Quelle est votre opinion sur l'intégration des nés moldus et des sangs mêlés à Poudlard ?
Il trouve ça bien, après tout il est lui-même roturier et a appris la magie sur le tas avec un mentor. Il espère que les siens se plairont à Poudlard. Quoi dire d’autre ? Tout le monde doit avoir accès aux connaissances.

Écosse. C’est là-bas que je suis né… Un garçon du peuple, un rouquin, un gamin d’une fratrie. Rien d’anormal. Sauf que mon père hurlait que je n’étais pas son fils. Aucune idée si c’était vrai ou non. Depuis le début donc, j’ai été mis sur le côté. Et c’est également… pour ça que je n’ai jamais parlé à mes frères et sœurs lorsque j’ai commencé à parler aux animaux, les apaiser… Ou manipuler la terre. La magie… Une fois j’avais vue une femme être brûlée pour sorcellerie… Je me souvenais de l’odeur de la chair brûlée et ses hurlements. Cela m’avait assez marqué pour que je cache ma magie… Au moins notre famille avait… de bonnes récoltes parfois.

Je me souvenais être occupé à sortir les chèvres quand on vient me chercher. Je n’avais pas compris… Jusqu’à ce qu’on m’accuse de vol. Je n’avais jamais volé ou réellement quitter la ferme de mes parents. Je n’avais vraiment pas compris… jusqu’à croiser le regard de mon père. Cela venait de lui. L’idée venait de lui. Le fouet jusqu’à ce que j’avoue ce que j’avais volé et caché. Je n’avais pas hurlé, pétrifié de peur, et m’étais laissé, attaché au poteau. J’avais hurlé de douleur au premier coup de fouet. Je me souvenais pas réellement combien de coups je pris… je sentais juste la morsure de la lanière de cuir déchirer ma peau presque à chaque coup. Je finis par perdre connaissance.

Je me réveillais péniblement, le dos en feu, allongé sur le ventre, dans une cabane sentant bon les herbes. Pas chez moi. Autre part. Je tournais le regard vers l’homme assit près du feu. Il me parla tout doucement, m’expliquant la situation. Il était guérisseur, soigneur… Sorcier. Il me parla longtemps en prenant soin de moi. Jean. Mon sauveur et mon nouveau tuteur s’appelait Jean. Il était donc comme moi un sorcier, mais lui avait eu une mère sorcière qui lui avait tout appris. C’était un homme bon, vraiment.

Je suis entré au service de la famille royale à quatorze ans. En tant que palefrenier. J’aimais bien ce travail, être avec les chevaux et les pégases, s’occuper du foin… Tout ça… Malgré des surnoms très cons, j’étais bien mieux dans une écurie qu’autre part… Je m’étais jamais très intéressé au sexe ou quoi… Jusqu’à que ce que la main d’un certain Beag Donn ne vienne… me flatter la croupe. Le Beag Donn en question étant… le prince.

Je restais allongé dans le foin, un bras passé autour des épaules du prince. Un peu plus d’un an qu’on se planquait dans le foin pour baiser joyeusement. Et moi je devais faire très attention à jamais lui laisser de traces quand je le prenais. Surtout qu’il ne venait pas souvent vu qu’il était à l’armé. Je caressais de ma main droite son épaule en fixant le plafond, avant de basculer la tête vers lui pour l’observer avec attention. Oui, il était beau, oui j’adorais passer du temps avec lui, peut-être même que j’en étais amoureux, j’étais nul avec les sentiments. Mais j’entendais quelques murmures… Et ça devenait dangereux pour lui. Et surtout pour moi. Je me redressais un peu et passais une main dans ma tignasse avec agacement. D’une main presque autoritaire mon amant me ramena sur le foin et joua avec mes cheveux en entortillant une mèche autour de son doigt. Je le laissais faire avant de glisser une main dans son dos et la glisser vers ses fesses. Autant nous perdre une dernière fois ensemble. Je soupirais un peu en l’observant avant de plaquer une main sur sa bouche pour l’empêcher de parler. Sinon il allait encore me faire une longue tirade sur le fait d’arrêter de soupirer quand il était là ou quoi et que j’avais plus intérêt à profiter.

