maison royale écossaise chez les moldus et la communauté sorcière, afin de régler les litiges. Ils sont donc un fervent soutien au roi-sorcier en ce sens qu’ils assurent une partie des relations diplomatiques et cela leur vaut de nombreux ennemis, obtenus durant ces dernières décennies. Aujourd’hui, la maison connut un nouvel essor grâce à la fondation de l’école de sorcellerie Poudlard, dont l’une des fondatrices n’est autre que Rowena Serdaigle. Mais avant elle, de nombreux noms se sont élevées, petite, et ces figures marquèrent l’histoire. Ta famille a forgé la magie, presque ; en ce sens où tes ancêtres ont inventé de nombreux sortilèges, de nombreuses potions et artefacts. L’intelligence, c’est votre marque de fabrique et vos connaissances s’étendent dans tous les domaines, quels qu’ils soient : en passant de la politique, aux us et coutumes de la cour, aux jeux d’alliances. » avait prononcé, d’un ton fort et intéressant, un homme d’un certain âge à une jeune fille aux cheveux de jais. « Très bien, Helena. » lâcha-t-il soudainement à la fille qui, usant de ses mains, parvenaient à faire léviter un objet léger. « Tu pourrais bien avoir une baguette encore plus tôt que ta mère, il me faudra la prévenir. »

Helena n’avait que quatre ans, quand pour la première fois, elle fit léviter un objet. Ce n’était pas un acte de magie inattentionnel, mais bien une volonté de le faire sous la force d’un précepteur compétent qui avait même enseigné à sa mère. Née dans un duché où il faisait bon vivre, l’héritière avait toujours bénéficiée d’une grande éducation sous la houlette de très nombreux précepteurs, sa naissance avait été fêtée avec des invités de toute l’Écosse tant la maison Serdaigle bénéficiait de liens. Elle avait toujours montrée une silhouette douce et agréable, mais comme le disait souvent son précepteur Fingal, elle cachait merveilleusement bien son jeu mais avait aussi ses propres défauts, dont le plus gros était un manque de confiance quant à l’avenir et à sa position ; il savait qu’elle se sentait déstabilisée par la grande force de sa mère, dont l’importante politique était grande mais aussi les connaissances magiques. Helena, bien qu’enfant, semblait déjà avoir un esprit assez peu commun et très imaginatif, le même que sa mère au même âge, tout en gardant toujours le réalisme en tête. « Je veux faire danser les nuages. » avait-elle dit, enfant, à sa mère. Quand elle lui avait demandé des explications, il s’avérait qu’elle souhaitait inventer un sort capable de contrôler le climat et tout sagement, Rowena l’invita à patienter, car sa fille avait le temps de voir grandir ses pouvoirs, de connaître ses prédispositions et de recevoir sa baguette. Mais cette phrase avait, selon sa mère, témoignait d’un autre trait de caractère de sa fille : sa bonté envers le peuple. Car elle avait dit cette phrase peu de temps après une période de mauvaises récoltes que la maison Serdaigle avait du arranger en transmettant de ses provisions. Et Helena, toute enfant, voulait que cela ne se reproduise pas et ainsi, favoriser les épisodes de pluies et de soleil par la magie. Ambitieuse, aussi, mais dans le bon sens.

Jusqu’à ses six ans - et depuis qu’elle avait vu le jour - Helena vivait dans le somptueux palais de la maison Serdaigle. Pas une forteresse, un palais. Quand elle en sortait, c’était pour accompagner sa maison aux différentes festivités de Grande-Bretagne, aux côtés de sa mère. C’était une fillette ravissante aux regards purs, des yeux d’un beau brun qui criait une vérité certaine, celle de la douceur et de la bonté. Sa mère avait toujours eu plaisir à présenter sa fille, car le lien qui unissait mère et fille dans l’enfance était profond et la fierté était présente des deux côtés. Son père, à Helena, n’était plus de ce monde pour en parler : la mort l’avait emporté très tôt, s’emparant de son âme. Elle n’avait que deux ans et les souvenirs ne sont plus, trop lointains pour être remémorés, trop infimes pour qu’elle parvienne à les faire rejaillir. Ils sont peu nombreux, même son visage s’efface. Comme une conception de sable, elle voit son regard se disséminer au gré du vent - de ses pensées. La tristesse ne devient bientôt plus que de l’indifférence, pour cet homme dont le nom de famille était Black. Cependant, elle partage des liens avec ses cousins et cousines - c'est le mieux qu'elle puisse faire, pour honorer sa mémoire.

