L'émissaire est arrivée après bien des péripéties. Les mers ne sont pas toujours tranquille entre tempêtes et abordages. Des pirates tentent toujours leur chance à subtiliser ce qui peut leur servir. Vivres et boissons. Et pourtant, lorsqu'on tombe sur Tarik, la chance tourne aussi assurément que le vent. Le prince du désert n'est pas reconnu pour sa pitié quand on vient l'attaquer. C'est un guerrier ayant suivi les préceptes ancestraux des medjaïs. Des soldats qui ne craignent rien et surtout pas la mort. Tarik a vu par deux fois la mort. La piqûre d'un scorpion puis la morsure d'un serpent. La douleur fut sienne pendant des jours et pourtant, Anubis dans sa grande bonté lui a permis de continuer à fouler ce monde. Horus, par-dessus son épaule veille sur ce fils spirituel qui s'est toujours battu pour protéger l’Égypte, mais aussi la Nubie. Le cœur de Tarik est à la partagé et uni dans l'amour de ces deux peuples auxquels il appartient. À lui-même, il représente la paix et l'entente entre deux royaumes que tout opposé autrefois.

Sans doute, est-ce cette aptitude à savoir équilibrer chaque part de son être que Loumis II, son défunt père, a voulu que ce soit lui qui se charge de cette mission. Le demi-frère de Tarik ne pouvait que respecter les vœux de leur père. Honorer les morts est en effet un devoir auquel on ne peut déroger et surtout par le nouveau pharaon Loumis III, il verrait tout un peuple se soulever contre son règne. Le pharaon nouvellement élu n'a jamais eu de grief envers Tarik. Ce dernier n'a jamais prétendu à vouloir le trône. Tarik n'a jamais été véritablement intéressé. Il a formé son propre clan dans le désert et il s'y sent parfaitement bien. Bien qu'il a dû laisser la direction à Shafiq, il ne craint rien de la part de son ancien professeur. Ce dernier est un homme sage et pacifiste. On le dit bon combattant et Tarik a pu le fois à l’œuvre une ou deux fois dans sa vie. Il sait que son clan est entre de bonne main ainsi que ceux qui ont choisi de subir l'entraînement des medjaïs. Tarik soupçonne même que Shafiq se fera une joie de faire la classe, c'est quelque chose qui lui manque. Partager son savoir, c'est ce qui l'a toujours fait vivre. La nourriture de l'esprit comme il aime à l'appeler.

Et en parlant d'esprit, Tarik admire l'édifice immense qui se présente à lui. Même Hakim, son frère de cœur émet un long sifflement. « Et bien... Digne d'un palais royal. »

Arquant un sourcil, Tarik regard Hakim plus expressif que lui. Pour l'occasion, l'un et l'autre s'étaient habillé d'une tunique longue. Tarik avait sur lui une peau du lion qu'il avait tué lors d'une chasse tandis que Hakim n'avait qu'un manteau noir sans grande prétention. En fait, il fallait bien appuyer sur la hiérarchie. Bien que fils illégitime, Tarik restait le fils d'un pharaon.

« Pas trop serré mon frère. » Se moqua-t-il en regardant Tarik.

« Je déteste les tenues cérémonielles. Je préfère le pagne, c'est plus pratique. »

« Il ne faut pas trop choquer ces jeunes demoiselles. » Fit-il en regardant deux étudiantes de Poudlard qui les regardaient, intrigués. « Cela change de notre pays. »

« Si tu le dis. »

« Et ces robes. »

« Elles sont de la couleur des maisons auxquelles elles appartiennent. La bleue est de Serdaigle et la orange de Poufsouffle. »

« Je vois que maître Shafiq, t'as renseigné. »

« Je peux le faire seul, tu sais. » Fit-il avec un léger sourire.

