La danse avec son cavalier était somptueuse. La jeune femme tournoyait sur la piste de danse telle une princesse, soutenue par les bras de l'homme que son regard aimait tant détailler. Il y avait un soupçon de magie dans ce moment et, malgré qu'elle se montrait toute indépendante, Helena aimait se laisser porter au gré de la musique envoûtante. Henri avait toujours su attirer la jeune femme, depuis leur première rencontre : alors qu'elle n'était qu'une chouette, il l'avait soigné mais jamais, elle n'avait oser lui avouer une telle chose. C'était un homme doux, mais qui avait une grande force au fond de lui et elle l'avait toujours ressenti, se sentant en sécurité à ses côtés. Quelques fois, quand elle observait autour d'elle, son regard se retrouvait happé par les yeux de l'homme et ne pouvait s'en détacher. Il avait eu un prodigieux maître, après tout et cela ne pouvait qu'accentuait l'intérêt qu'elle avait toujours eu pour lui, au fond d'elle, depuis leur rencontre : Godric Gryffondor était un sorcier et un dragonnier prodigieux, après tout. « Sir, je dois vous dire que... » tenta-t-elle de murmurer, alors que leur danse fut soudainement interrompue par le directeur de la maison Gryffondor qui vint poser une main sur l'épaule du cavalier de la jeune femme, la coupant dans son élan. Un doux sourire orna brusquement ses lèvres; elle ne lui dirait pas tout de suite, alors. « Faites-donc, mon oncle ! Je ne manquerai pas d'observer ce duel, entre un maître et son élève, en espérant que ni vous, ni Henri, ne soyez blessés. J'en serai fort déconvenue. » dit-elle en souriant, dévoilant ses dents blanches alignées, un sourire radieux et éclatant. S'étant écartée d'Henri, son oncle de coeur vint lui embrasser la main. Les deux hommes laissèrent la Serdaigle seule et aussitôt, elle vint se poser à proximité de l'estrade où allait se livrer le duel.

Aussitôt que le duel débuta - par un sort d'Henri -, Helena se mit à être concentrée, comme si le monde autour n'avait plus d'intérêt. C'était le cas. Une fille de la maison Serdaigle, qu'Helena connaissait - en réalité, la fille de Rowena était plus qu'une élève en cette école, puisqu'elle aidait principalement à l'accueil des nouveaux élèves, ses cours ayant été dispensés par sa mère et d'autres précepteurs autrefois, bien peu de personnes avaient de quoi lui apprendre des nouveautés - vint se poser à ses questions. « Je me demande bien la tournure d'un tel duel, n'est-ce pas, dame Helena ? » demanda l'élève, sur un ton qui semblait très innocent. En réalité, la jeune fille était très proche de le Serdaigle, Helena lui ayant dispensé des cours particuliers pour l'aider, car elle peinait à cela. C'était une moldue, après tout : elle n'avait pas les bases, avant d'arriver ici... Et Helena voulait en faire un modèle d'apprentissage. « Je ne doute pas que ce duel sera équilibré, tout deux sont d'excellents sorciers. Bien que le poids des années permette à sir Godric un grand avantage, sir Henri est d'une maison tout à fait prometteuse qui, en prime, possède un fort patrimoine, son enseignement a donc débuté tôt. Nul doute que tout deux auront de belles démonstrations... » répondit Helena, sur un ton purement savant, alors que d'un geste de la main et d'une parole, elle fit soudainement se teinter la manche droite d'@Henri Andas de ses couleurs personnelles, lui offrant ses faveurs par ce biais. Elle voulait montrer son soutien à son jeune ami, bien qu'au fond d'elle, que cela soit celui qu'elle aimait ou @Godric Gryffondor, elle ne voulait qu'aucun des deux ne soit blessés.

Elle l'avait simplement laissée là, indiquant simplement qu'elle allait participer à un duel. Flore avait filé comme si rien n'était, laissant seule la princesse espagnole qui l'observa se placer sur l'estrade face à sa cousine écossaise. Les yeux de la princesse étaient plus clairs, plus lunaires, tandis qu'elle faisait lentement un rapide geste de la main. « Ανταλλαγή* » Ce fut une lueur blanchâtre qui s'empara du corps d'Irène en même temps que de celui de @Noreen A. Ackerman et à la fin du processus, quand la lueur disparût, sur l'estrade se trouvait Irène, debout et fière dans sa robe princière. Le regard était différent, beaucoup plus sérieux et Flore l'avait déjà vue, quelques fois, sans pour autant dire quoique ce soit à ce sujet. « Is e mo phiuthar, galla.** » fit-elle en écossais, avec un accent indéniable. Irène était une princesse, qui avait de fait subi l'apprentissage de bien des langues et son écossais était loin d'être mauvais, puisque Flore l'avait aidé à l'apprendre mieux et en prime, à s'entraîner à le parler. Elle avait dit cela à l'intention de Noreen, qui s'était retrouvée à côté du buffet, à la place exacte d'Irène. Irène connaissait d'innombrables sorts en grec ancien, de part son ancien mariage et du fait de l'entité en elle.