Le talent magique se perfectionne, il ne reste jamais au point de départ car dans toute son existence, pas une seule seconde ne fut dénuée de la magie. Toute sa vie entière était liée à cela, à l’apprentissage, aux connaissances et à la maîtrise de la magie - et de soi, car cela en était lié de près. En grandissant, Helena, au travers des réceptions à la cour, rencontrait les nobles des autres duchés. C’était une fille pleine de vie mais qui connaissait bien les us et à les coutumes de la cour, ne faisant jamais fi du protocole qu’elle gardait consciencieusement en tête. C’était une danse, qu’elle connaissait bien. L’enseignement qu’on lui donnait été malgré tout lourd, loin d’être facile mais, comme toute Serdaigle, elle avait conscience d’être mieux lotie que d’autres. Alors, elle suivait l’entraînement avec force et détermination. Helena était véritablement déterminée à cela, car sa mère trônait au-dessus d’elle telle une reine et si cela était une motivation, c’était aussi une peur de la décevoir.

C’est en grandissant qu’une forme de scission entre la mère et la fille se produisit. Pas véritablement une mauvaise entente, mais un certain éloignement. Bien que la mère tentait au plus d’être avec sa fille, ses projets l’éloignait d’elle et cela déplût à Helena ; se sentant flouée et presque abandonnée, Helena commençait à voir sa mère comme un objectif plus que comme la figure maternelle. Cela, cependant, n’empêchait nullement à Helena de bien faire et de parvenir à s’entraîner. Cette période de pré-adolescence correspondait à une sorte de renouveau pour la jeune fille, qui cherchait par là à se découvrir tout en se détachant de l’image maternelle. Ainsi, elle tentait des expérimentations magiques - toujours aux côtés de Fingal. « Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurai pensé enseigner à deux aussi brillantes sorcières. » aurait-il dit, un jour, à Rowena au sujet d’Helena. Il avait entraîné la mère et la fille était semblable, mais ce jour là - survenu après cette sorte de scission, Fingal avait humblement conseillé à son seigneur de prendre soin de sa fille et de ne pas être trop loin d’elle, craignant pour elle. Il connaissait Helena, énormément. Il savait comment elle était, il savait ce qu’elle pourrait être plus tard et surtout, connaissait ses angoisses.

Cette période de la vie de la jeune femme se termina par l’obtention de sa baguette. Cette dernière avait été finement ouvragée par les plus compétents artisans sur lesquels la maison Serdaigle pouvait compter, sur ordre de sa mère. Le bois qui la composait, de l’if, provenait de l’arbre qui avait poussé quelques années plus tôt sur la tombe du père de la jeune fille, où avait aussi été enterré sa baguette (elle aussi en bois d’if). Le coeur qui fut pris provenait du phénix de son père, qui revenait quelques fois sur les terres de la maison Serdaigle et que la jeune héritière avait déjà côtoyée, quelques fois. Elle l’avait notamment vu revenir dans des périodes de chagrin où elle le disait, il avait pris soin d’elle « comme si son père veillait sur elle » précisait-t-elle avec joie. Car c’était tout ce qui restait de lui, selon-elle.


L’arrivée à Poudlard fut la période où la jeune fille affirma ses capacités ; la baguette qu’elle avait reçu formé une osmose avec elle, leur tandem était compétent, leur lien bien présent. Âgée de dix ans, Helena avait déjà été à Poudlard, au sein de cette école qui accueillait bien des enfants mais aussi des adolescents et des adultes. Elle s’y sentait presque comme chez elle et quand elle s’y trouvait, voyait presque les coulisses de tout cela, aux côtés de sa mère. Mais elle n’y passait pas tout son temps, devant rester sur leurs terres afin d’y être instruite par les précepteurs - toujours le même, d’ailleurs. Si Fingal la savait aussi douée que sa mère et aux compétences vastes, elle se tourna naturellement vers plusieurs domaines qui l’intéressait au moment d’intégrer officiellement l’école. Ce fut tout d’abord la magie de métamorphose qui attira son regard, dans lequel elle se montra particulièrement douée et elle s’intéressa rapidement aux livres pour devenir animagus, tout en prenant soin de faire attention ; après tout, il était difficile et dangereux de le devenir. Elle apprenait tout ce qui était nécessaire à l’enseignement alors qu’elle était jeune et ainsi, comptait être prête le moment venu : car la jeune fille, ambitieuse, ne comptait pas attendre les cours pour développer cet art. Le second enseignement qui attira son regard fut le duel et son osmose avec sa baguette lui permit rapidement d’y être douée - au point de rejoindre le cours de duel avancé. Enfin, le troisième enseigna qui attira son oeil fut celui des potions, sous la direction du prof Salazar Serpentard, qu’elle connaissait particulièrement bien.