Arrivé à l'entrée, les deux hommes descendent de leurs montures. Ils n'avaient eu aucune difficulté à passer la garde. L'endroit était bien protéger, ce qui est plutôt logique quand on sait que l'une des maisons est celle des Gryffondor. Le hall est immense et le mot semble bien faible. Cependant, Tarik reste imperturbable, impassible et d'un calme olympien. Un serviteur vint à eux pour les saluer.

« Nous sommes attendus par messire Salazar Serpentart. Je suis Tarik El Kadiri, émissaire de son altesse, le pharaon Loumis III. Et voici mon frère, Hakim. »

Tarik n'a jamais mentionné le mot adoptif entre eux. Sa mère avait adopté Hakim et pour lui, c'était comme s'il était de son sang. Le guerrier ne compte plus les fois où l'un et l'autre se sont sauvé la vie. Une amitié forte les avait liés depuis l'enfance.

Hakim tenait un coffret de belle facture où se trouvait le présent pour l'hôte qui allait le recevoir. Il avait certes, prévu des cadeaux pour les créateurs de l'école. Une décision qu'il avait prise et dont il a fait part à son frère qui a été ravi de l'initiative du prince du désert. Après tout, Tarik a largement de quoi pouvoir faire de magnifique parures et présents avec les mines de pierres précieuses qu'il possédait, héritage de sa défunte mère.

Le serviteur les guida vers une autre salle où Tarik et Hakim pouvait attendre patiemment.

« A quoi penses-tu mon frère. »

Tarik était pensif, il regardait autour de lui jugeant la structure et l'aura des lieux. Le regard du métamorphomage n'avait guère quitté sa teinte bleu clair. « A rien de spécial. J'espère seulement réaliser le souhait de père. »

C'était une évidence qui ne pouvait changer selon Hakim. Il savait que malgré l'apparence brute de Tarik, ce dernier était bien différent de ce que certains pouvaient dépeindre. Mais mieux valait ne pas les contredire, parce que même si cela pouvait être parfois problématique, cela servait quand on prononçait le nom de Tarik El Kadiri.

Un bruit fit retourner le prince du désert et ce dernier posa une main sur son cœur puis son front pour saluer le directeur de la maison Serpentard. « Messire Serpentard, je suis Tarik El Kadiri, l'émissaire du pharaon Loumis III et voici mon frère Hakim. »

Hakim s'inclina simplement et s'avança pour présenter le coffret.

« Veuillez accepter ce modeste présent de la part de notre pharaon. »

Hakim ouvrit le coffret pour laisser découvrir une dague forgée par le meilleur forgeron de son clan incrusté de pierres à la couleur de sa maison. Laissant le coffret à l'homme, Hakim s'en retourne aux côtés de Tarik.

« Merci de bien vouloir nous recevoir. Cette école a l'air impressionnante, on sent la magie se dégager de chacune de ces pierres. »

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR lux aeterna & Zuz

À l'enjorner, Tarik avait prit soin de mettre une tenue de circonstance même s'il n'était pas l'homme le plus féru de ce genre de tenue. Il a passé le plus clair de sa vie à porter le pagne. De plus, c'est bien meilleur pour un guerrier pour mieux effectuer ses mouvements. Ne murmurez-t-on pas que les grecques faisaient leurs jeux olympiques nue et se passant de l'huile sur le corps. Drôle de culture, enfin, pourquoi pas. Ce n'est pas l'émissaire qui allait critiquer les autres cultures, il était simplement curieux des us et coutumes de ces terres qui étaient loin de son Égypte natale. Tout ce qui est différent n'est pas toujours mauvais et il pouvait en témoigner sans conteste. Lui-même accueillait des êtres de tout les horizons dans son clan parce qu'il considérait que chacun avait le désir de trouver sa place en ce monde. Une leçon de vie que sa mère lui a enseigné très tôt et Hakim en était la parfaite représentation. Cependant, Tarik avait pour rôle de ne pas faire entrer parmi les siens une personne capable de nuire aux siens et à son pharaon. Son rôle était clair, n'est-ce pas ? Bien qu'aujourd'hui, son rôle d'émissaire était un mystère et qu'il se devait d'apprendre dans le tas, comme aime à le dire Hakim. Ce qui est assez surprenant avec Tarik, c'est qu'être émissaire semblait être aussi facile d'occire ses ennemis. Il possédait cette assurance que beaucoup lui envier. Mais s'il ne l'avait pas, il serait un piètre leader.