Face à sa soeur, la femme afficha un léger sourire à peine perceptible. Elle ne possédait pas de baguette, usant de la magie la plus naturelle qui soit. En réalité, ce n'était même plus Irène qui était présente à cet instant. « Expulso ! » fit la femme d'un mouvement de main leste et rapide; cependant, l'attaque était dirigée juste à côté de Flore et non sur elle directement. En effet, cela devait produire une explosion et malgré tout, le but n'était pas de blesser @Flore Juglar gravement.

*Sort en Grec ancien, signifie "échange"; permet d'intervertir de place avec un individu.
**C'est ma soeur, salope.

« Tha mi fèin air mo theagasg, mo phiuthar.* » prononça la femme d'un ton presque insolent à l'encontre de sa demi-soeur, cette fois-ci avec un sourire qui semblait très joueur. Ce duel permettait à l'entité de se dégourdir les membres - ou plutôt sa magie -. Elle n'avait pas combattu depuis bien longtemps pourtant, sa magie prenait de plus en plus le pas sur celle de la princesse espagnole. Elle tendit ses deux mains face à elle, matérialisant un bouclier sur lequel vint se fracasser le sortilège de Flore, qui ne put parvenir à blesser réellement la princesse. Un sourire sur les lèvres, elle tendit sa main en avant. « Φωτιζόμενες φλόγες.** » dit-elle alors que devant sa main se concentrait des flammes, Irène semblait répéter les paroles pendant quelques secondes avant de subitement arrêter et de relâcher la magie; les flammes fusèrent rapidement vers la bâtarde du roi d'Espagne.


*Je suis autodidacte, ma soeur.
** Sort grec dont la traduction est "flammes endiablées"; consiste en une voluptés de flammes qui fusent vers l'adversaire.

Irène fronça les sourcils et serra fermement les deux en voyant que la louve avait esquivé son offensive, ne parvenant pas à lui infliger quoique ce soit. La princesse d'Espagne - bien qu'elle n'était plus tout à fait elle - observait sa soeur et prépara d'autant plus une offensive, avant que Flore ne lance un sort. Pendant près d'une seconde, Irène ne put plus bouger, pas même un droit; figée ainsi, son regard devint dur dans ses yeux avant que, libérée, elle ne décide d'enchérir aussitôt. Elle ne comptait pas se laisser faire et préféra se concentrer en lançant le même sort qu'auparavant. À peine libérait qu'elle tendit ses mains en avant. « Φωτιζόμενες φλόγες.** » répéta-t-elle plusieurs fois avant que la gerbe enflammée ne fuse de nouveau vers sa demi-soeur, réchauffant l'air autant. Les flammes donnaient l'illusion de former un phénix.

L'offensive de la princesse ne fut d'aucun effet, une nouvelle fois, car Flore parvint aisément à l'esquiver. Lorsqu'elle lui fit la remarque sur le grec, Irène ne répondit rien et ce fut seulement un léger sourire qui naquit sur ses lèvres, tandis qu'elle se déplaçait légèrement sur l'estrade. Face à ce qu'elle avait dit, la princesse décida de tendre la main vers sa demi-soeur. « Bombarda maxima. » dit-elle sur un ton amusé, fixant le sol sous les pieds de la louve. Le sort avait pour but de provoquer une explosion et dans le regard de la jeune femme, un amusement se trouvait : elle avait jouer le jeu, lançant un sort qui n'était pas grec.

Elle était parvenue à attaquer la jeune louve, l'envoyant voler tout en lui arrachant cri de douleur. Un sourire amusé se trouvait sur les lèvres de la princesse, qui gardait toujours son regard rivé sur son adversaire. Flore tenta de lancer une offensive, dans le but de faire pousser des ronces autour d'Irène ou plutôt de l'entité en elle. Les ronces qui venaient assaillir la femme ne poussèrent pas assez vite et de fait, elle put reculer rapidement, faisant s'enflammer les ronces d'un geste de la main. « Everte Statum ! » hurla la déesse en pointant Flore avec deux doigts, ayant pour but de la faire violemment valser en arrière.

Les lames de vent qui vinrent en direction de la princesse s'avérèrent tranchantes à souhait, menaçantes. Bien qu'elle tenta de se déplacer pour les esquiver, cela fut sans succès car elle se retrouva entaillée au niveau de l'abdomen par l'attaque; du sang commençait déjà à couler de la plaie, même si ça vie n'était pas en jeu. Pourtant, à cette instant, le regard de la déesse se fit à la fois si dur et si joueur, qu'on pouvait remarquer que cela lui plaisait énormément. Elle n'avait pas connue cela depuis bien longtemps. Rapidement remise de son choc, la femme se remit en position de combat. « Incarcerem. » dit-elle sur un ton qui semblait à tout le moins très concentré, en faisant un geste de la main, envoyant une corde vers Flore; cette dernière visait l'abdomen et non le cou, le but n'étant pas d'étrangler la demi-soeur de celle avec qui elle partageait le corps. Irène ne faisait pas attention à l'extérieur, concentrée sur son affrontement.