« Beag Donn. Laisse-moi parler. Je vais devoir partir. Ça commence à devenir dangereux ce qu’on fait. Et pour toi et pour moi. Toi tu risques rien, ou presque, moi… c’est plus la mort que je risque. Je suis plus âgé que toi… Y a pleins de choses… tout ça… J’pas trop d’besoin d’expliquer, t’sais tout ça mieux que moi. Mais j’vais partir. Dans deux jours… J’sais pas trop où j’vais aller encore, mais ça vaut mieux pour tout l’monde. J’trouverais à m’faire embaucher quelqu’part… J’me débrouille bien avec les chevaux tout ça…
- Comment ça tu vas partir ? On s’en fout des rumeurs, non, j’ai besoin de ces rumeurs, lâcha brutalement le prince sur un ton autoritaire. Je ne pense que nous risquions quoique ce soit et à défaut, moi, j’ai besoin de toi. Je t’apprécie, tu es devenu une partie intégrante de ma vie. Tu sers les écuries du Palais Royal ! Ce ne sera jamais mieux payé qu’ici, red beans.
- Beag Donn… tu sais très bien c’que ça me coûterait l’crime de Sodome. J’finirais castrais à vif avant d’me faire subir j’sais pas quel sortilège qui m’déchirerait en deux en partant du cul. Et t’obligeraient sans doute à r’garder pour t’faire passer l’goût d’recommencer. J’sais que j’pers beaucoup en quittant les écuries, ici, j’suis bien. Mais si j’reste j’peux perdre ma vie. Et même si elle est pas toujours simple… j’y tiens. »

Je vis Eadred se mordre presque à sang les lèvres. Il était en colère, mais c’était comme ça. On avait pas le droit.

« Soit, soit, murmura Eadred. Je peux toujours te suggérer quelques familles qui pourraient avoir besoin de tes services, qui ne seraient pas mauvaises avec toi…
- T’es quelqu’un de bien P’tit prince. J’suivrais tes conseils. Je m’arrêtais un instant avant de le prendre dans mes bras et le serrer contre moi avant de reprendre. J’ai aimé nos moments tous les deux. J’m’en souviendrais avec plaisir. Puis, t’trouveras quelqu’un pour me remplacer. Et t’sais bien qu’j’avais pas envie de prendre cette décision…Mais… on a pas trop l’choix. Puis c’pas comme-ci j’allais t’manquer, t’as ta sœur ? Et tu l’aimes vraiment elle. Moi j’suis une excuse. Allez viens là… On peut bien profiter d’un dernier câlin… Nan ? »

Je le gardais dans mes bras en embrassant son épaule pendant qu’une main caressait son ventre en silence.

« Toi aussi tu es quelqu’un de bien, red beans. Tu peux essayer de te rendre auprès de la famille Black, c’est une famille d’origine française, récente au sein du royaume... je ne doute pas qu’ils accepteront de te prendre à leur service. »

Eadred me prit dans ses bras dans une étreinte chaude. Je souris.

La famille Black. Bien. J’étais vite parti pour rejoindre cette famille, de nouveau embauché aux écuries. Je menais ma vie à m’occuper des chevaux et de tout cela. J’étais bien là-bas. Je pensais parfois au p’tit prince… Mais rien de grave. Ça restait des souvenirs agréables, mais il fallait avancer dans la vie. Ça faisait trois ans que je bossais pour les Black, j’étais bien payé, j’étais heureux… Puis il y avait la jolie Cassiopée Black aussi. Mais c’était une noble. Moi j’étais roturier : je savais où était ma place.

Bienvenue sur Founder's Era !
Un nouveau personnage bien séduisant - jusqu'à séduire le Prince ? bien joué petit rouquin j'espère en tout cas que cela ne va pas te mordre les fesses plus tard - à moins que la Black s'en charge à son tour, de tes jolies fesses

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