« Enchanté Messieurs et bienvenue à tous les deux. J'espère que notre école sera à la hauteur de vos attentes. »

Le guerrier ne manqua pas de remarquer la présence de la créature sur les épaules de son propriétaire. Elle se pavanait semblant rechercher de l'attention des deux nouveaux venus. Arquant un sourcil curieux, Tarik esquissa un sourire à l'attention de Salazar. « Pour cela, je n'ai aucun doute, mon pharaon n'a pas manqué de faire des éloges sur votre école. » Déjà à leur venue, n'a-t-il pas vu des élèves tranquillement installé sur l'herbe à apprendre. Cependant, on ne peut pas non plus ignorer que dans un monde si préservé de coutume, il y ait des difficultés concernant les sang-mêlés et les nés-moldus. Les nouveautés peuvent effrayer et faire croire que leur existence compromette les sang-purs. Pour Tarik qui n'est que le fils d'une maîtresse, il pouvait se mettre à la place de la première catégorie, même si au fond de ces chairs, il reste un sang-pur. Mais il accorde plus d'importance au métissage qu'à la pureté.

Hakim, son frère de cœur et d'arme, apporte le présent à leur hôte, qui semble apprécier le geste. Il est heureux de constater que les pierres de ces mines n'ont pas perdu de leur superbe et que l'artisan qui s'est employé à créer cette dague à l'image de Salazar Serpentard ait visé juste. Tarik ne pouvait qu'être plus fier encore.

« C'est un présent magnifique, je vous remercie chaudement. »

« Je suis ravi qu'il vous plaise. » Fit-il humblement en s'inclinant légèrement vers l'avant, main sur le cœur.

Cependant, Tarik ne s'attendait pas à recevoir lui aussi quelques présents de la part de son hôte ou plutôt de ses hôtes. Hakim et lui découvrent alors avec intérêt ce qui leur est présenté.

« Le premier coffre contient un scrutoscope, c'est un objet de notre invention qui tourne et émet une lumière vive lorsque qu'il y a des ennemis proches. Et plus les ennemis sont prés du propriétaire, plus l'objet tourne. Il y a également une cape d'invisibilité ainsi qu'un capteur de dissimulation, qui permet de détecter les mensonges et les dissimulations. J'ai pensé que cela conviendrait à un Pharaon, afin de s'assurer de la sincérité des siens. »

« Assurément, mon pharaon sera touché par ces présents. » C'est mieux en effet. Ces cadeaux seront utiles pour son pharaon et frère. Tarik n'est pas stupide, les complots peuvent résonner dans les murs du palais. C'est pour cette raison qu'il agit dès qu'il entend quelque chose. C'est son rôle de protéger son souverain. De loin ou de près. Ceux qu'ils entraînent peuvent choisir de retourner à la capitale pour jouer le rôle de mejaï, la garde rapprochée du pharaon. Les meilleurs à ce jour.

« Le second coffre contient deux miroirs à double sens, il vous suffit de donner le second à la personne de votre choix et peut importe la distance, vous pourrez communiquer avec lui. Vous trouverez à l'intérieur du coffre un sac en toile avec un sort d'extension afin de transporter d'immenses quantités de fournitures sans en ressentir le poids ainsi que le volume que cela demande. J'ai pensé que cela serait pratique pour vous, qui êtes souvent à cheval. Et enfin il y à l'intérieur une chevalière composée d'un opale, qui a la particularité de vous protéger des sorts de magie noire et notamment de ceux qui veulent pénétrer et influencer votre esprit. »

« Nous vous remercions pour ces présents, messire Serpentard. » Pour faire honneur à son hôte, Tarik passa à son doigt la chevalière qui lui sciait à merveille. À croire qu'on l'avait pensé pour lui. Tarik laisse le soin à Hakim de s'occuper des présents.