Être à Poudlard, proche de sa mère, ne pouvait qu’être un plaisir pour la fille qui devenait femme. Leurs relations autrefois étroites étaient cependant plus distantes, ne parlant plus autant qu’avant : car après tout, Rowena Serdaigle était aujourd’hui la fondatrice de la seule école de magie au monde, avec trois autres personnes et le temps lui manquait. Les deux femmes tentaient de faire en sorte que tout se déroule à merveille et lorsque Helena eut douze ans, sa mère fut présente à ses côtés pour la soutenir dans le début véritable de son adolescence : ses premières règles, qui signait aussi le début des tractations maritales. Helena eut directement connaissance des plans de sa mère, qui souhaitait la voir se marier au prince héritier de la couronne de Grande-Bretagne ; Helena représentait un des meilleurs partis du royaume et le meilleur parti d’Écosse, s’assurait le soutien total de la maison Serdaigle voulait aussi dire renouer avec l’alliance d’autrefois, sachant que les partis indépendantistes existaient en Écosse depuis toujours pour voir la maison retrouver sa royauté - et même au sein de la maison Serdaigle, deux branches existaient. Celle dominée par Rowena et une autre, dominée par un homme qui voulait la couronne d’Ecosse, fédérant autour de lui les pensées indépendantistes. Ains, Rowena avait présenté comme une opportunité de voir une nouvelle alliance se faire pour assurer la survie de la royauté anglaise comme elle était aujourd’hui.

Au sein de l’école, Helena savait se faire sa place : parmi toutes les personnes qu’elle connaissait, elle était parvenue à concevoir un petit cercle dans lequel trouver des alliés si nécessaire, des personnes de confiance. Depuis sa présence ici, Helena s’efforçait donc de trouver des personnes pour le futur de sa maison. Comme à la cour, la jeune femme devait tenir ce rôle qu’on lui prédisposait depuis toujours et devait penser sur le long terme, en cherchant des alliés pour l’avenir.

C’est à l’âge de treize ans, qu’elle fit sa première tentative pour trouver son animagus. Le rituel, compliqué et surtout très long, fut fait en parallèle de bien d’autres activités qui allaient lui prendre tout autant de temps.


Devant continuer ses apprentissages, il était aisé de trouver où se rendait tout le temps Helena : la bibliothèque. Ayant déjà lu beaucoup d’ouvrages qui se trouvaient dans le palais des Serdaigle, désormais, c’était la bibliothèque de Poudlard - qui contenaient de plus vastes ouvrages, grâce aux dons - qui fut la cible de ses lectures. Elle continuait en parallèle sa formation pour devenir animagus, sans se souciaient véritablement des cours à ce sujet car toujours, Helena était une autodidacte qui préférait apprendre seule. C’est à l’âge de quinze ans ( et quelques mois ) qu’Helena fit enfin l’acte qu’elle attendait, celui de se transformer. Sa forme était une magnifique chouette, possédant un « collier » qui représentait celui qu’elle avait toujours autour du cou. Helena resta près d’une nuit entière sous cette forme, apprenant les rudiments de sa vie animale. Et surtout, elle apprenait à voler, chose bien plus difficile que de marcher ; c’était un exploit, presque, d’être sous une telle forme. Le lendemain matin, elle fut de retour dans le dortoir après ne pas avoir été présente de la nuit. Un regard féroce et de fierté, voilà ce qui trahissait que quelque chose c’était produit cette nuit là.

Helena, malgré les cours, retournait régulièrement au sein des terres de son duché. Sa mère lui avait personnellement appris le transplanage, afin qu’elle puisse s’y déplacer car Helena gérait un marquisat pour faire ses preuves et quelques fois, elle devait prendre en main le duché entier pour sa mère. Les relations entre la mère et la fille semblaient d’apparence bonnes, mais en vérité, c’était bien plus compliqué. Il n’y avait plus cette relation fusionnelle le d’autrefois, comme si quelque chose bloquait. C’est quand Fingal avait décidé d’apprendre à Helena le sortilège du patronus quand elle était sur les terres de sa maison, qu’il comprit la raison, en voyant ce qui apparut devant lui : un tableau de Rowena, dans la plus belle prestance, portant le diadème des Serdaigle. Presque sadique envers sa fille dans son regard. Le blocage venait d’Helena, qui, sans le vouloir, « diabolisait » sa mère ; elle avait peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être comme elle. Sa mère était la plus intelligence sorcière de sa génération et elle, pour l’heure, ne se sentait pas prête de tout cela.

La nouvelle année qui arrivait aller peut-être changer cela, car Helena avait proposé à sa mère d’aider les nouveaux venus, des nés-moldus et des sang-mêlés, à s’intégrer. Helena souhaitait avoir une forte présence pour l’école, malgré tout, qui était liée à sa famille autant qu’à celle des autres fondateurs. Elle connaissait bien des élèves et certains proches d’elle pouvaient ainsi l’aider. Elle comptait faire ses preuves, au-delà de ses compétences magiques qui étaient déjà prouvées. Ses notes à Poudlard étaient plus qu’excellente, tenant de sa mère dans ses connaissances et ses compétences, mais désormais, son but était de s’émanciper de l’image de sa mère pour forger la sienne.

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