« Ce sont pour la plupart des objets de notre invention, à mes amis ainsi que moi même. Nous espérons que cela vous conviendra. »

« C'est d'autant plus un honneur pour nous. Nous avons entendu parler de votre créativité et de votre facilité à créer des objets et des sorts d'exceptions. »

Mains derrière le dos, Tarik observe la salle après avoir reposé son regard vers Neera. Elle est impressionnante malgré sa petite taille, mais il a pu lire dans un livre de maître Shafiq que le basilic atteint une taille impressionnante. Il imagine déjà le serpent comme un gardien intraitable de son maître.

« C'est nous qui sommes honoré de votre présence. Voulez-vous visiter le château ou vous préférez que l'on s'installe dans le parc ou dans la grande salle ? » … « Ou peut-être puis-je vous proposer de vous rafraichir et de vous reposer quelques heures, si vous en ressentez le besoin. »

« À dire vrai, je suis impatient de visiter votre école. Je me suis suffisamment reposé durant le voyage. » Fit-il pour rassurer le sorcier. Après tout, en tant que guerrier, Tarik avait connu des situations plus exténuantes, mais il n'avait pas vraiment besoin de beaucoup d'heures de sommeil.

Bien qu'une délicieuse odeur de poularde volait jusqu'à Hakim et lui, les deux hommes s'étaient suffisamment restaurés pour attendre le repas de midi. « Permettez-moi de dire que votre basilic est magnifique. J'ai pu en voir des dessins dans les livres, mais je n'ai jamais eu l'occasion d'en voir un de près. Mon frère Hakim est un bon fourchelangue. Il m'a aidé à éviter trop de morsures de serpents. »

« Mon frère a tendance à attirer un amour unique de ces majestueux reptiles sans parler des scorpions. » Fit-il avec un air amusé alors qu'il saluait Neera en fourchelangue. « Magnifique créature. C'est délicat, mais à sa taille adulte, elle sera plus puissante que jamais. »

Tarik esquisse un sourire. Hakim n'a jamais ressenti de crainte de la part des serpents et c'est vrai qu'il a pu compter sur lui pour lui sauver la mise à plusieurs reprises. « Je vis avec le venin de serpent et de scorpions mélangés, mais chez nous, guerrier medjaï, cela signifie une force plus grande encore. »

L'émissaire s'approcha un peu de Salazar, mais gardant une distance respectueuse tant avec l'homme que le basilic qui semblait aimer la chaleur que dégageait son maître. « Mais c'est vrai que chaque créature possède un charme qu'on ne peut nier. »

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR lux aeterna & Zuz

Finalement, jouer les diplomates n'étaient pas si compliqué. Étant un bon leader pour son clan, les questions compliquées, Tarik pouvait aisément les gérer. Maître Shafiq a su faire de lui un bon diplomate et le tempérament plutôt calme de Tarik n'a pu qu'aiguisé son côté diplomate. Ce temps passé à la cour et les quelques conseils de son défunt père, peut l'aider en ce moment pour faire bonne figure et surtout représenter au mieux l’Égypte. Avant de n'être qu'un simple émissaire, il est avant tout celui qui montre l'image de son pharaon. Bon et avenant. Dans le cas contraire il aurait réagi comme un stupide viking de bas étage en attaquant et jouant les sanguinaires. Heureusement que ce n'était guère le genre du medjaï qui appréciait avant tout de parlementer avant de mettre en œuvre les menaces. Tarik était ce qui se faisait de mieux comme guerrier. Pas trop prompt à l'impétuosité, il savait réfléchir et faire jouer son cerveau pour analyser la situation. Certes, il n'a pas été inconnu au fait d'agir sans réfléchir, mais avec le temps et surtout des responsabilités, on se doit de s'assagir et d'être un exemple pour les autres. Autant, peut-il être un guerrier impitoyable qu'il peut être un homme avenant et charmant. Même si son physique peut parfois effrayer.

« Effectivement lorsque nous combinons nos efforts, nous parvenons à créer des objets très puissant. »

« Beaucoup vous envient ce talent. Il ne suffit pas d'être bon en magie, mais c'est une question d'harmoniser autant les ressemblances que les différences pour donner cette magie à un objet. » Tarik n'enviait pas ce talent puisque ce son frère et lui le possédaient également. Du premier jour où sa mère a adopté ce dernier, Tarik et lui sont devenus inséparables au pont de trouver des idées pour lier leur magie l'une à l'autre et cela a toujours porté ces fruits.

Avec entrain, le guerrier suivit les pas de son hôte tout en observant autour de lui. Il avait bien sûr remarqué le basilic qui semblait danser pour attirer son attention. Un enfant qui veut qu'on le regarde et lui dise qu'il est beau. Tarik était du genre à apprécier les créatures magiques et même si par moment, les serpents et lui n'étaient les plus grands amis du monde, il faut avouer que le basilic attisait autant son intérêt que sa curiosité. C'était rare d'en posséder un et de pouvoir le faire sortir de son œuf.

« Vous avez un don certain Sir Hakim. »

« Dans le désert, ça aide pas mal oui. » Répondit Hakim en inclinant légèrement la tête. Il était fier de pouvoir communiquer avec les serpents et Neera semblait bien heureuse d'attirer autant l'attention.

« Voulez-vous la prendre ? Elle est inoffensive, seulement très curieuse et joueuse. »

« Ce serait un honneur pour moi. » Hakim approche doucement son bras pour que le reptile vienne s'y glisser. Tarik observe la scène avec un certain amusement, voilà une nouveauté que son frère peut partager avec une conquête qu'il tentera de séduire. Il aime un peu enjoliver ces paroles, un beau parleur la plupart du temps, mais on peut compter sur lui. Surtout envers les femmes.

« Est-ce une sorte de rituel pour devenir un guerrier ? Ou simplement une mauvaise rencontre dans le désert ? »

« Et bien disons que c'est en partie des défis entre jeunes garçons trop téméraires et y survivre est une preuve de force. Les autres piqûres sont parfois dû à des ennemis un peu trop sournois. À force, le venin ne me fait plus rien. » Tout comme le soleil. Les grandes chaleurs, le medjaï y est habitué depuis l'enfance alors qu'un serpent le morde ou qu'un scorpion le pique, il en fera de la fièvre, sera faible quelques jours avant que son organisme s’attelle à vaincre ce mal. « Si on écoute les prêtres, c'est le dieu Horus qui me protège. »

« Je vous fais visiter ? Commençons par les hauteurs du château. La tour d'astronomie devrait vous plaire, avec son paysage à couper le souffle. D'ailleurs nous avons un cours d'astronomie ce soir, si vous voulez y participer ce sera avec plaisir. Nos élèves étudient les étoiles et les planètes en observant directement le ciel une fois le soleil couché. Une merveille. »

Suivant les pas de Salazar Serpentard, Tarik et Hakim ne manquent pas d'observer toutes les salles. La grandeur se lit aisément dans ces lieux, la magie qui a fait naître cet endroit est palpable. À n'en pas douter, peut-être qu'un lieu semblable dans leur pays pourrait être une excellente idée. Ce n'est pas pour rien que le pharaon ait voulu suivre les derniers vœux de leur père. Oui, une école aurait grandement plu à Loumis II, mais il n'a pas pu le réaliser. Sans doute que Loumis III le fera.

« Avec grand plaisir. Cela nous rappellera quand maître Shafiq nous faisait cours d'astronomie. »

Hakim ne pouvait qu'approuver même si, la plupart du temps, il dormait au début suite aux entraînements ardus du maître d'armes. Cela faisait rire Tarik enfant qui malgré tout le tenait éveillé en lui donnant des coups de coudes pour ne pas qu'il soit réprimandé ou puni.

« Une farce de notre amie Rowena Serdaigle. Elle trouve cela hilarant. »

Sur les escaliers, les deux frères eurent un léger rire. Tarik regarde leur hôte, ce petit passage fit remonter de bons souvenirs d'enfance. « Elle se serait bien entendu avec notre maître d'arme. Il nous préparait toujours des obstacles magiques de ce type. Si nous arrivions à l'heure, il nous libérait plus tôt sinon on devait subir deux heures de plus. »

« Oui, il faut savoir qu'on arrivait souvent en retard. » Rajouta Hakim avec un léger sourire amusé. Sa peau, bien chaude semblait plaire à Neera qui sifflait de bonheur.

« Connaissez-vous le principe de répartition de Poudlard ? »

« Il me semble qu'au début, vous choisissiez vos élèves et à présent, c'est avec un chapeau magique. Notre défunt pharaon avait trouvé cette astuce vraiment intéressante et je dois dire que cela me rend curieux. Comment est née cette idée ? »

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR lux aeterna & Zuz

« C'est impressionnant. »

Impressionnant ? Sans doute, l'est-ce pour lui, mais plus pour Tarik qui y était habitué à présent. Le medjaï se contenta de hocher la tête avec simplicité sans continuer plus en avant à vanter un mérite qui lui cause pourtant bien des souci. Ses ennemis aimaient doser plus le venin pour savoir quand aller succomber le guerrier qui était un rempart immense entre l’Égypte et les ennemis. Son pays était envié de beaucoup tant par sa connaissance que sa grandeur. Que ce soit le côté sorcier ou moldu, les ennemis cherchaient par tous les moyens à prendre possession de cette part du monde. Rome l'a fait, il y a bien longtemps de cela et il reste malgré tout des bribes de son passage.

Cependant, il est vrai que Tarik ne peut s'empêcher de vanter son lien avec le dieu Horus. Depuis sa naissance, on ne cesse de lui dire qu'il est sous sa protection. Lui, simple fils d'une noble et maîtresse de pharaon voué à un destin différent de celui d'un pharaon, mais tout aussi important. Des murmures sont bien parvenus à son oreille comme quoi, il serait plus apte à monter sur le trône d'Egypte, mais Tarik n'en a jamais éprouvé le besoin absolu de prendre la place qui revenait de droit à son frère et fils légitime de Loumis II. Cela convenait parfaitement au guerrier de posséder son clan, au milieu du désert non loin de la Nubie. Entre deux frontières, comme il l'a toujours été. Une vie amplement satisfaisante pour l'émissaire.

« Le dieu faucon, n'est pas ? J'ai toujours trouvé son histoire fascinante ainsi que celle d'Isis, Osiris et de son sournois de frère. Le meurtre d'Osiris, son corps jeté dans le Nil et sa résurrection avec Anubis... C'est une histoire dont je ne me lasse pas malgré les années. »

« À mon tour d'être impressionné messire Serpentard. Je n'imaginais pas que vous connaissiez cette histoire. Notre mère nous la racontait souvent. » Fit-il avec un léger sourire. Sa mère aimait à apprendre à ses deux fils qu'importe la jalousie et la mort. L'amour surpasse tout cela. Dans un premier temps, Tarik le comprit avant qu'Hakim ne rejoigne la famille et apprenne cette belle leçon de vie. Bien que ce fut difficile pour le gamin des rues qu'il était.

Sur l'escalier, Tarik s'amuse de ces marches qui n'en font qu'à leur tête sous une idée d'une des directrices de l'école partageant même un fait de leur maître d'armes qui se plaisait à faire ce genre de chose. Hakim en rajoutant pour plaisanter plus encore sur le sujet tandis qu'il faisait connaissance avec Neera.

« D'ailleurs ce soir, vous êtes invités à un repas en compagnie de tous les fondateurs. Godric Gryffondor a hâte d'entendre vos hauts fait d'arme, comme tout militaire qui se respecte. »

« Ce sera un honneur et un plaisir de partager votre repas. » Tarik sourit aimablement au directeur de la maison Serpentard. Finalement, ses doutes sur ses capacités disparaissaient de plus en plus. « J'ai hâte d'entendre les faits d'arme de messire Gryffondor, on ne tarit pas d'éloge au sujet de cette grande famille. »

Tarik sent soudainement quelque chose de froid sur lui, il constate qu'Hakim a déposé Neera sur lui. « Elle voulait faire connaissance avec toi. » Se contenta-t-il de dire.

Le guerrier laissa donc le basilic se repaître de la nouvelle chaleur qui se dégageait du puissant guerrier trouvant même un certain plaisir à se trouver sous sa chevelure qui créait un cocon de chaleur très agréable. Après un échange de regard entre l'homme et le reptile, Tarik répond au sujet de la répartition des maisons.

« C'est tout récent, cela date de cette année. À force de réfléchir nous nous sommes rendus compte que peut-être, nous pouvions nous tromper en choisissant nos élèves. Je veux dire, ils peuvent s'épanouir dans chacune des maisons mais il nous fallait un jugement le plus neutre possible et surtout, qui pourrait vraiment aider l'étudiant à trouver sa place dans une maison qui lui correspondrait. Ainsi nous avons décidé qu'un chapeau qui pourrait fouiller l'esprit et sélectionner les qualités les plus élevés de l'étudiant, serait le mieux placé pour permettre au futur sorcier de trouver sa place. C'est un succès, les élèves qui ont été soumis au choixpeau cette année sont ravis de leur affectation et ils s'épanouissent tous dans leur maison respective. »

« Effectivement et puis cela permet de trop longue discussion si deux directeurs sont par exemple intéressés par les compétences d'un même élève. La neutralité a toujours du bon, on peut voir bien au-delà de l'évidence. »

Mains derrière le dos, l'émissaire s'avance jusqu'à la tour des Gryffondor. On y trouve immédiatement, après l'ouverture de la salle commune, le feu des guerriers. L'or et le rouge se mélangeant avec une harmonie certaine.

« Voici la pièce où tous les élèves de la maison Gryffondor se rejoignent. Cette maison rassemble les plus courageux, hardis, braves et déterminés du château. Inutile de vous dire que c'est dans cette maison que se retrouvent tous les futurs soldats du royaume. »

D'un œil connaisseur, Tarik observa l'emblème des Gryffondor. « On ressent bien ces mots en regardant cet emblème. » Hakim hocha la tête pour affirmer les dires de son frère.

« J'imagine que vous auriez trouvés votre bonheur, dans cette maison. »

« J'imagine oui. Pour ma part, je n'ai aucun doute sur ce point, mais je pense qu'Hakim aurait trouvé sa place dans la maison Serpentard. Hakim est un excellent guerrier, mais c'est aussi quelqu'un de rusé et de déterminé, mais aussi de particulièrement fier. »

Hakim esquisse un sourire embarrassé. « N'exagère pas trop non plus, je n'ai pas envie de me reposer sur mes acquis. »

Tarik observe la pièce avec minutie et sourit. « Si ce sont de braves guerriers, j'imagine que messire Gryffondor a prévu des cours à la hauteur de sa maison. Malgré la distance, on entend beaucoup parler des prouesses des Gryffondor. » Il se tourne vers Salazar, droit et fier, on pouvait aisément deviner la musculature impressionnante du guerrier. « Dès son ouverture, l'école a connu beaucoup de succès. Dès la première année, il y a eu beaucoup d'inscriptions. Ce qui m'impressionne surtout, c'est le fait d'accueillir des sang-mêlés et des nés-moldus. Dans mon pays, le manque de connaissances acquises par eux rend la discrétion de notre nature problématique. C'est pour ça, que j'ai ouvert mon clan à tout le monde, qu'importe son sang. J'ai beaucoup d'admirations pour ce que vous faites et je ne doute pas que cette école perdurera dans le temps. »

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR lux aeterna & Zuz